Nombreux sont les Kurdes iraniens qui font passer quotidiennement en Irak de la contrebande sur leur dos, via la montagne, au risque de se blesser et au péril de leur vie. Ils portent tout le poids de ce juteux trafic transfrontalier qui explose, mais ne jouissent que rarement de ses bénéfices.
Monir Ghaedi travaille pour la Deutsche Welle (DW), le service international de diffusion d’Allemagne (radio et télévision), et en tant que journaliste indépendant. Il a réalisé ce reportage suite à plusieurs séjours dans le Kurdistan iranien en automne 2019 et novembre 2020, avec le photographe iranien Abbas Bahrami.
Elle fut l’une des plus influentes activistes pour les droits des femmes et de l’égalité des sexes, jouant un rôle certain dans l’introduction du suffrage féminin au niveau fédéral, le 7 février 1971. La Suisse célébrant le cinquantième anniversaire de l’obtention des droits de vote et d’éligibilité des femmes, le moment est propice pour remettre en lumière la lutte exemplaire de la Bernoise Marthe Gosteli. Cette véritable icône, décédée à l’âge de 99 ans en 2017, a œuvré toute sa vie pour permettre aux générations futures d’écrire leur histoire et de préserver la mémoire de ces luttes, puisqu'elle fut la créatrice de la précieuse Fondation Gosteli qui regroupe les archives historiques du mouvement des femmes en Suisse. Hommage.
Le président des États-Unis a encouragé ce 6 janvier 2021 des émeutes dans la capitale du pays qui ont perturbé le travail des membres du Congrès américain dans l’exercice pacifique de leurs devoirs constitutionnels. La foule a encerclé le Capitole des États-Unis et, ce faisant, a enfermé l’assemblée des législateurs et compromis leur sécurité.
L'avis des éditorialistes d'America, traduction de choisir.
En novembre 2008, lors de sa visite à la London School of Economics, la reine Elisabeth II lança un pavé dans la mare en posant une question inattendue et hautement dérangeante au gotha de la finance et de l’économie réuni pour l’occasion. S’agissant de la crise financière alors récente, la reine demanda: comment se fait-il que personne d’entre vous ne l’ait vue venir? La question a fait l’effet d’une bombe.
Il a fallu attendre que le réchauffement climatique soit perceptible par monsieur et madame tout-le-monde, en particulier en Occident, pour que les gouvernements prennent la mesure de la catastrophe. Mais l’ont-ils vraiment fait? Pressurisés par les attentes des citoyens et des lobbys économiques, empêtrés dans des croyances idéologiques, les dirigeants ont toujours un train de retard. Pour le philosophe franco-suisse Dominique Bourg, l’heure n’est plus aux consensus ni aux compromis.
Comme à l’époque ottomane, pour la première fois depuis 85 ans, Sainte-Sophie a accueilli à Istanbul, le 24 juillet 2020, la prière musulmane du vendredi. Plus que religieuses à proprement parler, les raisons de cette reconversion en mosquée résultent de motivations politiques nationalistes. Depuis l’été d’ailleurs, les événements qui témoignent des ambitions du président Erdoğan se sont multipliés.
En Hongrie, l’histoire sert aujourd’hui de rampe de lancement à un autoritarisme qui se veut le restaurateur des gloires passées et d’un ordre ethnique rêvé où les Hongrois mèneraient les autres peuples du bassin des Carpates, au nom de la chrétienté occidentale. La refonte récente de la place du parlement et de ses alentours le souligne.
«En politique le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal. (…) Il faut estimer comme un bien le moindre mal», écrivait il y a quelque cinq siècles Nicolas Machiavel. Cette affirmation du penseur florentin (1469 - 1527) n’a pas pris une ride. On a pu l’expérimenter quand les Français, en 2002, ont dû prendre parti entre Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen, et aujourd’hui quand les Américains ont fait leur choix entre Joe Biden et Donald Trump.
À trois heures et demie, par une chaude après-midi de la fin juillet, le thermomètre indique quarante-deux degrés. Entre Bari et Foggia, au milieu de champs de tomates coupés en deux par l'autoroute qui traverse la campagne des Pouilles, un jeune Africain soulève une cagette remplie d'or rouge. À côté de lui, deux hommes répètent le même geste comme s'il s'agissait d'un rituel. Avec tendresse et délicatesse, la journaliste et le photographe italiens indépendants Alessia Manzi et Giacomo Sini nous emmènent découvrir le monde aride des migrants au sud de l’Italie.
Il y a 40 ans, le Père Pedro Arrupe instituait le Service jésuite des réfugiés (JRS). D'un petit groupe de travail, celui-ci est devenu une organisation internationale légale, indépendante, présente dans 56 pays et aux Nations Unies, dont le but est d'offrir un soutien humain et pastoral aux réfugiés, au sens large du terme. Composé de jésuites, de religieuses et de laïcs, dont la mobilité constitue une carte de visite, il accompagne ces exilés qui souffrent d'être coupés du monde.
Dans cet article écrit en novembre 2010 pour choisir, et qui garde toute sa pertinence aujourd'hui, Michael S. Gallagher sj, à l'époque représentant du JRS auprès des Nations Unies, parle du monde du JRS, de son histoire, de ses tâches, et surtout de ceux qui le composent, engagés ou réfugiés.
L’histoire des différents pays musulmans au XXe siècle présente de nombreux traits communs: presque partout, que ce soit en Turquie, au Pakistan ou en Indonésie, on observe une tendance à se détourner d’un projet de société sécularisée pour préférer un ordre social déterminé par la religion. Avec des exceptions: les États d’Asie centrale anciennement soviétiques -qui font partie du monde musulman depuis le milieu du VIIIe siècle, soit avant même la Turquie, le Bangladesh, l’Indonésie ou les pays subsahariens- sont pour leur part parvenus à maintenir leur caractère sécularisé en dépit de l’effondrement de l’URSS et malgré un retour en force de l’islam.
Le 22 octobre 2020, l’accord provisoire entre le Vatican et la Chine, signé il y a deux ans, a été prolongé jusqu’en 2022. Tout comme en 2018, le texte précis n'est toujours pas connu du public. Son caractère «provisoire» indique toutefois qu'il s’accompagne encore de prudence et de sagesse. Il vise à éviter de se lancer ces deux prochaines années dans un nouveau pas de danse, le Vatican ayant bien conscience du grand nombre de problèmes qui ont accompagné, des décennies durant, la rupture des relations entre les deux partis.