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vendredi, 15 juin 2018 12:10

La Source que je cherche

BassetLytta Basset
La Source que je cherche
Paris, Albin Michel 2017, 304 p.

«Pourquoi tenter de nommer cet Indicible que nous cherchons? […] Pourquoi, après avoir trouvé Dieu, éprouvons-nous toujours le sentiment de ne pas l’avoir trouvé?» Au travers de sa propre expérience, Lytta Basset essaie de rejoindre le lecteur ou la lectrice dans sa quête spirituelle. Face à l’incapacité de dire «Dieu», elle nous incite à rester des chercheurs, à nous mettre constamment en chemin, «en quête du Réel comme un dynamisme inépuisable». En se débarrassant des vieux oripeaux de Dieu (dieu méchant, pervers, indifférent, impuissant…), en brisant les idoles, l’intuition d’une Source ouvre une expérience inattendue, une recherche qui met en joie, qui éclaire l’intelligence.

Pétrie de textes bibliques, Lytta Basset poursuit sa quête du Vivant, d’un «Dieu qui libère… mais dont nul ne peut voir le visage… un Dieu qui donne aux humains un poids de lumière». La page est à écrire, chaque jour, «au cœur même du Vide». « Les lecteurs et lectrices seront-ils rejoints -éventuellement nourris- par ce que j’ai tenté d’évoquer? […] La Source que je cherche, c’est à chaque fois la source d’une libération -par rapport au carcan dans lequel nos actes, paroles, pensées, croyances, sentiments se trouvaient formatés, donc asphyxiés.»

Oui, tout ce que Lytta Basset a mis d’elle-même dans cet essai rejoint les interrogations ou les démissions de celles et ceux qui ont pris le large des institutions, faute d’avoir pu y trouver une crédibilité de l’expression «Dieu», par peur de se remettre en question, par stagnation de l’intelligence, par paresse ou par peur du vide. Elle ouvre une brèche vers l’Altérité, le Tout-Autre, la Source, le Lieu, le Vivant… Autant de manières symboliques de nommer Dieu, qui n’enferment pas mais mettent en marche.

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