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Ces dernières années, le Parti démocrate-chrétien (PDC) a beaucoup fait pour escamoter le «C» dans son nom. Ne serait-il pas temps, au contraire, de donner au sigle «chrétien» un nouveau lustre?

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Maintenant que les élections sont derrière nous, l’Église catholique doit assumer un rôle positif en vue de la guérison des graves divisions de notre pays.
Des millions de personnes ont été choquées et déçues des résultats de ces élections et des millions d’autres vont se rendre compte que la victoire implique une responsabilité pour le pays. Les résultats sortis des urnes ont montré le fossé qui existe entre républicains et démocrates, Noirs et Blancs, hispaniques et anglo-saxons, habitants des zones rurales et citadins, jeunes et vieux, entre les personnes ayant une formation supérieure et les autres, et même entre hommes et femmes.

Donald Trump and Hillary Clinton during United States presidential election 2016Après avoir négligé les électeurs catholiques pendant la quasi totalité du cycle électoral, les médias ont finalement ouvert les yeux et reconnu l’importance de cette catégorie d’électeurs, quelques semaines avant les élections américaines du 8 novembre 2016. Jusqu’à présent, le seul groupe religieux dont il était question était celui des chrétiens évangéliques. La mesure dans laquelle ils soutenaient ou non Donald Trump a été analysée dans les moindres détails, sans que personne ne se soucie du vote des catholiques au cours des primaires.

carteLa tentative de coup d’État en Turquie, dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016, n’a pas eu que des conséquences internes au pays mais a aussi été à l’origine d’importants développements sur le plan régional et international. Parmi ces développements, il faut relever un rapprochement turco-russo-iranien qui, s’il se prolonge, ne manquera pas d’avoir des conséquences pour le Moyen-Orient en général et pour la crise syrienne plus particulièrement. En effet, ces trois acteurs sont impliqués depuis des années dans cette crise, tout en poursuivant des objectifs différents. Décryptage.

La foi doit-elle trouver une résonance en politique ou rester de l’ordre de l’intime? Aucun doute, la parole libératrice du Christ peut être un socle solide sur lequel s'appuie l'engagement face aux injustices.

jeudi, 01 septembre 2016 16:54

Relations Église et État

Quels liens sont souhaitables au XXIe siècle entre l’État et l’Église? Et qu’en est-il en Suisse? À une époque où les confessions font trop souvent la Une pour de mauvaises raisons, la politique ne peut faire l’impasse d’une réflexion poussée.

La troisième révolution du travail est lancée. Rêver encore de plein emploi, c’est se leurrer. D’autres organisations sociales doivent être imaginées, pour une meilleure redistribution des gains en temps et en argent. En gardant à l’esprit cet adage chrétien : le travail est pour l’homme et non l’homme pour le travail.[1]

Au-delà des traits paradoxaux sur le travail que nous ont légués les Evangiles (l’ouvrier de la onzième heure, le père prodigue, l’intendant malhonnête) et les propos assez catégoriques de saint Paul (« que celui qui ne travaille pas n’ait pas à manger » ou « j’ai travaillé de mes mains pour n’être à charge de personne »), la tradition théologique chrétienne n’a guère élaboré de réflexion systématique sur le travail, ni en Orient ni en Occident. Il faudra attendre le XIXe siècle et une définition du travail comme activité rémunérée dans la sphère publique, pour qu’une réflexion sociologique, philosophique et politique se développe.

Qui l’eut cru ? L’ANC, le parti de Nelson Mandela, est en perte de vitesse. Aux récentes élections municipales, elle a perdu deux grandes villes Prétoria et Port Elisabeth, le Cap étant déjà le fief de la Democratic Alliance (DA), soit de l’opposition. Mais on s’y attendait : Jacob Zuma, que la DA avait appelé « le cancer de la politique sud-africaine », est de plus en plus contesté à cause de ses démêlés avec la justice : viol, corruption (notamment avec la famille indienne Gupta), refus de payer les frais de sa somptueuse villa sécuritaire à Nkanda (20 millions d’euros). Le 5 avril dernier, le Parlement l’avait sauvé de justesse de la destitution réclamée par l’opposition.

Ce Zoulu (fief Durban) né en 1942, analphabète jusqu’à 17 ans – il avait appris à lire à Robben Island, la célèbre prison de Mandela-, n’est plus à la hauteur de la complexité des problèmes politiques, sociaux et économiques de l’Afrique du Sud. Sorte de Trump qui se croit tout permis parce qu’il est le chef de la tribu, il ne convainc plus la classe moyenne bien éduquée, multiraciale et démocrate. Mais ce n’est pas là le seul facteur de cette défaite retentissante de l’ANC, qui n’engrange plus que 54 % des voix alors qu’elle avait la majorité absolue il y a 20 ans. Il y a encore le taux de croissance du pays, évalué à 0 % en 2016, et le taux du chômage (26 %).
L’opposition DA est bien structurée et implantée partout. Par son caractère multiracial, elle rappelle l’opposition DTA en Namibie qui, en 1975 déjà, avait fait le choix de ne pas être liée à une ethnie et encore moins à une religion. Mais Jacob Zuma, par son incapacité à résoudre les problèmes, a provoqué en outre la naissance d’une gauche radicale, celle du trublion Julius Malema, 35 ans, exlu de l’ANC, et qui a pris la tête de l’EFF (Combattants pour la liberté économique) qui représente 6 % de la population, en particuliers des jeunes, et qui a 25 députés au Parlement. Il y a quelques mois il avait menacé de prendre les armes... Les derniers résultats de l’ANC sont une sérieuse mise en garde et un appel à se débarrasser de Jacob Zuma et de certains de ses collaborateurs corrompus.

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