Martin Luther King prononçant son discours "I have a dream", Washington, le 28 août 1963 © wikimedia commonsVoici 50 ans, le 4 avril 1968, dans un motel de Memphis, Tennessee (États-Unis), le pasteur baptiste Martin Luther King était assassiné. Que représentait-il à l'époque? Quel espoir a-t-il fait naître? Qu’en reste-t-il aujourd’hui?
Il nous est difficile aujourd’hui de nous représenter une société d’apartheid, une société où les citoyens n’ont pas les mêmes droits selon leur race, leur genre ou leur religion. Car, pour nous, l’État de droit va de soi. L’image traditionnelle qui représente cette égalité de tous devant la loi est la statue de la Justice, les yeux bandés, tenant dans ses mains une balance et un glaive. Ses yeux sont bandés, car elle ne doit pas voir les différences de race, de genre, de religion (pas plus que de classe ni de richesse).
Anthropocène. Le mot a été introduit en l’an 2000 par le Prix Nobel de chimie Paul J. Crutzen. Il a ses détracteurs et ses défenseurs, comme toute nouvelle hypothèse en sciences de la Terre, notre «maison commune», comme le dit le pape François dans son encyclique Laudato si’. Anthropocène est déjà référencé plus d’un demi-million de fois sur Google. Rien d’étonnant à cela: son adoption formelle confirmerait le changement d’époque géologique… qui nous obligera, pour survivre, à d’autres modes de vie que le modèle occidental actuel.
L’Eldgjá © Clive OppenheimerLes mouvements millénarismes traversent le christianisme depuis ses origines, avec pour référence «le règne de mille ans» de l’Apocalypse. En Islande, les terribles coulées de lave du Ier siècle, résultant de l’irruption de l’Eldgjá, auraient été utilisées pour convertir l’île au christianisme, avance une équipe de scientifiques et d’historiens médiévaux dirigée par l’Université de Cambridge (à laquelle participe l’Université de Genève).
Un poème médiéval apocalyptique raconte cet événement.
Dans les années 60, des milliers de femmes de l’île de La Réunion ont subi à leur insu avortements et stérilisations. Le scandale a éclaté en 1970. Françoise Vergès analyse le déroulement et les causes de cette sombre page de la politique démographique française. Elle l’inscrit dans un contexte colonial global mais aussi, plus surprenant, dans celui d’une certaine idéologie tiers-mondiste et féministe.
Politologue, Françoise Vergès a consacré ses recherches et écrits aux questions féministes, à l’histoire de l’esclavage et des politiques coloniales. L’histoire de sa vie est ancrée à La Réunion. Elle a été présidente du Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage français de 2009 à 2012. Dernière publication : Le ventre des femmes. Capitalisme, Racialisation, Féminisme (Paris, Albin Michel 2017).
Anthropocène. Le mot est prononcé pour la première fois en l’an 2000 par le Prix Nobel de chimie Paul J. Crutzen. Il a ses détracteurs et ses défenseurs, comme toute nouvelle hypothèse en sciences de la Terre, et est déjà référencé plus d’un demi-million de fois sur Google, nous dit Jacques Grinevald, politologue et historien des sciences. Rien d’étonnant à cela: son adoption formelle confirmerait l’urgence d’un changement radical des modes de vie occidentaux.
Cet article est issu d’un entretien avec le professeur d’écologie globale Jacques Grinevald, de l’Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID). Un développement de la question est accessible en libre accès sur notre site www.choisir.ch.
En 2017, la population mondiale a franchi le seuil de 7,5 milliards. Elle ne comptait qu’un milliard d’habitants en 1800. Le nombre de Terriens a ainsi été multiplié par sept et demi en deux siècles. Il devrait continuer à croître, pour atteindre près de 10 milliards d’individus en 2050 et 11,2 en 2100, selon les projections 2017 des Nations Unies. La stabilisation est-elle envisageable à terme ? La décroissance tout de suite ne serait-elle pas préférable?
Gilles Pison est professeur au Muséum national d’histoire naturelle, directeur de recher-ches à l’Institut national d’études démographiques (INED) et rédacteur de Population et sociétés. Il a conçu les expositions à Paris
Six milliards d’Hommes (Musée de l’Homme 1994) et La population mondiale... et moi? (2005).
Anthony Levandowski, image WiredL’ingénieur informatique américain Anthony Levandowski a fondé en 2015 Way of the Future (WOTF), une Église qui vénère l’intelligence artificielle. Une façon «d’amadouer» le super-réseau informatique qui devrait prochainement gouverner le monde. Une conviction qui suscite des controverses.
L’informaticien de génie, qui est notamment l’un des pères de la voiture autonome, croit dur comme fer que la singularité fera partie de notre quotidien dans un avenir proche. Ce concept désigne le moment où l’intelligence artificielle (IA) dépassera l’intelligence humaine et deviendra «consciente d’elle-même».
Rob Hopkins. Action de Carême/Pain pour le prochainEnseignant en permaculture en Angleterre et fondateur en 2006 du mouvement des Villes en transition, Rob Hopkins reconnaît que l’approche de la «transition intérieure» fait partie intégrante de son mouvement depuis le début. Il est interrogé pour la Campagne œcuménique de Carême 2018 à propos de sa vision du changement.
Qu’est-ce que la réalité? Comment notre cerveau la distingue-t-il de l’imagination? Et que se passe-t-il quand il ne le fait pas? Depuis près de vingt ans, Armin Schnider, directeur du Département des neurosciences de la Faculté de médecine de l’UNIGE et médecin-chef du service de neurorééducation des HUG, se penche sur ces questions. Son livre, The Confabulating Mind, offre le récit étonnant de cas de confabulation –le souvenir d’événements qui n’ont jamais eu lieu– et de personnes vivant dans des «réalités parallèles». Il résume en quelques chapitres l’histoire de la confabulation et présente des patients souffrant de ce trouble étrange. Au-delà de ces pathologies, le livre aborde aussi les cas de faux souvenirs qui peuvent tous nous affecter et la manipulation, volontaire ou non, de la mémoire.
Rencontrer Jeremy Narby, c’est interroger nos concepts occidentaux relatifs aux mondes du visible et de l’invisible. Cet anthropologue canadien a longuement vécu parmi les peuples indigènes d’Amazonie. Leurs échanges l’ont conduit à revoir l’idée du vivant et à étudier l’Intelligence dans la nature.[1]
Jeremy Narby a écrit plusieurs livres traitant des systèmes de connaissance indigènes et de leur acquisition, dont Le Serpent cosmique. L’ADN et les origines du savoir (1995). Depuis 1989, il est mandaté par l’ONG suisse Nouvelle Planète pour défendre les peuples indigènes amazoniens.
Luc Ruedin sj a rejoint il y a un an le service d’aumônerie au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), à Lausanne. Un service dont le rôle a bien changé depuis le siècle dernier, comme le relève dans la vidéo tournée par choisir le responsable du service François Rouiller.
Paul PassyC’est en France qu’il faut aller chercher les origines des Chrétiens de gauche romands (CGR). Ce mouvement a succédé à la Fédération romande des socialistes chrétiens (FRSC), fondée en 1914. Un mouvement qui a connu ses heures de gloire avant de péricliter, et qui cherche aujourd’hui un nouveau dynamisme. Un article de Jean-François Martin, secrétaire des CGR.