«Le prochain conflit dans la région du Proche-Orient portera sur la question de l’eau» (Boutros Boutros-Ghali, secrétaire général des Nations Unies, 1992). Alors que le Moyen-Orient regroupe 6 % de la population mondiale, il ne dispose que de 1% des réserves d’eau douce.[1] La ressource est partout surexploitée et inégalement répartie, ce qui génère des conflits entre États et d’importantes tensions intérieures. Où sont les solutions?
Olivier Hanne est historien médiéviste et islamologue. Il a publié une quinzaine d’ouvrages sur l’Islam et le Moyen-Orient. Dernier en date: Les seuils du Moyen-Orient. Histoire des frontières et des territoires (Monaco, Ed. du Rocher 2017, 539 p., avec 149 cartes et schémas).
Jair Bolsonaro © wkimedia commonsLe Brésil a choisi. Dimanche 28 octobre 2018, le géant latino-américain a élu pour président, à plus de 55%, l’ex-capitaine de l’Armée de laquelle il fut expulsé pour mauvaise conduite: Jair Bolsonaro. Et tant pis pour Fernando Haddad, docteur en philosophie, ancien professeur de sciences politiques et d’économie, ex-ministre de l’Éducation (2005 à 2012) et ancien maire de São Paulo, la plus grande ville du pays. Il aura fait les frais de la hargne du peuple contre l’ex-président Lula, son mentor, et la politique menée par le Parti des travailleurs (PT) ces dernières années.
Une analyse de Paulo Barrera Rivera, professeur à l'Université méthodiste de São Paulo, anthropologue, spécialiste des thèmes religieux au Brésil.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a provoqué une vive polémique en affirmant, lors d’un récent congrès de journalistes réunis à Jérusalem, que l’Autorité palestinienne était responsable de l’exil des chrétiens de Bethléem. Le maire de la cité lui a demandé de ne plus instrumentaliser les chrétiens pour masquer l’occupation. Cet épisode exprime aussi le lien ambigu d’Israël avec les milieux évangéliques américains.
Depuis quelques semaines, le maire de Riace, petite commune calabraise de 2000 habitants, est devenu un symbole italien de solidarité grâce à sa gestion de l’accueil des réfugiés. À 60 ans, Domenico Lucano est devenue du même coup l’une des «bêtes noires» du ministre de l’intérieur italien d’extrême droite Matteo Salvini. Le 1er octobre, il a été arrêté par le ministère public de Locri, soupçonné d’aide à l’immigration clandestine et d’irrégularité dans l’octroi des financements pour le service de ramassage des ordures de son village.
Le mur de Tijuana (USA-Mexique) © Valerio MuscellaNi les murs, ni les plateformes de débarquement ne parviendront à réguler la migration en Europe. Seule une reconsidération des termes de l'échange pourrait y participer, affirme Marcel A. Boisard, ancien sous-secrétaire général des Nations Unies. Les participants au Sommet européen de Salzburg, qui s’ouvre mercredi 19 septembre, sauront-ils sortir de leurs vues immédiates et étriquées pour y réfléchir sérieusement?
Si pour l’heure ces flux migratoires demeurent pacifiques, ils sont déjà dangereux et violents pour les migrants. Il faut, d’urgence, considérer le problème à la racine. Les pays industrialisés devront tôt ou tard accepter une légère baisse de leur niveau de vie, pour éviter des immigrations de masse dangereuses, voire la révolte des pauvres!
Kofi Annan est décédé le 18 août 2018 à Berne. Il avait 80 ans. La presse a traité abondamment de ce triste événement. Il n’est pas dans l'intention de Marcel A. Boisard, ancien sous-secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, de rédiger une nouvelle nécrologie, mais de placer plutôt cet homme exceptionnel, qui fut secrétaire général des Nations Unies de 1997 à 2006 et prix Nobel de la paix, dans une perspective historique, doublée d’une note personnelle.
© Fotolia/FreedomzAu lendemain de l’ouverture à Genève de la 38e session du Conseil des Droits de l’homme, l’ambassadrice états-unienne aux Nations Unies Nikki Haley annonçait le retrait de son pays dudit Conseil, accusant celui-ci de partis pris politiques. L’hôpital qui se moque de la charité, n’ont pas manqué de relever nombre d’observateurs. Marcel A. Boisard, PhD, ancien sous-secrétaire général des Nations Unies, commente cette décision, la replaçant dans une histoire plus large de politisation récurrente du Conseil, inhérente à sa fonction.
© Justin Hall / FlickrL’initiative populaire Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage, qui visait la disparition de la burqa dans l’espace public suisse, vient d’être rejetée, mercredi 27 juin 2018, par le Conseil fédéral. Les cantons -tel le Tessin depuis 2013- restent libres de mettre en place une telle interdiction puisque la gestion de l’espace public relève de chaque canton. Cette décision -qui honore l’esprit confédéral de la Suisse- donne l’occasion au Conseil fédéral de rappeler un principe fondamental qui relève des droits humains: l’interdiction d’obliger une personne à cacher son visage.
Antonio Guterres ©Lucienne BittarAntonio Guterres, Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, a présenté jeudi 24 mai son agenda pour le désarmement, lors d’une conférence publique à l’Université de Genève. Une conférence qui a suivi de peu l’annonce faite par le président américain Donald Trump qu’il ne rencontrera pas le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, à Singapour, le 12 juin, comme c’était prévu, « en raison de l’hostilité » que ce dernier aurait démontré dans ses dernières déclarations.
Jérusalem © Ludivine BoisarAncien sous-secrétaire général des Nations Unies, Marcel A. Boisard livre ses réflexions alors que les États-Unis d’Amérique transfèrent leur ambassade dans la Ville Sainte et qu'Israël célèbre le 70e anniversaire de sa création. Lire également en fin d'article, la recension de son livre Une si belle illusion. Réécrire la Charte des Nations-Unies, par Étienne Perrot sj.
En décembre 2017, la journaliste Eleonora Viot (Nawart Press) et le photographe Gabriel Berretta se sont rendus au Bangladesh à la rencontre des réfugiés rohingya. Brisant le silence dans lequel leurs souffrances les avaient emmurées, certaines femmes se sont confiées, parfois pour la première fois.
Chaque fois qu’un avion survole le camp, Layla Begum (Begum est un nom honorifique pour les femmes rohingya), 20 ans, se souvient de cette nuit-là et prie pour qu’on la laisse tranquille. C’était en octobre dernier, et elle était avec sa famille dans le village de Monnàma, près de la ville de Maungdaw, dans l’ouest du Myanmar.
© P. EmonetDans le cadre d’une adaptation de l’Ordonnance sur la protection des eaux, la Confédération projette d’augmenter les valeurs limites s’appliquant aux ruisseaux, rivières et lacs pour 26 pesticides sur 38. René Longet, spécialiste des questions environnementales, s’étonne de quelques petites contradictions…