Il y a 50 ans, Rome obligeait les prêtres-ouvriers à quitter les usines et à reprendre un ministère traditionnel, mettant fin à une expérience missionnaire prophétique. Aux raisons théologiques avancées à l'époque pour légitimer cette décision, se mêlaient des craintes d'ordre politique : la guerre froide battait alors son plein. Retour sur une crise qui marqua fortement son époque et l'Eglise.

Cinquante ans après la sanction romaine obligeant les prêtres-ouvriers à quitter leur travail en usine et leurs engagements syndicaux, on continue à s'interroger sur les causes et le sens de ces événements. Prêtre-ouvrier en retraite depuis 1989, Noël Barré accompagne la démarche d'un jeune ouvrier, jociste et militant syndical, qui se prépare à la prêtrise et envisage, avec le soutien de son évêque, de rester au travail pendant sa formation et au-delà. Il nous livre ici son témoignage et son analyse.

Dans la dernière décennie du premier siècle après Jésus-Christ, la communauté chrétienne (ekklêsia) de Corinthe doit faire face à une grave crise interne. Une partie de ses membres remet en cause ses presbytres. Cette division rappelle qu'à ses débuts l'Eglise fonctionnait de manière collégiale et locale et pose les questions de la légitimité d'une organisation ecclésiale hiérarchique. Vingt siècles plus tard, la problématique Eglises locales - Eglise universelle est toujours d'actualité.