La réadmission de l’Église réformée hollandaise d’Afrique du Sud parmi les membres du Conseil œcuménique des Églises (COE), en juin 2016, suscite une grande joie dans l’Église et dans la communauté chrétienne internationale. C’est un bon indicateur de la réalité du chemin de réconciliation parcouru. Cette Église avait été exclue il y a 55 ans en raison de ses liens étroits avec l’idéologie raciste de l’apartheid, étendant son influence jusqu’au sein du Conseil des ministres.
Un deuxième événement œcuménique aura lieu le 31 octobre en Suède, à Malmö cette fois, parallèlement à la commémoration du 500e de la Réforme à Lundt : une rencontre entre œuvres d'entraide luthériennes et catholiques. « L’unité, la communion se réalisent dans l’action. Nous avons été sollicités et invités à travailler avec notre homologue luthérien pour préparer l’évènement de Malmö », a expliqué Michel Roy, secrétaire général de Caritas Internationalis. « Le Saint Père et le président de la Fédération luthérienne mondiale, Mgr Mounib Younan de Jérusalem, seront présents », a-t-il précisé.
La revue choisir vit une petite révolution ! Après 57 ans d’activité et 680 numéros, notre mensuel s’est transformé en un trimestriel !
Deux fois plus étoffé, le nouveau choisir propose deux thèmes par numéro. Dans cette première édition, la revue revisite tout d’abord la notion de Dieu, à l'heure où Dieu est souvent appelé à la barre en tant qu'accusé ou témoin. Théologien, philosophe, historien des religions, psychiatre, écrivain et astrophysicien se répondent et analysent la réalité derrière le concept.
Le deuxième dossier est consacré au statut des animaux, lui aussi en grande mutation. Y compris dans l’Église grâce notamment à l’encyclique du pape Laudato Si’. Comme l’écrit dans l’éditorial Pierre Emonet, « une meilleure compréhension de leur place dans l’évolution créatrice lie leur destin à celui des hommes, en interdisant de leur attribuer une valeur purement utilitaire ».
Le philosophe genevois Jan Marejko est décédé le 21 septembre dernier. Auteur de plusieurs ouvrages et de bien des articles, il tenait l'écrit pour une porte ouverte sur l'invisible. Il avait écrit quelques fois pour choisir.
En juillet 2011, dans un article intitulé Les deux visages de la lecture, il nous disait: "La prière et la méditation sont des modes d'accès au monde invisible, mais il y a plus, à savoir une méditation nourrie par l'écrit... Par le verbe, nous pouvons accéder à ce qui transcende notre Univers. Tous les monothéismes se rejoignent sur ce point."
Il est un point de vue auquel il tenait passionnément et qu'il défendait férocement: "La lecture n'est pas prioritairement une source d'information mais nourrit une méditation intérieure. Point de vue difficile à soutenir dans le torrent des journaux gratuits, de publicités abrutissantes, des textes techniques ou insignifiants. Mais j'ai toujours tenu bon et je pense aujourd'hui encore qu'un des fondements de l'école devrait être d'apprendre aux enfants à ouvrir un livre non point pour y trouver des listes de produits à acheter ou à consommer, mais pour leur signaler l'existence d'un monde autre que celui qui les entoure quotidiennement..."
Que versent les collectivités publiques genevoises à coopération au développement ? Quelles sont les communes les plus généreuses ? Le Canton verse-t-il le 0,7% de son budget de fonctionnement à la solidarité comme le prévoit la loi depuis 2001 ? Et quelles ONG ou associations sont soutenues ? Pour quels pays et quels projets ? Ces questions trouvent leurs réponses grâce à un outil informatique statistique efficace, clair et interactif, élaboré par la Fédération genevoise de coopération (FGC) à l’occasion de ses 50 ans d’activité : Solidarité Genève-Sud - statistiques 2015.
"Après plus de trois mois et demi de négociations , les pourparlers de paix au Koweït sur le Yémen se sont achevés samedi 6 août, sans qu’aucun accord ne soit trouvé, écrit dans le journal La Croix Olivier Bories (10 août 2016). Même si l’ONU refuse de parler d’un échec et promet la reprise du dialogue dans un mois, les deux camps campent sur leurs positions.
Le nombre de migrants qui campent aux abords de la gare de Côme ne cesse de croître. Qquelque 500 personnes, en majorité des Africains et principalement des familles et des mineurs non accompagnés, sont secourues par des bénévoles et des paroissiens de la ville du nord de l’Italie. Ils attendent de pouvoir passer de l’Italie en Suisse, afin de rejoindre des proches accueillis dans les pays du nord de l’Europe. Nombre d’entre eux ont été refoulés de Suisse, faute de visa ou parce qu’ils n’ont pas voulu déposer une demande d’asile.
Les bénévoles sont dépassés. Une distribution de nourriture a été organisée et des dizaines de lits mis à disposition des réfugiés par des volontaires et les paroisses de Côme. Depuis le 8 août 2016, un poste de santé a également été installé. Médecins, infirmières et pharmaciens sont mobilisés jusqu’à 23 heures afin de traiter toutes les situations sanitaires. Les autorités locales sont en recherche de solutions d’hébergement durable, selon le quotidien catholique italien L’Avvenire. En effet, les services sociaux estiment nécessaire d’intervenir en raison du nombre de migrants, qui ne peuvent être pris en charge par les seuls bénévoles. Le parti de la Lega Nord a manifesté son opposition au bivouac sauvage de Côme, appelant au respect de la légalité. “Nous ne pouvons accueillir que ceux qui fuient la guerre, a indiqué l’avocat Nicola Molteni, député du mouvement d’extrême-droite italien. Pour les autres, expulsions et rapatriements!” (cath.ch-apic/bl/be)
Lors des Jeux olympiques de Rio 2016, une équipe représentera pour la toute première fois les femmes, les hommes, les filles et les garçons déplacés de chez eux par une crise. Le Conseil œcuménique des Églises (COE) encourage toutes les personnes et toutes les Églises à acclamer la très symbolique équipe olympique des réfugiés, un groupe de dix athlètes de haut niveau originaires du monde entier. Cette équipe enverra un message d’espoir à tous les réfugiés du monde et attirera l’attention de la planète sur l’ampleur de la crise des réfugiés.
Trois ensembles chrétiens figurent parmi les nouveaux sites inscrits en 2016 au patrimoine mondial de l'UNESCO: la cité antique de Philippes en Grèce, où l'apôtre Paul fonda une des premières communautés chrétiennes, les églises arméniennes du plateau d'Ani, aujourd'hui en Turquie, et les cimetières médiévaux en ex-Yougoslavie.
Le dernier mensuel de la revue culturelle choisir, avec son dossier sur le jardin, où la vie se déploie, puis s’endort, avant de repartir de plus belle, est une belle allégorie du tournant qui est le nôtre! Depuis 1959, année de sa création par les jésuites de Suisse romande, la revue choisir a été éditée 680 fois. Autant de belles récoltes ! Elle se prépare à une petite pause, le temps d’un été, pour mieux redémarrer dès l’automne, à un autre rythme et sous d’autres formes. Choisir, en effet, devient un trimestriel.
Thinking Faith, la revue en ligne des jésuites anglais, propose une lecture du Brexit à la lumière de la spiritualité ignacienne. «Il ne fait aucun doute que le résultat est un choc», écrit Frances Murphy, rédactrice en chef. Dans son article – Brexit : where to from here? - elle suggère aux Britanniques qui ont décidé de quitter l'Union européenne, de suivre une route «pavée de générosité» qui mène au bien commun. «Le défi à long terme pour les décideurs du Royaume-Uni et de l'UE doit être guidé par le principe de solidarité, qui vise à façonner une société qui ne se préoccupe pas seulement de son intérêt propre mais du bien-être de tous celles et ceux qui vivent à l'intérieur et à l'extérieur de leurs frontières.»
A lire en anglais sur le site de Thinking Faith. www.thinkingfaith.org/articles/brexit-where-here
«La plupart des économistes prédisent un manque à gagner, voire un ralentissement de la croissance britannique dans le cas où le Brexit serait mis en œuvre», commentait le jour du vote l’économiste jésuite Etienne Perrot dans nos colonnes. En cas de sortie de l’UE, poursuivait-il, « la Grande-Bretagne ne pourrait plus servir de tête de pont aux entreprises multinationales dans leur stratégie de pénétration des marchés européens, les accords de libre-échange seraient moins favorables, la place financière de Londres serait affectée. » Un article à relire ici.
Le Conseil supérieur des imams de Côte- d'Ivoire (COSIM) mène depuis fin avril un programme national de formation des imams et prédicateurs musulmans du pays contre le discours extrémiste religieux. Selon les médias ivoiriens, plusieurs sessions de formation de religieux musulmans sont organisées depuis le 29 avril à travers le pays. A ce jour, plus de 600 d’entre eux ont participé aux formations, qui se déroulent autour du thème: "Contribution des imams à l'édification des valeurs spirituelles et morales dans la société".
Ce programme est une réponse à l'attaque revendiquée par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), qui a fait près de 20 morts à Grand-Bassam, à l’est du pays, le 13 mars dernier. Le coup d’envoi du programme a été donné à Dimbokro, (centre), par une session de quatre jours. Elle a permis de renforcer les capacités en prêche de 141 religieux musulmans. Après cette étape, San-Pedro (sud-ouest), Bouaflé (centre-ouest) et Duékoué (sud-ouest) ont pris le relais.
Arona Konaté, directeur de l'Institut en charge de la formation des imams et des prédicateurs en Côte-d'Ivoire, à l’Institut international de l'imamat en Afrique, cité par le quotidien ivoirien, Fraternité Matin du 25 mai sur son site : www.fratmat.info, a estimé que "face aux défis de l'internet et la cybercriminalité, l'omniprésence de la télévision, des smartphones et la recrudescence du terrorisme qui constituent de nos jours des réalités quotidiennes du citoyen, il était important de former les imams et prédicateurs musulmans".
Pour le préfet de région, et du département de San Pedro, Ousmane Coulibaly, "chacun de nous doit pouvoir s'investir, parce qu'il s'agit de nos enfants. Et si nous ne sommes pas instruits, alors, nous courrons tous à notre perte".
Ibrahima Cissé, correspondant d'Apic en Afrique