Le sujet est connu, et continue pourtant de drainer d’inlassables amateurs d’art. Monet ne partage peut-être qu’avec Picasso ce succès inoxydable. Le peintre du Havre le doit pour beaucoup à sa modernité, dont La Fondation Beyeler, avec son exposition simplement intitulée Monet, fait la démonstration au travers du thème du paysage que l’artiste n’a cessé de réinventer durant les trois dernières décennies de sa carrière.
La Vue de Bordighera 1884, huile sur toile, 66 x 81,8 cm
The Armand Hammer Collection, Hammer Museum, Los Angeles
Jean Dubuffet. Métamorphoses du paysage,
jusqu’au 8 mai 2016, Fondation Beyeler, Riehen
L’art brut de Jean Dubuffet. Aux origines de la Collection,
jusqu’au 28 août 2016, Collection de l’art brut, Lausanne
Qu’est-ce qui diffère tant entre le miroir de Narcisse, l’autoportrait de Van Gogh ou encore le selfie de Kim Kardashian? Les trois renvoient à une image, pour ne pas dire à une obsession, mais à des époques qui n’avaient ni la même sensibilité, ni le même art de la mise en scène.
© Musée d'art et d'histoire, GenèveNichée sur les hauteurs de Lens, en Valais, la Fondation Pierre Arnaud est allée chercher sous les stratus genevois les sucs de sa nouvelle exposition. Cette dernière met en lumière de petits trésors de la peinture flamande et hollandaise des XVIIe et XVIIIe siècles issus des collections du musée d’Art et d’Histoire de Genève. Des œuvres qui renvoient aux grands donateurs, et rappellent le rôle déterminant de la générosité des nantis à l’origine de nombre d’institutions, dont la Fondation Arnaud elle-même.
Michel Gagnon © LACInauguré il y a près d’un an, le Lugano Arte e Cultura (LAC) aborde les rives du lac de Lugano avec d’ambitieuses perspectives. Fruit d'une longue gestation et d'une détermination sans faille des autorités de la ville, il arbore fièrement ses deux salles de concerts et ses trois niveaux d'expositions. D’origine canadienne, son directeur Michel Gagnon, homme-orchestre et capitaine du vaisseau, révèle avec passion sa programmation et les raisons du succès de ce complexe dédié aux arts visuels, à la musique et à la danse. Homme de culture, il a dirigé pendant quatorze ans, de 2000 à 2014, la programmation de la Place des Arts à Montréal. Patron multitâche, il a également été directeur de scène des Grands Ballets canadiens, ainsi que de l’Opéra de Montréal, avant d’embrasser, il y a près de deux ans les destinées du LAC. Entretien.