La dernière place... Quelle est-elle ? Jerry Ryan partage avec nous une expérience spirituelle de toute une vie. C’est de la faille dans la roche que surgit la lumière. Ou comment notre fragilité peut se révéler un cadeau pour les autres...
Depuis une quarantaine d’années, le new age annonce l’avènement, plus ou moins proche, d’une nouvelle ère pour l’humanité, celle « du verseau », plus emplie de sagesse et d’harmonie, moins belliqueuse que notre ère astrologique actuelle. Pour caricaturer, aux conflits fratricides et aux guerres de religions, à l’obsession matérialiste de nos sociétés, devrait succéder un éveil spirituel des consciences, menant à plus d’harmonie et de paix. Aussi farfelues que ces thèses puissent paraître, il est indéniable que les changements de paradigmes qu’elles annoncent rejoignent les appels de nombreux chrétiens à une révolution culturelle et spirituelle. L’Eglise, retrouvant sa voix prophétique au travers du pape François, ne cesse d’inviter à la conversion urgente des cœurs.
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Depuis une quarantaine d’années, le new age annonce l’avènement, plus ou moins proche, d’une nouvelle ère pour l’humanité, celle «du verseau», plus emplie de sagesse et d’harmonie, moins belliqueuse que notre ère astrologique actuelle. Pour caricaturer, aux conflits fratricides et aux guerres de religions, à l’obsession matérialiste de nos sociétés, devrait succéder un éveil spirituel des consciences, menant à plus d’harmonie et de paix. Aussi farfelues que ces thèses puissent paraître, il est indéniable que les changements de paradigmes qu’elles annoncent rejoignent les appels de nombreux chrétiens à une révolution culturelle et spirituelle. L’Église, retrouvant sa voix prophétique au travers du pape François, ne cesse d’inviter à la conversion urgente des cœurs.
David Neuhaus sj, Jérusalem
Vicaire patriarcal pour les catholiques d’expression hébraïque
Le 26 juin dernier, le Saint-Siège a signé un accord-cadre avec l’Etat de Palestine qui remplace celui établi en 2000 avec l’OLP. Au-delà de ses dimensions juridique et diplomatique, ce geste revêt bien évidemment un aspect politique. Personnalité reconnue et grand connaisseur de la région, le Père Neuhaus en analyse la portée et le replace dans une perspective historique de recherche de la paix.
Philippe Baud
Saint-Maurice dans la légende des siècles
Bière, Cabédita 2015, 126 p.
Sculpture d'Arnoldo Pomodoro, ONU, NY, 2011 (photo D. Colas)Les Etats membres des Nations Unies ont adopté à New York l’Agenda 2030 pour le développement durable, qui concerne les 15 prochaines années. Il se présente comme un prolongement des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Le plan englobe ainsi des objectifs de lutte contre la pauvreté, de production de denrées alimentaires, d’énergie, d’eau, ainsi que de maintien de la biodiversité. La protection engagée du climat et la préservation des océans constituent chacune un objectif en soi.
Ce nouvel agenda est considéré comme ambitieux et novateur par les observateurs avertis. Ainsi Thomas Vellacott, directeur général du WWF Suisse, a-t-il déclaré dans un communiqué : « Les nouveaux objectifs dépassent nos prévisions et relancent l’espoir que les Etats membres de l’ONU tirent désormais tous à la même corde et mettent en œuvre les chantiers nécessaires pour atteindre ces buts. » C’est aussi l’avis de Gilles Carbonnier, professeur d’économie du développement à l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève. Interrogé par Radio Vatican le 25 septembre 2015, il a expliqué que « ce qui est vraiment novateur dans les Objectifs de développement durable qui sont adoptés, c’est leur aspect universel avec des engagements qui concernent tant des pays en développement que des pays industrialisés. » Reste que les chefs d'Etat et de gouvernements devront se mettre d’accord sur la mise en pratique de ces objectifs, et notamment sur la question sensible du financement. C’est sur cette question que pourrait naître des tensions.
Vous pouvez écouter ici les commentaires de Gilles Carbonnier.
Le voyage annoncé du pape François en République centrafricaine, les 29 et 30 novembre prochain, tirera peut-être momentanément ce pays de «l’oubli… la pire des catastrophes», comme l’a dit à choisir le Père Tony Kurmann sj, de la Procure des missions jésuites de Suisse. Son organisation soutient le travail éducatif accompli depuis 2008 par le Service jésuite des réfugiés (JRS) auprès des déplacés centrafricains.
A l’instar de la population locale, le JRS y a subit de nombreux revers de fortune. Ce qui n’empêche pas le Père Peter Balleis, son directeur international, d’affirmer: «Nous restons et reprenons tout à zéro. Seuls l’éducation et l’enseignement permettent d’enrayer le cercle vicieux de la violence et de l’absence de perspectives. Lorsque j’entre dans une salle de classe, je prends conscience de l’importance de notre travail, car cette salle incarne la vie et l’avenir.» Après la guerre civile entre les forces de l’ex-Seleka et les milices des anti-Balaka, les efforts du JRS se sont concentrés sur l’éducation primaire dans les camps de déplacés de la région de Bangui. Objectif: empêcher les élèves de perdre une année scolaire et offrir aux jeunes enfants des espaces «sûrs», pour permettre aux parents de se consacrer à des activités lucratives. Le JRS est aussi présent au Cameroun, un pays qui accueille plus de 250 000 réfugiés provenant de République centrafricaine.
«En tant que représentant du JRS auprès des Nations Unies à Genève, explique le jésuite Michael Gallagher, je me suis rendu deux fois en République centrafricaine avant la guerre civile, et une fois après. Avant la guerre, ce pays n’était vraiment pas une priorité des Nations Unies. On disait même sous couvert qu’y être envoyé en poste revenait à une “mutation pour mesure disciplinaire”!» Mais quand le conflit armé entre les ex-Seleka et les anti-Balaka a éclaté, les organisations humanitaires de l’ONU ont immédiatement amélioré la qualité de leur présence dans le pays. «J’ai observé les résultats bénéfiques de cette vague lors de mon dernier voyage à Bangui, en juillet 2014, poursuit le Père Gallagher sj. Sur place, les bureaux de l’OCHA (Bureau de coordination des affaires humanitaires) et du HCR (Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés) participaient très activement aux opérations. A Genève, en tant que directeur du Bureau du Service jésuite des réfugiés, je suis en rapport quasi quotidien avec ces organismes. Ma visite sur place m’a fourni de nouveaux arguments de “plaidoyer” auprès de l’ONU.»
Pour en savoir plus sur le travail du JRS en République centrafricaine, lire le PDF ci-dessous.
Dans le cadre de la Semaine de réflexion sur l’actualité de la vocation monastique ou religieuse, organisée à Taizé en juillet 2015, le Père Adolfo Nicolàs, supérieur général de la Compagnie de Jésus, est intervenu pour souligner comment saint Ignace peut contribuer aujourd’hui encore à la compréhension intérieure du christianisme, tout particulièrement en Asie.
Féru de culture asiatique, le Père Nicolàs a séjourné à partir de 1964 en Asie (Japon, Philippines), d’abord comme étudiant, puis comme prêtre et enseignant, avant de devenir supérieur provincial des jésuites du Japon jusqu’en 1999, puis modérateur de la conférence des Provinciaux jésuites d’Asie orientale et d’Océanie. C’est dire s’il connaît ce continent et si sa réflexion est pointue.
« J’ai peint ceci après avoir eu des nouvelles de mes amis qui ont réussi à arriver en Europe. Ceux-ci sont des réfugiés qui sont d’abord arrivés en Libye et risquent tout pour aller en Italie par la mer Méditerranée. Ils ont finalement réussi à monter sur un bateau, mais maintenant il n’y a personne pour les sauver... Les trafiquants sont restés sur la côte, il les ont envoyés en mer sans capitaine. La personne qui commande le bateau est réfugiée elle-même et ne sait pas comment commander un bateau. Il ne leur est pas garanti qu’ils survivront. Les trafiquants ramassent l’argent et ne se soucient pas de leur arrivée saine et sauve. »
(Michael Araya, 24 ans)