En février 2015, un consistoire des cardinaux consacré à la réforme de la curie s’est tenu au Vatican. La question centrale posée est celle de la décentralisation dans l’Eglise. Comme l’a énoncé le pape, le but n’est pas tant d’améliorer les performances administratives de l’Eglise mais de « favoriser une évangélisation plus efficace ». Un débat vieux comme la curie (XIe siècle), comme le démontre ce petit détour par l’histoire.
Le 24 avril 2015, les Arméniens du monde entier se rassembleront pour faire mémoire du premier génocide du XXe siècle, à propos duquel Hitler aurait dit : « Mais qui se souvient encore des Arméniens ? » Retour sur une histoire tragique. - Monique Bondolfi-Masraff, Lausanne, est la Présidente de KASA[1]
Le XVe siècle fut un temps de remous pour l'histoire de l'Eglise, riche en divisions mais aussi en tentatives unificatrices. La Suisse actuelle en a été un centre. C'est la rive du concile oecuménique de Constance,[1] dont le canton de Thurgovie commémore les 600 ans. C'est aussi la terre du concile général de Bâle. Une histoire qui peut se relire dans la « Pêche miraculeuse » de Witz, fraîchement restaurée.
En plein essor au tournant du XXe siècle, le christianisme social n'a peut-être pas dit son dernier mot, même si ses années de gloire sont derrière lui. Partie de l'histoire récente du christianisme occidental, son impact fut large et profond. Reste que ce mouvement présente des ambiguïtés certaines, notamment dans ses rapports avec le « Réveil ».
Il y a 250 ans, Cesare Beccaria publiait Dei delitti e delle pene, véritable best-seller des Lumières. A l'heure où le populisme pénal ethnicise la criminalité, flatte la vindicte sociale, récuse l'Etat réparateur et prône l'excès pénal pour répondre à la question sociale de la misère et réprimer les indésirables sociaux, la parole humaniste de ce juriste du XVIIIe siècle retrouve tous ses droits.
Difficile de croire aujourd'hui qu'un jésuite puisse être pape, alors que cet Ordre a été supprimé par le Saint-Siège lui-même de 1773 à 1814. Une décision dont l'enjeu principal était l'établissement d'un nouveau rapport entre pouvoir civil et pouvoir religieux.
Présenter les transformations des orientations de la Compagnie au cours des deux derniers siècles tient de la gageure. Philippe Lécrivain s'y essaye, en privilégiant quatre moments : la « restauration » (1814-1853), les « durcissements » (1853-1914), les « atermoiements » (1914-1964) et enfin les « refondations » (1964-2014). Ces étapes suivent la chronologie des supérieurs généraux jésuites mais aussi la vie de l'Eglise et de la papauté.
Pour mieux appréhender les enjeux de la situation politique de la Turquie de 2014 (voir l'article suivant), un bref mémento des événements récents de son histoire peut s'avérer utile.
Origène, homme d’Eglise visionnaire, a perçu au IIIe siècle déjà le danger qui guettait le christianisme avec sa « massification » : celui de se transformer d’une spiritualité innovante, en une religiosité plus sociologique et, somme toute, assez traditionnelle.
Vouloir trouver une solution au drame syrien sans se préoccuper de l’équilibre à long terme de la région (questions kurde et israélopalestinienne comprises) est un leurre. Depuis près d’un siècle, suite au déloyal accord anglo-français de partition Sykes-Picot, les guerres s’y sont succédé, entraînant des centaines de milliers de morts et des millions de réfugiés. Ce poids de l’Histoire ne peut être ignoré..
L'assemblée des apôtres à Jérusalem est un des lieux communs de l'historiographie. C'est là qu'aurait été décidé de ne plus imposer l'obéissance à la Loi juive ni la circoncision pour les convertis d'origine « païenne ». Mais Adolf von Harnack remarquait déjà que les deux narrations (Ga 2,1-10 et Ac 15, 1-21) qui racontent l'évènement « sont difficilement compatibles ». Où est alors la vérité historique ? Eclairage à titre d'hypothèse.