Dans un style clair, loin de la langue de bois de certains ecclésiastiques, il exprime les points de son consentement et de son désaccord. Et il en donne des raisons.
René Poujol propose une réflexion bien argumentée sur la situation de l’Église secouée par des scandales récents, en montrant qu’elle a besoin autant de réforme que de sainteté. Il se penche sur la Doctrine de la foi et de la morale, qu’il faut savoir exprimer «dans un langage accessible à la culture du XXIe siècle, en réponse au sentiment de bien des fidèles de ne pas comprendre ce qu’on leur donne à croire». Puis il interroge la vision de l’Église centrée sur la figure du prêtre: est-ce que sa place centrale, «de la base au sommet», dans l’institution reste une réponse pertinente dans nos pays d’ancienne chrétienté?» L’auteur insiste sur le fait qu’il faut dénoncer le mal dans l’Église comme dans la société -et il le fait d’une façon claire et bienveillante- mais il appelle chacun à de ne pas dépenser «plus d’énergie à dénoncer le mal qu’à faire le bien».
Enfin, il part du fait que l’État est et doit rester laïc, mais que la société, espace d’un pluralisme de convictions, ne doit pas être façonnée sur ce modèle: ses membres doivent apprendre le vivre ensemble et appréhender les différences comme un enrichissement possible commun. Reste la question : comment faire?
Ce livre stimule la réflexion, pose des questions pertinentes, provoque des prises de positions et montre avec conviction comment on peut parler librement en catholique, avec amour et critique.