Cinq ans après que des militants de l’État islamique (EI) aient démarré un génocide (reconnu par l'ONU) contre la communauté yézidie à Sinjar, dans le nord de l'Irak, des centaines de milliers de Yézidis sont toujours déplacé et vivent dans des conditions difficiles. Ils ont en plus le sentiment d'avoir été oubliés.
Le Service jésuite des réfugiés (JRS) appelle la communauté internationale à garantir la sécurité du peuple Yézidi et à fournir un soutien pour la reconstruction de Sinjar.
Statue de Marie dans le quartier d'Ainkawa (Erbil) © Giacomo Sini
Il y a cinq ans, les communautés chrétiennes d'Irak étaient chassées de la plaine de Ninive, les milices de l'État Islamique (EI) forçant plus de 120'000 chrétiens à abandonner leurs terres, réduisant églises et maisons privées en poussière. Depuis la défaite du califat, plus de 46% des familles de cette région sont rentrées chez elles. Comment vivent-elles ce retour? Reportage à Ainkawa, le quartier chrétien de la ville d’Erbil (à 80 km de Mossoul), où les Églises sont protégées par des barres de métal et des soldats armés qui parlent arabe et araméen et portent l’uniforme des Peshmergas, les forces armées de la Région autonome du Kurdistan irakien. Mais dans cette banlieue d’Erbil, on trouve aussi de nombreux bars, boîtes de nuit et spectacles de danse du ventre.
Photos de Giacomo Sini.
Nyiel Gordon Kuol est professeur assistante à l’Université John Garang en Faculté de Sciences et Technologie de Bor, au Soudan du Sud. Mais c’est sur son travail en tant que présidente bénévole de la Fédération des femmes d’affaires que nous lui avons donné la parole. L’objectif de cette fédération fondée en 2013 est d’aider les femmes à obtenir un travail rémunérateur.
«Officiellement, les femmes devraient occuper 35% des postes, mais il n’en est rien. Seul 40% des Soudanaises du Sud sont alphabétisées», commente Nyiel Gordon Kuol. «Nous contactons les femmes qui sont instruites et nous poussons les entreprises à les embaucher, ou le gouvernement à leur donner des contrats d’importation sur le riz, les lentilles ou bien encore le sucre. Nous aidons en outre les femmes illettrées, en leur proposant un enseignement (dans tous les dialectes) des rudiments d’arithmétique nécessaires pour tenir une petite activité commerciale.»
Le Dr Mukwege et le pape François. © Vatican NewsDenis Mukwege, gynécologue congolais et Prix Nobel de la paix 2018, a rencontré le pape François mercredi 22 mai 2019. Dans une interview à Radio Vatican, il évoque son travail, la violence et les viols sexuels, la justice réparatrice et la situation socio-politique dans son pays.
Denis Mukwege ne s’en cache pas, il partage des idéaux du pape sur la paix, la justice et l’écologie humaine. «La souffrance des victimes des actes de violences sexuelles ne peut laisser personne indifférent. C'est très dur à voir. Il nous arrive d'être envahi par l'émotion au regard de ce que ces femmes subissent. C'est toucher à ce que nous avons de plus cher, c'est toucher même à notre humanité. Je pense que c’est pour ça que je suis là, au Vatican.»
Un peu partout en Europe, des citoyens s’engagent dans des campagnes politiques visant à contraindre juridiquement les entreprises multinationales, qui ont leur siège dans leur pays, à respecter les droits humains et environnementaux chez eux et à l’étranger. (Voir plus bas l'article de Swann Bommier, pour Justice et Paix France.)
En Suisse, la campagne pour l'Initiative dite Pour des multinationales responsables, sur laquelle le peuple sera appelé à voter probablement en 2020, bat son plein. Elle est soutenue par plus de 90 organisations de défense des droits humains, de l’environnement ou de développement, du monde de l’économie, de syndicats et d’Églises. Parmi celles-ci, on trouve la Fondation jésuite international, l'organisation caritative des jésuites de Suisse, et les œuvres d’entraide suisse.
LDUn courant d’apparence irrésistible semble entraîner les sociétés modernes vers la disparition de l’argent liquide. Il s’agit de supprimer les billets de banque et la petite monnaie en métal (dite monnaie divisionnaire) qui gonflent les portefeuilles et alourdissent les poches. Ces moyens de paiement seraient avantageusement remplacés par les cartes de crédit, les cartes de paiement et les applications informatiques intégrées dans les téléphones portables. Que cache ce credo sécuritaire et pseudo libéral? Et peut-on éviter de questionner les enjeux moraux qui accompagnent cette évolution?
Le Gange, une personnalité morale? LDLes éléments naturels pourraient-ils bientôt être juridiquement considérés comme des personnes morales? Ce scénario n’est plus de la science-fiction. Dès les années 1980, une prise de conscience environnementale a supplanté la perspective productiviste typique d’après-guerre. Un pas supplémentaire a été franchi lorsque quelques pays ont accordé aux ressources naturelles la dimension de personne morale. Au rang des précurseurs à avoir envisagé les éléments comme des entités pouvant prétendre à une personnalité juridique figurent la Bolivie, la Nouvelle Zélande et l’Inde.
LDLes caractéristiques et objectifs géopolitiques des Nations européennes ont longtemps été inséparables de ceux de ses partenaires de l’OTAN, guerre froide faisant loi. Si Europe et Amérique du Nord sont toujours liées par une alliance solide, l’objectif commun de la lutte contre les soviétiques a laissé place à des vulnérabilités et préoccupations bien différentes.
D'après «Géopolitique maritime de l'Union européenne», paru dans Études Marines n°7 de décembre 2014, une revue pilotée par Cyrille P. Coutansais, directeur de recherches au Centre d’études stratégiques de la marine et auteur de Les Hommes et la mer (CNRS-éditions 2017).
David Neuhaus © saltandlighttv.orgPlusieurs courants des Églises évangéliques prétendent pouvoir théologiquement fonder leur soutien au sionisme. Paul Turban, de Terre Sainte Magazine, a interrogé le Père jésuite David Neuhaus afin qu'il éclaire la position de l’Église catholique vis-à-vis du sionisme. Entre rejet du peuple juif et interprétation biblique pour prendre parti, la question du peuple élu fait encore débat. Un article de cath.ch.
Aménagement sur le fleuve entre le Sénégal et le Mali © Th. UlrichL’Homme s’entretuera-t-il pour l’eau un jour? Parlera-t-on de la guerre de l’eau, tout comme l’on évoque la guerre du feu de la période pré-historique? Ou alors notre or bleu, aussi indispensable que l’air, se glissera-t-il à l'avenir dans de nouveaux méandres, ceux d'une entité vivante ayant droit à une personnalité juridique, et deviendra-il source de paix via la gouvernance internationale?
À Genève, le pôle de compétences Geneva Water Hub, lancé par l'Université du canton et le Département suisse des Affaires étrangères, travaille dans cette direction.
Invité par la Bibliothèque des Nations Unies à Genève, Marcel À . Boisard, ancien directeur général de l’UNITAR et auteur en 2018 de Une si belle illusion Réécrire la Charte des Nations Unies, a présenté son ouvrage. Celui-ci propose non pas une nouvelle réforme de l’organisation, mais une réécriture de sa Charte. Ni manuel d’histoire, ni traité de droit international, ni manifeste politique, il s’agit d’une libre réflexion s’étayant sur l’étude et la pratique des relations internationales pendant de longues années.
Cet article est paru dans UN Special, le magasine officiel des Nations Unies-Genève
Olivier Hanne est historien médiéviste et islamologue. Il a publié une quinzaine d’ouvrages sur l’Islam et le Moyen-Orient. Dernier en date: Les seuils du Moyen-Orient. Histoire des frontières et des territoires (Monaco, Ed. du Rocher 2017, 539 p., avec 149 cartes et schémas).
«Le prochain conflit dans la région du Proche-Orient portera sur la question de l’eau» (Boutros Boutros-Ghali, secrétaire général des Nations Unies, 1992). Alors que le Moyen-Orient regroupe 6 % de la population mondiale, il ne dispose que de 1% des réserves d’eau douce.[1] La ressource est partout surexploitée et inégalement répartie, ce qui génère des conflits entre États et d’importantes tensions intérieures. Où sont les solutions?