Lilit Martirosyan a été la première trans à prendre la parole -ou plutôt à s'en emparer- au Parlement arménien, l'an dernier. Elle a ainsi provoqué un scandale dans ce petit pays du Caucase, où les questions LGBT sont vues comme un affront aux valeurs nationales. Le journaliste Harald Maass et le photographe Didier Ruef nous emmènent à la découverte du monde doux-amer des transsexuels, dans une région peut encline à accepter la différence. Bien que l'homosexualité soit légale en Arménie depuis 2003, les personnes LGBT y font toujours l’objet de fortes discriminations.
La question des droits des LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transsexuels) interpelle des membres de l'Ordre des jésuites, à l'image de l'américain James Martin sj qui plaide en leur faveur (voir plus à la fin de ce reportage).
Quel est le rôle des victimes dans le processus de réconciliation? Le jésuite allemand Martin Maier sj -qui se trouvait au Salvador en 1989 lors de l'assassinat de six jésuites et de deux laïques- part de son expérience pour dresser plusieurs constats: le pardon et le réconciliation ne peuvent se faire sans le souvenir et sans se souvenir des victimes; le souvenir est intimement lié au récit des souffrances du passé; la réconciliation et le pardon présupposent la vérité et la justice; le pardon et la réconciliation sont une offre faite par les victimes à leurs bourreaux; on ne peut atteindre la réconciliation que lorsqu’on a demandé pardon; les peuples crucifiés sont source de lumière, de salut et de pardon; ceci dans une perspective spirituelle ignacienne.
Le jeu contribue de manière cruciale au développement de l'enfant. Or cette idée ne s'est imposée que récemment et n'est probablement pas universellement acceptée. Car le jeu ne répond pas à des besoins primaires (nourriture, sécurité). Ainsi un des paradoxes du jeu est qu'il est marginalement abordé par les théories pédagogiques ou psychologiques, écrivaient en 2008 dans la revue Jean Retschitzki et Caroline Wicht, respectivement professeur et assistante au Département de psychologie de l’Université de Fribourg. La chose semble évoluer. Des recherches impliquant cinq classes de 2e Harmos en Valais, soit 79 enfants de 5 à 6 ans, ont mis en évidence les effets positifs de cet outil pédagogique.
La vision déiste de l’État a un long passé derrière elle, tandis que celle de la laïcité n'a à son actif qu'une histoire bien courte encore. Dans l’Antiquité déjà, croyants, athées et agnostiques voyaient leurs choix acceptés que dans la mesure où ils respectaient le culte des ancêtres et les règles de la Polis ou de l’Urbs. Les Romains cependant, qui avaient leurs propres dieux, laissaient les peuples occupés et assujettis libres de célébrer leurs croyances dans la mesure où celles-ci ne troublaient pas l’ordre public. Plus tard, au début de notre ère, deux des trois religions monothéistes ont imposé leurs pensées théologiques, le christianisme pendant 14 siècles et l’islam pendant 12 siècles.
Certains voient dans la Covid-19 la main de Dieu. Mais pourquoi, dans une situation émotionnelle majeure, faire référence à l’Invisible, à l’Inatteignable? Lors des «cas de force majeur», les anglo-saxons utilisent l’appellation Act of God (le fait de Dieu).
Quand l’être humain utilise «Dieu» à toutes les sauces, selon ses besoins, ses désirs ou ses peurs. Un article de Gérald Morin, paru initialement dans le numéro de juillet de CultureEnJeu.
«La complexité inextricable des causes et des effets n’est maîtrisable par personne.
Le hasard vient nécessairement contrecarrer les projets les mieux établis.»
Friedrich Dürrenmatt
L’Université de Genève a mené une recherche sociologique sur la situation des plus vulnérables dans le canton, face aux conséquences socio-économiques de la crise sanitaire. Il se confirme, de façon dûment chiffrée, que le semi-confinement a fortement affecté les besoins vitaux de cette frange de population et que la page n’est pas tournée… L’étude menée par le professeur Jean-Michel Bonvin et son équipe dévoile en outre quelques constats moins attendus.
Quant on évoque Saint-Ursanne en Suisse, l'esprit vagabonde immédiatement vers cette commune jurassienne et ses trésors architecturaux dont sa collégiale, ses trois magnifiques portes (Saint-Paul à l'ouest, Saint-Pierre à l'est et Saint-Jean au sud) ainsi que son pont sur le Doubs dédié à St-Jean de Népomucène. La troisième ville historique du canton du Jura doit pourtant son nom à un ermite d'origine irlandais mort en 620. Les Ursiniens.nes célèbrent donc cette année son jubilé.
Mais qui était Ursanne?
«Le fait de représenter Jésus comme un Européen blanc fait de plus en plus débat en cette période de réflexion sur l’héritage raciste de notre société», note Anna Swartwood House, professeur assistante d’Histoire de l'art de l'Université de Caroline du Sud, dans un article paru sur le site The Conversation. Alors que des manifestants réclament le déboulonnage des statues de généraux sudistes de la Guerre de Sécession aux États-Unis, l’activiste Shaun King va plus loin, en suggérant qu’il convient d’«en finir» avec les fresques et autres œuvres d’art représentant un «Jésus blanc».
Vive le réchauffement climatique? Saison de pêche plus longue, potagers qui fleurissent, touristes qui débarquent...: sans en nier les conséquences dramatiques, les Groenlandais ont tendance aussi à profiter des avantages éphémères que leur procure la fonte des glaces.
En voyage au Bhoutan, au printemps 1989, j’ai découvert un pays qui sortait de l’ordinaire. Enclavé entre Chine et Inde, au cœur de l’Himalaya, il a la taille de la Suisse (environ 47'000 km2), avec, aujourd’hui une population de 750'000 habitants. Ce pays se protège du tourisme de masse, par un quota de 100'000 touristes par an, devant dépenser 250 dollars par jour. Il m’était apparu calme, apaisant, accueillant, jamais stressé, sans pollution… Le pays idéal?
Depuis vingt ans, Pantone désigne la couleur qui fera la tendance de l’année à venir. En 2020, l’entreprise américaine a choisi de franchir le seuil de la décennie naissante avec une touche de calme et de réflexion dans son nuancier: le Classic Blue 19-4052. Un bleu profond qui tend vers le crépuscule. À l’occasion du dossier le langage des couleurs (in choisir n° 696), célébrons le bleu. Omniprésent aujourd’hui, il n’a pas toujours été prisé et fut même un mal aimé.
Existe-t-il des différences d’immunité face au coronavirus SARS-CoV-2 entre populations de diverses régions géographiques? Une partie de la réponse est à rechercher dans les génomes de ces groupes de personnes et, plus particulièrement, dans les gènes HLA, responsables du système immunitaire dit adaptatif. Une étude de l'Université de Genève fait la comparaison et identifie les variants génétiques potentiellement les plus efficaces. Dans un communiqué de presse, Alicia Sanchez-Mazas, professeure à l'Unité d’Anthropologie du Département de génétique et évolution de Genève, explique ces résultats.