Pour aller au-delà de la modernisation des prisons, il appelle à davantage de peines de substitution. Il présente aussi la notion de «victime» et pointe du doigt les manques de moyens de la police, qui est elle-même victime de violences.
Son analyse de la «justice réparatrice», en pleine émergence à côté de la justice punitive et de la justice réhabilitative, est très pertinente. «La vie d’un homme ne se résume pas seulement à l’infraction qu’il a commise et je reste convaincu qu’il peut devenir meilleur.» Il pose la question du pardon -«la réparation passe-t-elle par le pardon?»- en analysant le pardon que Jean Paul II a offert à Ali Agça. Deux témoignages accompagnent cette fine analyse: celui de Jean-Marie Bigard, dont le père a été agressé et tué, et celui de Caroline Langlade, rescapée de l’attentat du Bataclan le 13 novembre 2015 et qui a fondé une association pour l’amélioration de l’aide aux victimes.
Ce livre part d’une analyse du système français, mais il ouvre des portes à une réflexion plus large qui peut intéresser d’autres pays européens, dont le nôtre. Sa foi en l’Homme lui permet de proposer des méthodes de police et de justice préventives et bienveillantes. Il ne reste qu’à les mettre en pratique!