Dans la lucidité, la remise en cause des «éternels recommencements», au lieu vide de la plénitude, dans la «faim qui creuse en soi la gratuité», on perçoit un axe stable dans le Royaume «où les âmes ont une peau / qui frissonne au contact d’autres âmes». La retraitante découvre, comme l’avait écrit Maître Eckhart, que «ce n’est pas le corps qui abrite l’âme / Mais l’âme qui abrite le corps». Ce chemin est pure joie: ainsi souffle «l’éolienne de la joie au […] lieu vide de ma plénitude».
Il n’y a que la poésie pour exprimer ce chemin vers soi, pour partager «l’écume du temps» avec les aquarelles intemporelles de Francine Carrillo. Ce livre ne sera jamais refermé tant que nous ferons naître nos propres mots sur nos expériences de vie.