L’être humain se développe tout au long de sa vie dans la relation avec son environnement, dans une articulation constante entre son équilibre personnel et les autres. Inutile de définir ce qui est premier, l’autre ou soi-même. Ce va-et-vient entre la sécurité personnelle, intérieure, et la découverte extérieure, l’ouverture, est vital.
Raphaël Broquet est théologien et psychotérapeute à Genève. En plus de sa pratique de psychothérapeute, il propose des accompagnements spirituels au Domaine Notre-Dame de la Route, à Fribourg (agenda ici).
Malgré l’accélération des moyens de communication, la profusion des ondes et la circulation facilitée des marchandises, la terre d’origine semble extrêmement lointaine, inaccessible même, pour les émigrés déshérités du Sud, échoués dans nos contrées. Pour éviter le mal du pays, la ghettoïsation demeure une alternative.
Jean-Claude Métraux, psychiatre et psychothérapeute d’enfants et d’adolescents, est chargé du cours «Santé et migration» à l’Université de Lausanne. Il a orienté son travail de thérapeute vers les familles migrantes. Il a été directeur de l’association Appartenances de 1993 à 2001.
'somme' de plus de 700 pages. Abordant tous les aspects du problème -historique, juridique, psychologique, théologique et spirituel- elle présente un des panoramas les plus complets à ce jour de la crise qui secoue l’Église, ravageant les personnes, mais aussi les communautés. Parmi ces thématiques, la question du profil des auteurs d'abus sexuels reste assez peu médiatisé. Interviewée par cath.ch, elle explique que les prêtres auteurs d'abus sexuels sur mineur ne sont pas des monstres, ni des fous, mais plutôt des gens d'apparence ordinaire.
Médecin, théologienne, professeur d'éthique à la Faculté de théologie de Strasbourg, Marie-Jo Thiel se penche depuis les années 90 sur la question des abus sexuels dans l’Église catholique. Elle a publié en 2018 une synthèse de ses recherches dans uneOn se souvient des faits. Le 26 novembre, juste la veille de l’ouverture d’un congrès réunissant à Hong-Kong des généticiens du monde entier, un scientifique chinois, He Jiankui, annonçait avoir modifié, dès leur conception par fécondation in vitro, le génome de deux petites filles, deux jumelles, nées quelques semaines auparavant. Il avait utilisé pour cela le procédé CRISPR-Cas9 découvert en 2012, qui permet de «ré-écrire» des gènes, un peu comme on peut procéder par copier/couper/coller sur un ordinateur. On parle d’ailleurs à ce propos «d’édition du génome».
Le pianiste Jan Ignacy Paderewski (1860-1941) s’était installé en 1897 sur les rives du Léman, à Morges. Après la Première Guerre mondiale, la Pologne lui demande de constituer un gouvernement d’union nationale auprès de Józef Piłsudski, alors chef d’État. Moins d’un an plus tard, Paderewski démissionne. C’est qu’outre leurs origines et leur patriotisme les deux hommes ne partagent pas du tout la même vision politique.
À l’occasion d’une exposition au Château de Morges, conçue autour de cette année polonaise 1919 et mettant à l’honneur Paderewski, André Liebich, professeur honoraire d’histoire et politique internationales à l’IHEID, rappelle les visées de Jan Ignacy Paderewski et Józef Piłsudski, ces deux pères fondateurs de la Pologne ressuscitée en 1918, également vénérés dans la Pologne actuelle, mais que tout opposait.
L’Homme est né de la mer mais il en a perdu la mémoire… Lorsque nous remontons le fil de la vie, nous nous arrêtons le plus souvent au singe comme si seule notre mémoire terrienne subsistait. Notre origine est pourtant beaucoup plus ancienne et essentiellement merrienne: nous avons passé plus de temps dans l’eau que sur terre. Et notre Planète elle-même a longtemps été bleue, toute bleue: il y a quatre milliards d’années, elle était totalement recouverte d’eau. Puis le jeu de la tectonique des plaques a fait émerger les continents, la terre. Aux alentours de trois milliards d’années, la vie est apparue. Elle naquit dans les océans sous forme d’organismes unicellulaires qui évoluent, profitent des marées pour s’adapter à la terre ferme, avant, autour de 400 millions d’années, d’essaimer, de croître, de se complexifier jusqu'à donner le singe... puis l'Homme.
Antoine Droux est le producteur de Médialogues, une émission qui explore, décortique et observe le fonctionnement et le contenu des médias, diffusée les samedis, de 9h à 10h, sur La 1ère.
What the fake? Inspiré de l’expression anglo-saxonne what the fuck, ce titre a été choisi par la RTS en 2018 pour un jeu en ligne. Objectif? Montrer à quel point on peut se faire tromper par les informations disponibles en quelques clics. Partagées des centaines de milliers de fois, commentées à la folie, ces nouvelles délibérément fausses peuvent désormais déstabiliser un pays, faire vaciller une économie, ruiner des vies.
Max Lovey, doctorant en science politique, a écrit un mémoire en 2017 pour l’Université de Genève sur les rapports au travail selon les générations, intitulé Le sens au travail: une étude sociologique intergénérationnelle.
Beaucoup a été dit sur la relation au travail des jeunes générations qui seraient plus attachées que les anciennes à la notion d’épanouissement personnel et ne se retrouveraient pas dans les structures actuelles du marché de l’emploi. Une étude genevoise relativise cette analyse. Différences, certes il y a, mais pas pour les raisons avancées.
Jean-Nicolas Moreau (Nanterre, fondateur et président honoraire du cabinet Res-EuroConseil[1]) enseigne à l’Université Paris-Dauphine. Il est membre du Conseil d’orientation des conditions de travail auprès du ministre du Travail français et de l’Association internationale pour l’enseignement social chrétien.
Les risques psychosociaux individuels -stress, dépressions, burn-out, harcèlements, absentéisme, suicides- ont pris la place des débrayages et autres formes « de cession collective du travail ». En cause, l’élévation au rang de Vérité des modèles procéduraux, scientistes et fermés, de gouvernance des entreprises. L’obligation de conformité à la règle étouffe la singularité et met les employés en position de dissonance…
Son livre Une rose et un balai[1] en a surpris plus d’un. Un balayeur qui se dit heureux et qui l’écrit haut et fort, avec humour et poésie, forcément ça interpelle. Marié et père de sept enfants, le Fribourgeois Michel Simonet a opté pour un travail humble, peu rémunéré, mais offrant une plus grande liberté à ses yeux. Un travail assumé dans un esprit évangélique.
Les dernières décennies ont été fortement marquées par un changement de taille dans l’univers du travail: l’installation dans tous les secteurs, à tous les niveaux, d’une numérisation globale. Que penser de cette évolution? Relève-t-elle seulement du rapport individuel à la machine ou d’un changement sociétal profond de la place et la valeur même du travail?
Ancien secrétaire de la Commission Justice et Paix suisse, Jean-Claude Huot a travaillé à la Déclaration de Berne (aujourd’hui Public Eye), avant de s’engager dans l’Action de Carême. Depuis 2013, il œuvre en qualité d’assistant pastoral pour le Monde du travail (VD).
Un paysan m’expliquait récemment: «Dans un monde globalisé, il y aura toujours quelque part quelqu’un qui pourra vendre moins cher que moi et quelqu’un qui fera de l’argent avec cette différence de prix.» Cette concurrence à l’échelle mondiale fait aussi des dégâts considérables sur le marché du travail local.