Le Père Luc Ruedin sj vient de publier aux éditions Embrasure/Parole et Silence, un ouvrage sur le poète et écrivain genevois Georges Haldas et la jeune mystique Etty Hillesum, morte en 1943 à Auschwitz. Qu’ont-ils donc en commun? Ces deux « Poètes de l’Essentiel » et « Passeurs vers l’Absolu » ont laissé une œuvre riche et profonde. «En les mettant en regard, c’est un chemin spirituel étonnant qui s’offre au lecteur.
Nos lecteurs peuvent commander ce portrait croisé de deux personnalités et sensibilités extra-ordinaires dressé par le Père Ruedin au prix préférentiel de 12 chf (sans les frais de port), en nous adressant un message avec vos nom, prénom, adresse et le nombre d'ouvrage(s) souhaité à
Marie Huber
Un purgatoire protestant?
Essai sur l’état des âmes séparées du corps
Genève, Labor et Fides 2016, 318 p.
Les éditeurs ont choisi leur collection Histoire pour y publier un ouvrage qui nécessitait une longue introduction, qu’a assurée Yves Krumenacker. Il s’agit en effet d’un livre paru en 1731, sans nom d’auteur, mais attribuable une théologienne genevoise peu connue: Marie Huber. Son ouvrage est composé de quatorze lettres, distribuées en deux parties et assorties par moments d’objections et de réponses aux objections, comme il était d’usage à l’époque. Il y est essentiellement question du sort des âmes, du Paradis et de l’Enfer, du bonheur sans fin et des peines éternelles, soit beaucoup de ce que la Réforme calviniste a hérité de saint Augustin.
Le message que le pape François a prononcé le 17 janvier à Temuco, lors de son voyage au Chili, était très attendu par le peuple mapuche. Les épisodes de violence enregistrés ces dernières années en relation avec la question mapuche, y compris les incendies d’églises, catholiques et évangéliques, ont pour effet de saboter toute prise de responsabilité sérieuse dans les problèmes posés. «Toute l’attention des Chiliens risque de se concentrer sur ces violences et non sur la situation d’injustice, aux racines profondément enfoncées dans le passé, que vivent les Mapuches jusqu’à nos jours.» Ce cri d’alarme est lancé par le jésuite chilien Fernando Montes Matte, ancien recteur de l’Université Alberto Hurtado.
Les éditions des Saints Pères viennent de publier un superbe volume réunissant une première partie de l’Ancien Testament à partir d’une copie de la Bible historiale de Guyart des Moulins. L’exemplaire reproduit date de 1411 et se trouve actuellement à la British Library.
Avant de parler de l’ouvrage lui-même, il faut dire quelques mots sur ce qu’est la Bible historiale. Il s’agit de la traduction et du commentaire illustrés en langue romane (déjà une forme de français) réalisés par Guyart des Moulins en 1295. C’est à la fois une traduction de la Bible de saint Jérôme et un recueil des légendes et sciences nécessaires à la compréhension du texte biblique, bref une véritable encyclopédie médiévale. Toute bibliothèque importante contient au moins une édition de la Bible historiale.
Dans le cadre du festival Singuliers Pluriel, Jean-Luc Borgeat met en scène et interprète Haute trahison, un texte de l’écrivain valaisan Jérôme Meizoz, bien connu de nos lecteurs.
Haute trahison (Genève, La Baconnière 2018, 30 p.) est un monologue fait pour être lu d’une traite ou être dit.
Qu’est-ce que la réalité? Comment notre cerveau la distingue-t-il de l’imagination? Et que se passe-t-il quand il ne le fait pas? Depuis près de vingt ans, Armin Schnider, directeur du Département des neurosciences de la Faculté de médecine de l’UNIGE et médecin-chef du service de neurorééducation des HUG, se penche sur ces questions. Son livre, The Confabulating Mind, offre le récit étonnant de cas de confabulation –le souvenir d’événements qui n’ont jamais eu lieu– et de personnes vivant dans des «réalités parallèles». Il résume en quelques chapitres l’histoire de la confabulation et présente des patients souffrant de ce trouble étrange. Au-delà de ces pathologies, le livre aborde aussi les cas de faux souvenirs qui peuvent tous nous affecter et la manipulation, volontaire ou non, de la mémoire.
Astrophysicien suisse de renommée internationale, Michel Mayor a détecté il y a un quart de siècle (en 1995) avec son étudiant d'alors, le professeur Didier Queloz, la première exoplanète. Pour cet extraordinaire découverte, les deux scientifiques se sont vus décerner le Prix Nobel de physique 2019! Félicitations Messieurs!
Scientifique émérite et passionné à la retraite -bien que toujours très présent à l’Observatoire de Genève-, le professeur Mayor a voué sa vie à la recherche d’objets non identifiables à l'œil nu. En 2018, il confiait à choisir à qui il avait accordé un entretien qu'il était impatient de la découverte de la vie extraterrestre: «La question n'est pas de savoir si, mais quand on détectera de la vie ailleurs dans l’Univers que sur notre Terre». Une vidéo (ci-contre) et un article lui avait alors été consacré, à lire dans le trimestriel n°686 – janvier/mars 2018.
Voilà un très bel ouvrage, en format livre d’art: 52 œuvres du lithographe vaudois Jacques Perrenoud sont poétiquement relues par le pasteur Pierre Boismorand, de la paroisse du Coude du Rhône Martigny-Saxon de l’Église réformée évangélique du Valais. Ou alors, serait-ce l’inverse? les illustrations accompagnant les poèmes du théologien pour en prolonger l’effet méditatif? Les deux, sans nul doute.
Ce livre est le fruit d’une belle collaboration entre le dessinateur, décédé en 2013, et le pasteur, chacun des artistes éclairant le travail de l’autre dans son propre langage. La journaliste Laurence Villoz, de Protestinfo, a rencontré Pierre Boismorand. Interview.
Westworld (Saison 1, 2016) est la dernière série à succès de la chaîne américaine HBO, célèbre pour avoir produit certaines des meilleures séries des quinze dernières années, des Sopranos à The Game of Thrones, en passant par The Wire ou Rome. La diffusion de la deuxième saison, très attendue, est prévue au printemps aux États-Unis.
Westworld met en scène un univers à tiroirs où humains et robots se côtoient. À l’heure du post-humanisme, noire, grave, complexe et cérébrale, la série revisite, de manière très contemporaine, les thèmes des relations entre un créateur et sa créature et de l'existence de différentes perceptions de la réalité.
J'ai beaucoup apprécié l'article de Daniel Marguerat, Jésus, un insurgé millénariste?, qui démontre combien Jésus, par son enseignement, se séparait des Zélotes. Même l’Église évangélique réformée du canton de Vaud (EERV), par certaines de ses récentes décisions, semble favoriser ce renversement des valeurs en voulant "faire autrement" au mépris de la Tradition. Or cette Tradition est une notion catholique qu'elle ne reconnait hélas pas au même niveau que l’Écriture, ce qui lui éviterait cependant des dérives sans lendemains... Il y a aussi des Zélotes parmi nos Autorités ecclésiastiques. Puissions-nous en être préservés! Ce sont mes vœux pour 2017.