© Jellel Gasteli/Godong
Ce lundi 22 mars, Journée mondiale de l'eau, démarre en Suisse la campagne en faveur de l'initiative pour «une eau potable propre et une alimentation saine. Pas de subventions pour l’utilisation de pesticides et l’utilisation d’antibiotiques à titre prophylactique»». Le Conseil fédéral recommande le rejet de cette initiative soumise au verdict populaire le 13 juin prochain, tandis que Franziska Herren, auteure du texte, a présenté ses arguments dans notre dossier consacré à l'eau de janvier 2019.
Elle fut l’une des plus influentes activistes pour les droits des femmes et de l’égalité des sexes, jouant un rôle certain dans l’introduction du suffrage féminin au niveau fédéral, le 7 février 1971. La Suisse célébrant le cinquantième anniversaire de l’obtention des droits de vote et d’éligibilité des femmes, le moment est propice pour remettre en lumière la lutte exemplaire de la Bernoise Marthe Gosteli. Cette véritable icône, décédée à l’âge de 99 ans en 2017, a œuvré toute sa vie pour permettre aux générations futures d’écrire leur histoire et de préserver la mémoire de ces luttes, puisqu'elle fut la créatrice de la précieuse Fondation Gosteli qui regroupe les archives historiques du mouvement des femmes en Suisse. Hommage.
Le président des États-Unis a encouragé ce 6 janvier 2021 des émeutes dans la capitale du pays qui ont perturbé le travail des membres du Congrès américain dans l’exercice pacifique de leurs devoirs constitutionnels. La foule a encerclé le Capitole des États-Unis et, ce faisant, a enfermé l’assemblée des législateurs et compromis leur sécurité.
L'avis des éditorialistes d'America, traduction de choisir.
«En politique le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal. (…) Il faut estimer comme un bien le moindre mal», écrivait il y a quelque cinq siècles Nicolas Machiavel. Cette affirmation du penseur florentin (1469 - 1527) n’a pas pris une ride. On a pu l’expérimenter quand les Français, en 2002, ont dû prendre parti entre Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen, et aujourd’hui quand les Américains ont fait leur choix entre Joe Biden et Donald Trump.
À trois heures et demie, par une chaude après-midi de la fin juillet, le thermomètre indique quarante-deux degrés. Entre Bari et Foggia, au milieu de champs de tomates coupés en deux par l'autoroute qui traverse la campagne des Pouilles, un jeune Africain soulève une cagette remplie d'or rouge. À côté de lui, deux hommes répètent le même geste comme s'il s'agissait d'un rituel. Avec tendresse et délicatesse, la journaliste et le photographe italiens indépendants Alessia Manzi et Giacomo Sini nous emmènent découvrir le monde aride des migrants au sud de l’Italie.
Il y a 40 ans, le Père Pedro Arrupe instituait le Service jésuite des réfugiés (JRS). D'un petit groupe de travail, celui-ci est devenu une organisation internationale légale, indépendante, présente dans 56 pays et aux Nations Unies, dont le but est d'offrir un soutien humain et pastoral aux réfugiés, au sens large du terme. Composé de jésuites, de religieuses et de laïcs, dont la mobilité constitue une carte de visite, il accompagne ces exilés qui souffrent d'être coupés du monde.
Dans cet article écrit en novembre 2010 pour choisir, et qui garde toute sa pertinence aujourd'hui, Michael S. Gallagher sj, à l'époque représentant du JRS auprès des Nations Unies, parle du monde du JRS, de son histoire, de ses tâches, et surtout de ceux qui le composent, engagés ou réfugiés.
L’histoire des différents pays musulmans au XXe siècle présente de nombreux traits communs: presque partout, que ce soit en Turquie, au Pakistan ou en Indonésie, on observe une tendance à se détourner d’un projet de société sécularisée pour préférer un ordre social déterminé par la religion. Avec des exceptions: les États d’Asie centrale anciennement soviétiques -qui font partie du monde musulman depuis le milieu du VIIIe siècle, soit avant même la Turquie, le Bangladesh, l’Indonésie ou les pays subsahariens- sont pour leur part parvenus à maintenir leur caractère sécularisé en dépit de l’effondrement de l’URSS et malgré un retour en force de l’islam.
Le 22 octobre 2020, l’accord provisoire entre le Vatican et la Chine, signé il y a deux ans, a été prolongé jusqu’en 2022. Tout comme en 2018, le texte précis n'est toujours pas connu du public. Son caractère «provisoire» indique toutefois qu'il s’accompagne encore de prudence et de sagesse. Il vise à éviter de se lancer ces deux prochaines années dans un nouveau pas de danse, le Vatican ayant bien conscience du grand nombre de problèmes qui ont accompagné, des décennies durant, la rupture des relations entre les deux partis.
Le Harpy 2 au Salon du Bourget 2013 © Julian Herzog / WikimediaDes voix s’élèvent en France et en Israël contre la fourniture en masse de drones tueurs au gouvernement chiite de Bakou. Dans une Lettre à un frère rabbin, rendue publique le 12 octobre 2020, l’historien Philippe S. Sukiasyan, diacre de l’Église apostolique arménienne de France, interpelle le rabbin Mickaël Azoulay, de la synagogue de Neuilly-sur-Seine, sur les ventes d’armes israéliennes sophistiquées à l’Azerbaïdjan, qui les utilise contre les Arméniens de l’enclave du Haut-Karabagh. Plus largement, la communauté arménienne en France s’inquiète aussi de l’étrange silence des grandes Églises chrétiennes et des autres communautés religieuses françaises face au drame du Haut-Karabagh.
Les bruits de botte ont repris ce 27 septembre dans le Caucase. Depuis trois décennies, l'Arménie et l'Azerbaïdjan s’affrontent aux confins de l'Europe pour l'enclave du Haut-Karabagh. Deux armées bien équipées se font face, enterrées dans des tranchées creusées par leurs pères et leurs grands-pères. Parfois, elles se heurtent. Au moins 342 soldats et 24 civils ont perdu la vie dans des affrontements depuis cinq ans. La paix peut-elle s’imposer après tant d’années? Le journaliste Harald Maass et le photographe Didier Ruef proposent une plongée poignante dans cette région meurtrie, à l’articulation entre l'Europe et l'Asie, qu'est le Haut-Karabagh. Un pays qui n'existe pas vraiment, et où propagande, formation militaire à l'école et guerre font le quotidien de la population.
Le candidat démocrate pour la présidentielle américaine du 3 novembre, Joe Biden, a intégré dans son programme une augmentation de la fiscalité sur les hauts revenus. Une mesure qui répondrait aux importantes baisses d'impôts concédées par Donald Trump aux plus riches, dans la droite ligne du mouvement amorcé par Donald Reagan en 1981. Pour des questions pragmatiques, deux économistes français de l'Université de Berkeley, Emmanuel Saez et Gabriel Zucman, ont remis en question ce système fiscal. Leur livre a eu un certain retentissement aux États-Unis et a été traduit en français ce printemps. L'économiste jésuite Étienne Perrot y revient.