« Non seulement nous devons sauver les vies en Méditerranée, mais nous devons surtout offrir, à celles et ceux qui fuient des situations désespérées, des passages en Europe, alternatifs et sûrs. Nous ne devons pas simplement attendre la prochaine terrible tragédie », disait Peter Balleis sj[1] en octobre dernier. A crise humanitaire urgente, réponses urgentes ! Des propositions concrètes ont été avancées, aptes à court-circuiter les passeurs, mais la volonté politique européenne reste timide.
Le 24 avril, les Arméniens feront mémoire du génocide de leur peuple. En deux ans, de 1915 à 1916, environ 1,3 million d’Arméniens vivant dans l’Empire ottoman furent exterminés, et 200 000 en Azerbaïdjan perse et au Caucase. Les survivants se dispersèrent dans le monde. L’actuelle République d’Arménie, indépendante depuis 1991, constitue pour eux un espoir, même si fragile. - Monique Bondolfi-Masraff, Lausanne, est la Présidente de KASA.[1]
David Neuhaus sj, Jérusalem
Vicaire patriarcal pour les catholiques d’expression hébraïque
Le 26 juin dernier, le Saint-Siège a signé un accord-cadre avec l’Etat de Palestine qui remplace celui établi en 2000 avec l’OLP. Au-delà de ses dimensions juridique et diplomatique, ce geste revêt bien évidemment un aspect politique. Personnalité reconnue et grand connaisseur de la région, le Père Neuhaus en analyse la portée et le replace dans une perspective historique de recherche de la paix.
Trois initiatives populaires relatives à la politique agricole sont en cours en Suisse. Un débat politique, marqué par trois tendances principales.
De l’agriculture de la nécessité, l’Occident est passé à l’agriculture de l’offre et de la demande, jusqu’à la surproduction. Un mouvement qui se heurte aujourd’hui aux consciences de ces mêmes Occidentaux, qui cherchent à retrouver une certaine virginité écolo-nutritionnelle et socioéconomique.[1]
L’éthique et la religion font leur retour en Chine, selon le jésuite suisse Stephan Rothlin. L’essor économique de la nouvelle superpuissance asiatique n’est pas étranger à ce phénomène. Il en serait même le moteur, un moteur en réaction à un capitalisme ravageur qui engendre inégalité et corruption.
L’attentat contre Charlie Hebdo n’en finit pas de charrier son lot de retombées ambivalentes sur le monde. D’immenses cortèges en Europe ont invoqué d’une même voix la liberté d’expression, alors que les mots d’ordre étatiques se focalisaient sur « plus de mesures sécuritaires ». Une équivoque facilement exploitable, aux effets de boomerang… Les caricaturistes égyptiens sont un modèle du genre.
Vasco Pedrina, exprésident d’Unia, a déclaré à l’occasion des 10 ans du syndicat: «Faire tomber le tabou de la grève a été l’un de nos objectifs. (…) Trente ans de paix sociale avaient causé la fin du militantisme[1].» La graine des grèves a peut-être bien réussi à prendre ; Swissmetal (Reconvilier, 2006), CFF Cargo (Bellinzone, 2010), Novartis (Nyon, 2011), Merck Serono (Genève, 2012), Hôpital de La Providence (Neuchâtel, 2012-2013), Transports publics genevois (2014)... Avec cette question: la paix du travail est-elle en danger?
Le conflit ukrainien est souvent présenté de manière simpliste par les médias : les méchants séparatistes pro-russes, contre les bons démocrates ukrainiens. Pour mieux saisir les enjeux de la crise et ses possibles évolutions, un examen des facteurs d’influence géographiques, historiques, identitaires, démographiques, économiques et stratégiques est proposé.
Les récits tragiques des « voyageurs de la mort », ces migrants clandestins qui arrivent en Europe en traversant la Méditerranée, suscitent chez les Européens des sentiments contradictoires : tristesse, culpabilité, impuissance, révolte… Avec parfois ce cri : « Pourquoi ne restent-ils pas chez eux ? » En solidarité avec les migrants et à l'occasion de la Journée internationale des réfugiés du 20 juin 2015, choisir a publié dans son édition de juin les témoignages de certains d'entre eux débarqués en Italie.
Des récentes élections législatives en Tunisie, les médias ont surtout retenu le succès du parti antiislamiste Nidaa Tounes. Parmi les objectifs annoncés de celui-ci, la sauvegarde des droits de la femme. Pourtant, près de quatre ans après la chute de Ben Ali, l’intégration des femmes dans le jeu politique et l’égalité de traitement dans le monde du travail laissent toujours à désirer. Témoignages.