De quel «Dieu» parlons-nous quand nous l’évoquons, le nions ou nous questionnons à son sujet? Le Dieu-père-tout-puissant, Brahman, l’Esprit, l’Absolu, le Bien de Platon, le Réel des Soufis, le multiple, le Dieu mort de Nietzsche ou la Source de vie des Soufis…? Quel chemin prendre? la face sud de la diversité ou la face nord de l’unicité, face la plus exigeante et la plus directe des alpinistes?
Dans une parabole indienne (ou soufie), des aveugles, palpant un éléphant, le définissent comme un pilier, un tuyau rugueux, une grande balayette ou une corde selon qu’ils touchent une patte, la trompe, l’oreille ou la queue de l’animal. Selon les traditions, «Dieu» n’est-il pas appréhendé de la même façon? L'auteur, en passant par l’hindouisme et le soufisme qu'il a étudiés finement, nous montre d’une manière stimulante la parenté en matière métaphysique et pratique (unité du Réel); nous sortons des étiquettes au sujet de Dieu. «Si Dieu est identique au réel, à tout le réel, il n’y a que lui qui soit réel.» Dans nos efforts pour lever le voile sur le Réel, Hervé Clerc nous accompagne, nous propulse en avant vers la libération, vers la lumière de la Plénitude.
Enfin une réflexion approfondie sur l’existence ou l’être de Dieu, dans «notre incapacité à dire clairement de quoi nous parlons quand nous disons Dieu». Ces «quelques lueurs jetées sur un sens occulté du mot Dieu» nous invitent à entrer sans détour vers ce Dieu qu’il finit par appeler «Cela», comme dans les Upanishads. Une ouverture dans le mal-être existentiel qui nous habite depuis si longtemps.