Conseil des Droits de l’homme, l’ambassadrice états-unienne aux Nations Unies Nikki Haley annonçait le retrait de son pays dudit Conseil, accusant celui-ci de partis pris politiques. L’hôpital qui se moque de la charité, n’ont pas manqué de relever nombre d’observateurs. Marcel A. Boisard, PhD, ancien sous-secrétaire général des Nations Unies, commente cette décision, la replaçant dans une histoire plus large de politisation récurrente du Conseil, inhérente à sa fonction.
Au lendemain de l’ouverture à Genève de la 38e session duL’initiative populaire Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage, qui visait la disparition de la burqa dans l’espace public suisse, vient d’être rejetée, mercredi 27 juin 2018, par le Conseil fédéral. Les cantons -tel le Tessin depuis 2013- restent libres de mettre en place une telle interdiction puisque la gestion de l’espace public relève de chaque canton. Cette décision -qui honore l’esprit confédéral de la Suisse- donne l’occasion au Conseil fédéral de rappeler un principe fondamental qui relève des droits humains: l’interdiction d’obliger une personne à cacher son visage.
Au niveau des Jeux olympiques, la Suisse n’est pas en reste: Jeux d’hiver en 1928 et en 1948, JO de la Jeunesse d’hiver à Lausanne en 2020. Mais le vent tournerait-il? Les Valaisans ont refusé, le 10 juin dernier, la candidature de Sion 2026 par 54 % des voix. Ses défenseurs assuraient que ces JO seraient porteurs d’un engagement profitable pour l’économie des régions concernées. Que valent vraiment les études d’impact des évènements sportifs? La réponse d’un spécialiste.
Ancien cadre du Comité international olympique (1982-1987), Jean-Loup Chappelet a lancé en 1995 le premier cours de politique et management du sport en Suisse. Il a été directeur de l’Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP) de 2003 à 2012.
Antonio Guterres, Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, a présenté jeudi 24 mai son agenda pour le désarmement, lors d’une conférence publique à l’Université de Genève. Une conférence qui a suivi de peu l’annonce faite par le président américain Donald Trump qu’il ne rencontrera pas le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, à Singapour, le 12 juin, comme c’était prévu, « en raison de l’hostilité » que ce dernier aurait démontré dans ses dernières déclarations.
Ancien sous-secrétaire général des Nations Unies, Marcel A. Boisard livre ses réflexions alors que les États-Unis d’Amérique transfèrent leur ambassade dans la Ville Sainte et qu'Israël célèbre le 70e anniversaire de sa création. Lire également en fin d'article, la recension de son livre Une si belle illusion. Réécrire la Charte des Nations-Unies, par Étienne Perrot sj.
En décembre 2017, la journaliste Eleonora Viot (Nawart Press) et le photographe Gabriel Berretta se sont rendus au Bangladesh à la rencontre des réfugiés rohingya. Brisant le silence dans lequel leurs souffrances les avaient emmurées, certaines femmes se sont confiées, parfois pour la première fois.
Chaque fois qu’un avion survole le camp, Layla Begum (Begum est un nom honorifique pour les femmes rohingya), 20 ans, se souvient de cette nuit-là et prie pour qu’on la laisse tranquille. C’était en octobre dernier, et elle était avec sa famille dans le village de Monnàma, près de la ville de Maungdaw, dans l’ouest du Myanmar.
Dans le cadre d’une adaptation de l’Ordonnance sur la protection des eaux, la Confédération projette d’augmenter les valeurs limites s’appliquant aux ruisseaux, rivières et lacs pour 26 pesticides sur 38. René Longet, spécialiste des questions environnementales, s’étonne de quelques petites contradictions…
Difficile initiative que celle de la Monnaie pleine, sur laquelle le peuple et les cantons de Suisse sont appelés à se prononcer le 10 juin prochain. Les initiants disent rechercher l’instauration d’«une monnaie à l’abri des crises», grâce à une émission réservée à la Banque nationale. De quoi s’agit-il? Quelles différences avec ce qui se pratique aujourd’hui? Quels enjeux sociaux et politiques? Les explications de l’économiste jésuite Étienne Perrot.
À l’occasion de la Journée internationale de la francophonie de ce 20 mars 2018, le diplomate suisse Marcel A. Boisard propose une réflexion sur la façon dont le français s’est imposé sur le plan diplomatique, scientifique ou littéraire. La force de cette langue repose sur la capacité de l’Académie française à veiller à la fois à sa rigueur et à sa souplesse d’adaptation aux particularismes régionaux. C’est ainsi que la francophonie demeure aujourd’hui encore un espace d’appartenance culturelle à la fois internationale, nationale et locale.
D’où vient la crainte farouche que suscite parfois l’arrivée de personnes migrantes? Pour le sociologue allemand Hartmut Rosa, la peur de l’autre résulte en partie du fait que nous nous sentons nous-mêmes aliénés, pas reconnus ni considérés. Mais se battre contre l’étranger, c’est se tromper de cible et de niveau de lutte.
Une des grandes préoccupations de tout gouvernement est le contrôle démographique de sa population (taille, croissance, composition, répartition spatiale) via toutes sortes de mesures politiques agissant sur la fécondité, la mortalité et les migrations. L’éventail des leviers est très large: politique fiscale, planning familial, amélioration de la santé et de l’éducation, promotion de la femme, permis de travail, citoyenneté, etc. Ces mesures sont révélatrices des valeurs portées par une société.
Le Japon est en train de courir à sa perte. Même si la mort y sera aussi lente que le vieillissement inexorable de ses habitants, la catastrophe semble inévitable. Pour corriger le tir, c’est rien moins que la culture nippone qu’il faudrait changer!
Annick Chevillot, Lausanne, Journaliste