A la recherche de 0,10. La dernière exposition futuriste de tableaux, Fondation Beyeler, Bâle
De l’avant-garde russe encore. Love in Times of Revolution. Artist couples of the Russian avant-garde,
Kunstforum de Vienne
Avec l’exposition A la recherche de 0,10, la Fondation Beyeler livre quelques-uns des plus grands noms de l’avant-garde russe, illustrés par des œuvres considérables, rarement, voire jamais, prêtées par les musées russes. Elle aborde, avec ce nouvel opus consacré à l’émergence de l’abstraction en Russie, cristallisé autour de la personnalité singulière de Kasimir Malevitch, un chapitre déterminant de l’histoire de l’art du XXe siècle. Mais au-delà de l’icône de son fondateur, l’exposition donne à voir des figures plus confidentielles, qui permettent d’apprécier la place des femmes, mais aussi des poètes ou des photographes. Ce sont là autant d’acteurs aux talents multiples qui participent de la période la plus féconde de l’art russe, dont la politique stalinienne aura finalement et malheureusement raison.
Marius Borgeaud (1861-1924)
Fondation de l’Hermitage, Lausanne,
jusqu’au 25 octobre
L’Hermitage célèbre Marius Borgeaud au travers d’une vaste rétrospective, sans rancune pour celui qui avait préféré la France à sa Suisse natale. Oui, des Suisses aiment la France ! Né à Lausanne en 1861, Marius Borgeaud a bien dû être un de ceux-là pour s’y installer en 1890 et mourir rue Lamarck, à Montmartre, trente-quatre ans plus tard. Son pays d’adoption le lui a bien mal rendu, en s’empressant de l’oublier. A l’inverse, son œuvre suscite la passion des collectionneurs helvètes.
Max Gubler. Toute une vie, musée des Beaux- Arts, Berne, jusqu’au 2 août
Europe. L’avenir de l’histoire, Kunsthaus, Zurich, du 12 juin au 6 septembre
Notre actualité ne fait pas exception à la règle : face aux incertitudes, se manifeste le repli identitaire. Catherine Hug, commissaire de l’exposition organisée au Kunsthaus de Zurich, et Robert Menasse, écrivain viennois, ont choisi d’interroger l’art et les artistes qui, à l’inverse des hommes du commun, ont toujours préféré ignorer les frontières.
Paul Gauguin
Fondation Beyeler, Bâle, jusqu’au 28 juin 2015
De Raphaël à Gauguin
Trésors de la collection Jean Bonna,
Fondation de l’Hermitage, Lausanne,
jusqu’au 25 mai 2015
En quelques années, la HEAD-Genève (Haute école d’art et de design) s’est imposée en Europe, sous l’impulsion de son directeur Jean-Pierre Greff. Tout prédestinait celui-ci à une carrière scientifique. Aux antipodes de son milieu, il décide cependant de poursuivre des études littéraires, enseigne en faculté à Metz et à Lille, ainsi que dans des écoles d’art en France. Son passage à l’Ecole des Beaux-Arts de Nantes lui communique le goût de la direction, qu’il met en application à l’Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, avant d’intégrer, en 2004, l’Ecole supérieure des Beaux-Arts de Genève. Il y entreprend une réforme en profondeur de l’enseignement et une fusion des Beaux-Arts et de la Haute école d’arts appliqués. Depuis 2006, ces deux entités forment une seule institution, rebaptisée HEAD. Une aventure qu’il aborde comme un projet artistique et intellectuel certes, mais aussi en entrepreneur créatif et visionnaire.