Pétrie de textes bibliques, Lytta Basset poursuit sa quête du Vivant, d’un «Dieu qui libère… mais dont nul ne peut voir le visage… un Dieu qui donne aux humains un poids de lumière». La page est à écrire, chaque jour, «au cœur même du Vide». « Les lecteurs et lectrices seront-ils rejoints -éventuellement nourris- par ce que j’ai tenté d’évoquer? […] La Source que je cherche, c’est à chaque fois la source d’une libération -par rapport au carcan dans lequel nos actes, paroles, pensées, croyances, sentiments se trouvaient formatés, donc asphyxiés.»
Oui, tout ce que Lytta Basset a mis d’elle-même dans cet essai rejoint les interrogations ou les démissions de celles et ceux qui ont pris le large des institutions, faute d’avoir pu y trouver une crédibilité de l’expression «Dieu», par peur de se remettre en question, par stagnation de l’intelligence, par paresse ou par peur du vide. Elle ouvre une brèche vers l’Altérité, le Tout-Autre, la Source, le Lieu, le Vivant… Autant de manières symboliques de nommer Dieu, qui n’enferment pas mais mettent en marche.