Riche en données et en réflexions stimulantes, La mobilité en questions démontre la pertinence d’un péage urbain dans une logique de vérité des prix, mais aussi en fonction de ses effets d’orientation sur la demande en transports. Combiné à des parkings périphériques bien desservis en transports publics et en mobilité douce, il peut réellement éviter l’asphyxie des centres villes.
On apprend aussi qu’auto-partage et covoiturage réduisent les besoins en stationnement, mais enlèvent des clients potentiels aux transports publics, notamment sur les longues distances. Et que la garantie d’une place de stationnement proche de son travail augmente d’un facteur important le choix de l’automobile. Au niveau de la fluidité du trafic, les zones 30 n’ont pas d’effet négatif. Et l’amélioration de la vitesse des transports publics conduit à un allongement de leurs parcours, rendant accessible en peu de temps de nouveaux territoires.
Bref, la demande en transports ne tient pas de la fatalité. Construire de nouvelles routes relève d’une réponse linéaire et unidimensionnelle à un enjeu clairement systémique et holistique.