Nous parcourons leur chemin mystique, depuis la recherche de la perle qui ouvrira «la porte secrète de l’Aurore et fera briller la lumière du cristal de l’obscurité». Un chemin qui traverse «le miroir de la Sagesse éternelle, pour y découvrir de nouveaux horizons spirituels». L’âme s’affine et s’ouvre à la transparence. Elle se jette dans un abîme insondable et s’immerge dans l’immensité. Dans les profondeurs de l’océan spirituel, elle découvre « les vertus dont elle devra se revêtir pour être belle aux yeux de Dieu ». «Une âme est un composé de feu et de cristal de roche», écrivait Etty Hillesum en 1942.
Tous ces mystiques ont atteint le sommet de la contemplation et sont redescendus sur terre avec le poids de la responsabilité, «à savoir la Parole qui a retenti au fond de leur âme et qui doit résonner à l’extérieur… Les mystiques n’habitent pas les cimes de l’esprit mais les rues de la cité.» La pensée mystique nous apprend à réunir l’un et le multiple, l’identique et le différent. «Elle nous invite à repenser notre être au monde et notre vivre-ensemble au-delà des frontières fabriquées par nos peurs.»
Mariel Mazzocco explore un univers de métaphores poétiques. Le voyage est ponctué de haltes, qu’elle nomme «éclats», où nous découvrons l’expérience mystique de celles et ceux qui nous entraînent dans des lieux sublimes, illuminant de leur clarté nos propres chemins spirituels - même si ceux-ci n’atteignent pas de tels sommets.