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mardi, 25 décembre 2018 10:38

Ce que la science sait du monde de demain

Écrit par

Jim AL KhaliliSous la direction de
Jim Al-Khalili
Ce que la science sait du monde de demain
traduction de A. Cabannes et L. Pousaz
Lausanne, PPUR 2018, 336 p.

Ce livre, écrit par des scientifiques pour un vaste public, essaye d’imaginer comment sera notre vie en 2050 et plus tard encore. D’un style alerte et d’une langue libérée d’un vocabulaire et de formules trop spécialisés ou techniques, il se lit bien et entraîne le lecteur au-delà de ses connaissances déjà acquises, en stimulant son imagination. Il ne s’agit cependant pas de science-fiction, même si certains auteurs affleurent le domaine, ce qui est bien compréhensible dès lors que l’on parle de futur.


L’ouvrage est divisé en cinq chapitres, qui comportent chacun trois à quatre articles écrits par des scientifiques de différents domaines. Est d’abord traité l’avenir de notre planète (démographie, biosphère, changement climatique) et celui de l’humain (médecine, génomique, transhumanisme); puis «l’avenir en ligne» (internet, intelligence artificielle, cybersécurité); et enfin l’avenir proche et lointain (énergie, robotique, voyages interstellaires). Mais le livre frôle aussi l’apocalypse: qu’est-ce qui peut se passer si l’avenir ne correspond pas à nos plans ? Les perspectives ne sont pas réjouissantes…
Ce livre n’a pas l’ambition d’être un Nostradamus (post)moderne, il nous met juste en garde face aux conséquences probables et possibles de nos activités. La nature humaine est tellement riche et diverse que des événements imprévisibles se produisent très souvent, mais nous pouvons néanmoins affirmer avec certitude que nos vies seront transformées par les avancées scientifiques et les innovations techniques. C’est déjà le cas du reste. Tout cela doit être suivi et débattu avec le plus grand soin. Nous ne nous pouvons plus nous permettre de nous lancer à corps perdu dans un avenir inconnu, sans bien explorer et peser les implications éthiques et pratiques de nos découvertes et de leurs applications. Le savoir scientifique n’est ni bon ni mauvais en soi: c’est notre usage qui l’est.
Last but no least, on se réjouit que sur les dix-huit articles du livre, sept soient écrits par des femmes scientifiques.

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