Astrophysicien suisse de renommée internationale, Michel Mayor a détecté il y a un quart de siècle (en 1995) avec son étudiant d'alors, le professeur Didier Queloz, la première exoplanète. Pour cet extraordinaire découverte, les deux scientifiques se sont vus décerner le Prix Nobel de physique 2019! Félicitations Messieurs!
Scientifique émérite et passionné à la retraite -bien que toujours très présent à l’Observatoire de Genève-, le professeur Mayor a voué sa vie à la recherche d’objets non identifiables à l'œil nu. En 2018, il confiait à choisir à qui il avait accordé un entretien qu'il était impatient de la découverte de la vie extraterrestre: «La question n'est pas de savoir si, mais quand on détectera de la vie ailleurs dans l’Univers que sur notre Terre». Une vidéo (ci-contre) et un article lui avait alors été consacré, à lire dans le trimestriel n°686 – janvier/mars 2018.
Le voilier genevois Fleur de Passion a accosté le 6 septembre 2019 à Séville, après quatre ans et demi de voyage. La Fondation Pacifique a mené ce tour du monde à bord d’un voilier traditionnel, qui se veut tout autant plateforme logistique de projets scientifiques, socio-éducatifs et culturels, que métaphore des enjeux de la planète. L'un des buts de l'expédition est de contribuer à une meilleure compréhension de l’impact humain sur les océans en collectant des échantillons d’eau au fil du voyage. L'exposition «Sur les traces en plastique de Magellan», au théâtre de l’Orangerie (Genève) retrace ce travail au travers des photographies de débris de plastique trouvés dans l’eau (à voir jusqu'au 28 septembre).
Embarquement sur Fleur de Passion à la recherche des épices d’aujourd’hui, avec Samuel Gardaz. Un article publié dans notre dossier Mon eau, ma bataille.
Samuel Gardaz a travaillé en tant que journaliste pour Le Temps, l’AFP et Rolex. Il est membre fondateur de la Fondation Pacifique, une organisation genevoise à but non lucratif. Pour en savoir plus ou pour embarquer comme équipier à bord de Fleur de Passion.
Notre nouvelle civilisation fondée sur le code numérique demande aux chrétiens de repenser la gestion de leur mission évangélisatrice. Un foisonnement d’études très documentées existe déjà sur ce thème, avec cette problématique en particulier: comment faire d’Internet un lieu de communion plutôt que de communication.
Moine bénédictin, R.-Ferdinand Poswick osb (Maredsous, bibliste et informaticien) fut le fondateur et le directeur du Centre informatique et Bible de Maredsous (1968-2014). Il est co-fondateur du Computer Museum NAM-IP (à Namur) qui a incorporé toutes les traces des travaux pionniers de Maredsous.
L’histoire de l’Église au Guatemala balance entre foi, économie et politique. Dépendante des puissances coloniales au temps de son implantation au XVIe siècle, subissant la révolution libérale de 1871, jonglant avec les violentes réalités locales du XXe siècle et celles actuelles du trafic de drogue, l’Église n’a eu de cesse pourtant de flirter en même temps avec la sainteté.
Le Père Bernard Gosse, Nanterre, bibliste, a été missionnaire au Guatemala, où il se rend encore régulièrement. Il a traduit de 1986 à 2011 la Bible en k’iche’ (une langue maya), qu’il a éditée avec l’aide du diocèse de Quiché.
Rares sont les instruments internationaux qui ont été élaborés aussi démocratiquement que la Déclaration sur les droits des peuples autochtones. En 30 ans, des centaines de délégations ont obtenu des États qu’ils cessent de nier leur existence et reconnaissent leurs droits. Pour y parvenir, les autochtones ont utilisé des stratégies conformes à leurs cultures. Ils ont notamment pu compter sur le soutien de Genève.
Pierrette Birraux, Genève, géographe et historienne, est membre du Conseil de fondation et du Comité du Centre de documentation, recherche et information des peuples autochtones (Docip) et de l’Appui au peuple Yanomami d’Amazonie (AYA). Elle s'exprime ici à titre personnel.
Enfants brimés voire aliénés, enfants rois à la limite abuseurs… Entre le tout punition rigidifiant ou le laxisme incohérent, trouver le bon cocktail éducatif qui permet l’établissement d’un bien commun intergénérationnel est un défi de taille. Alliant la fermeté à la bienveillance, la Discipline Positive offre une alternative intéressante.
Marco Maltini, Genève, politologue, est formateur en Discipline Positive. Il anime des ateliers collectifs à destination de parents, d’enseignants ou d’éducateurs, et pratique le soutien parental individuel en Suisse romande.
Imaginez un homme de 48 ans qui n’est jamais allé à l’école et n’a reçu aucun mode d’éducation. C’est le cas d’André Stern, qui témoigne ici de son expérience. Musicien, compositeur, luthier, conférencier et auteur d'ouvrages sur l’éducation de l’enfant, il n’a rien du sauvage analphabète sans-emploi ou de l’asocial que l’on projette sur les «SEF-sans école fixe». Son crédo? Pour que l’enfant apprenne et se développe harmonieusement, il est inutile, voire nuisible, de lui imposer une discipline, de l’envoyer à l’école, ni même de lui donner de cours à la maison.
Producteurs de maïs aux Philippines, communautés tribales et Dalits («intouchables») en Inde, femmes dans les zones rurales du Burkina Faso ou du Brésil, migrants, etc.: en raison de leur vulnérabilité économique et sociale, ces communautés marginalisées sont les plus sensibles aux changements climatiques et aux phénomènes météorologiques extrêmes (cyclones, mauvaises récoltes, vagues de chaleur, sécheresses, incendies…).
Dans l’Italie de Matteo Salvini, où les ports se ferment aux bateaux qui récupèrent les migrants en mer, il existe une équipe de football qui offre aux réfugiés arrivés d’Afrique une autre perspective: le rêve de pouvoir frapper dans un ballon en compagnie d’autres jeunes qui ont vécu les mêmes tragédies, risqué leur vie non seulement sur des embarcations précaires, mais aussi dans les camps de détention en Libye. L’équipe qui a pour nom Africa Academy Calcio a vu le jour il y a deux ans à Livourne -une ville toscane qui s’est développée et a prospéré depuis le XVIe siècle grâce à l’afflux de marchands et de réfugiés venus du pourtour méditerranéen- avec le soutien de diverses associations et centres d’accueil de la région.
Supplément du magazine de la Coop, Barbecue, sous-titré L’art de la grillade (mai 2019), s’est fait épingler sur les réseaux sociaux -gardiens anonymes de la morale contemporaine- pour stéréotype sexiste. «Dans la catégorie pub débile, c'est vrai que les pubs estivales pour barbecue et autre brochette de viande sont bien placées», note un internaute. «Vu dans le magazine Barbecue: viande pour le "sexe fort"/légumes et fruits pour les "amies" qui "discutent"....?? On nous prend vraiment pour des quiches!?!! #sexismeordinaire #nomorecliché», ajoute une autre.
Quand on a vingt ans au XXIe siècle, rêve-t-on encore de faire le tour du monde? Assurément. Mais comment ignorer que notre planète souffre de ce tourisme de masse? Le low cost aérien a fait du bien au porte-monnaie familial, mais à quel prix écologique? Deux étudiants se sont prêtés au jeu du discernement sur ce qui prime entre leur envie de dépaysement et le besoin de s’enraciner dans des pratiques équitables.
Nouvelle forme de religiosité, le tourisme transforme les paysages et les cultures. C’est sa profonde ambiguïté qu’il faut explorer, avant de tenter de comprendre le risque spirituel dont elle est le symptôme. Car si le touriste est souvent « moralement » en vacance, irresponsable, un danger plus grand le guette encore : le désabusement nihiliste.
Professeur de théologie et d’éthique à la Faculté de théologie protestante de Montpellier, Olivier Abel a enseigné auparavant au Tchad, à Istanbul et à Paris. Élève de Paul Ricœur, il lui a consacré divers ouvrages et vient de publier Le vertige de l’Europe (Genève, Labor et Fides 2019, 184 p.), dans lequel il commente plusieurs de ses textes.