Son œuvre est inaccessible, souillée par le néant comme l’histoire. Art morbide voire glauque, il l’est parce qu’il interroge notre présent à la lueur de la mémoire collective. Obsédé par le mal, rattaché à l’héritage artistique de ses pères, le Roumain Adrian Ghenie est aussi l’un des artistes contemporains les plus cotés du marché.
Geneviève Nevejan, Paris, journaliste et historienne d’art
La conception de l’exposition lausannoise Et les arbres demain? revient à l’artiste Anne-Lise Saillen qui, afin de célébrer la planète et surtout d’éveiller les consciences, s’entoure du philosophe Dominique Bourg et d’Ernst Zürcher chercheur singulier en chronobiologie, auteur des Arbres, entre visible et invisible. De concert, ils ajoutent à l’arborescence un plaidoyer pour la défense de l’environnement.
Voilà bientôt un mois que l'artiste suisse Sophie Taeuber-Arp (1899-1943) est mise à l'honneur au MoMa de New York. L'exposition Abstraction vivante, déjà présentée au Kunstmuseum de Bâle puis au Tate de Londres, restitue l’entièreté de son œuvre foisonnante et transversale, et pourtant méconnue. Justice est donc est en train de lui être rendue. Par leurs acquisitions, le Centre Pompidou à Paris, le MoMA à New York et pléthore d’institutions suisses, tel le Kunstmuseum de Bâle, désignent l'étendue des talents de celle qui fut longtemps présentée comme la femme de Jean Arp.
Le thème s’imposera à l’artiste dans les années 60 et ne cessera de le hanter. Jusque-là, Gerhard Richter était plutôt connu pour avoir été le chroniqueur de l’histoire récente de l’Allemagne. Le Kunsthaus de Zurich nous convie à une itinérance poétique dans un balancement entre nature et abstraction qui constitue, à bien des égards, le nœud de l’œuvre du peintre.
Gerhard Richter. Paysage, du 26 mars au 25 juillet 2021, au Kunsthaus de Zurich.
Les collectionneurs sont des gens formidables, ils achètent passionnément et prêtent généreusement le fruit de leurs amours. À tant aimer l’art, les musées leur offrent leurs cimaises, comme le fait le Kunstmuseum de Berne qui accueille une part de l’immense Daros Latinamerica Collection constituée par le Suisse Stephan Schmidheiny. Musée à lui-seul, la collection de l’homme d’affaires déroule le panorama de l’art latino-américain depuis les années cinquante, avec sa diversité certes, mais aussi son identité constituée de pays souvent soumis à des régimes politiques totalitaires. À voir au Kunstmuseum de Berne jusqu’au 21 mars.