On attendait - ou on redoutait - du Synode des permissions et des interdits. Tels les incontournables indicateurs du renouveau ou de la stagnation de l’Eglise catholique, la contraception, les relations entre homosexuels ou la communion des divorcés remariés ont occupé presque tout l’horizon de la presse. Or, rien de cela dans les 72 pages du rapport final que les évêques ont remis au pape François, auquel appartient l’ultime décision. Pas de permissions, pas d’interdictions, mais beaucoup plus : une grande nouveauté dans la manière de gouverner et d’enseigner dans l’Eglise.
Jacques de Guillebon, Falk van Gaver
AnarChrist ! Une histoire de l’anarchisme chrétien
Paris, Desclée de Brouwer 2015, 398 p.
Deux auteurs pour une histoire, mais une histoire où se mêlent les noms les plus divers. Parmi ceux-ci, de nombreuses figures auxquelles ni vous ni moi n’aurions spontanément accolé le qualificatif d’anarchiste. Il faut en effet se défaire totalement, avant d’aborder cet ouvrage, de toutes les images négatives que véhicule le concept ordinaire d’anarchiste. Les auteurs nous avertissent d’emblée : « Entendons-nous bien, l’anarchie [dont il s’agit ici] ce n’est pas le désordre, ni la guerre civile, ni la lutte de tous contre tous [...] L’anarchie, c’est une modification intime de la relation des hommes, une modification interne du pouvoir, une conversion du pouvoir qui se fait service - et humble service. [...] Anarchie égale liberté, et la liberté est exigeante. Autonomie, autogestion, autodiscipline, maîtrise de soi, chasteté, ascèse, simplicité volontaire, vertu, morale. L’anarchie est éminemment morale et tend au développement de la vertu personnelle - et commune. »
Le 26 juin 2015, le Saint-Siège signait un accord-cadre avec l’Etat de Palestine, remplaçant celui établi en 2000 avec l’OLP. Personnalité reconnue et grand connaisseur de la région de la Terre Sainte, le Père jésuite David Neuhaus en a analysé la portée dans la revue choisir d'octobre 2015 et l'a replacé dans une perspective historique de recherche de la paix. Une perspective qui était déjà au coeur du document conciliaire Nostra aetate, (Notre époque), promulgué il y a 50 ans, le 28 octobre 1965, par le pape Paul VI. C'est sur cet important document conciliaire sur les relations de l’Eglise avec les religions non chrétienne que le Père israélien David Neuhaus sj jette cette fois son regard pointu. Les chrétiens de Terre Sainte vivent une réalité spécifique : ils sont à la fois minoritaires face aux juifs et face aux musulmans, relève-t-il.
Le synode des évêques va se conclure dimanche 25 octobre. Les Pères synodaux ne semblent pas plus près de résoudre leurs conflits autour des enjeux de la famille aujourd'hui qu'il y a un an. Un des principaux points d’achoppement est l’accès à la communion pour les catholiques divorcés remariés qui ne disposent pas d’une annulation de leur premier mariage. Une autre controverse réside dans le langage à utiliser quand on parle des homosexuels. Le pape et les évêques dénoncent le fait que nombre de médias ne se concentrent que sur l’homosexualité et le divorce. Reste que c'est bien autour de ces thèmes que se concentrent les conflits entre les évêques. Peu de désaccord portent sur les autres questions.
A l’approche de l’hiver, les migrants sont de plus en plus nombreux à privilégier les voies terrestres. En ce mois d’octobre 2015, ils sont chaque semaine des milliers à traverser l’Europe centrale en provenance des Balkans. La plupart passe par l’Autriche où il arrive chaque jour quelque 5500 réfugiés. En Hongrie, près de 16 000 migrants sont entrés sur le territoire entre le samedi 7 et le dimanche 8 octobre.
Contacté par Radio Vatican, le directeur régional du Service jésuite des réfugiés Europe (JRS Europe), Jean-Marie Carrière sj, faisait part de son sentiment sur la politique migratoire européenne et le projet d’intégration « Welcome » français. En juin, il publiait dans notre revue choisir une analyse sur la vague migratoire cherchant notamment à rejoindre les côtes italiennes par voie maritime : « L'Europe et les boat-people : pour un accès sûr et légal. »
« Non seulement nous devons sauver les vies en Méditerranée, mais nous devons surtout offrir, à celles et ceux qui fuient des situations désespérées, des passages en Europe, alternatifs et sûrs. Nous ne devons pas simplement attendre la prochaine terrible tragédie », disait Peter Balleis sj[1] en octobre dernier. A crise humanitaire urgente, réponses urgentes ! Des propositions concrètes ont été avancées, aptes à court-circuiter les passeurs, mais la volonté politique européenne reste timide.
A l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort (10 octobre), la Coalition mondiale contre la peine de mort a attiré l’attention sur l’application de la peine de mort pour des infractions liées aux drogues. En Suisse, l’ACAT-Suisse et lifespark dénoncent les procès inéquitables reliés au trafic de drogue et soulignent l’inutilité des exécutions capitales pour lutter contre le trafic de drogue. Si la peine de mort est abolie en Suisse, une partie de l’opinion publique du pays y reste favorable, déclarent dans un communiqué de presse ces associations. Il est donc important de rester attentifs aux débats actuels sur la peine de mort dans le mode.
De nombreux pays ont ajouté la peine capitale pour trafic de drogue dans leur arsenal juridique entre 1980 et 2000, alors que la tendance mondiale était à l’abolition. Cet endurcissement coïncide avec un plan mondial de lutte contre la drogue. Les Nations Unies ont en effet élaboré et adopté la Convention internationale contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes. Depuis, certains Etats ont développé des stratégies musclées pour éradiquer le trafic de drogue. Et la peine de mort en fait partie, particulièrement dans le sud-est asiatique. Il y a donc aujourd’hui 33 pays dans lesquels le trafic de drogue est la principale cause de condamnations et d’exécutions. dont l’Iran, l’Arabie Saoudite, le Vietnam, la Malaisie, Singapour et l’Indonésie. La grande majorité des milliers de personnes exécutées en Chine en 2014 ont été condamnées pour trafic de drogue. Très souvent, les personnes condamnées à mort dans le cadre d’une affaire de trafic de drogue sont des « petites mains » et autres « mules » alors que les acteurs majeurs ne sont que rarement pris dans les mailles du filet des autorités judiciaires.
Lali ©Nawart PressLe film « Vierges sous serments » de Laura Bispuri1 vient de sortir dans les salles de cinéma francophones. Que reste-t-il de cette ancienne tradition albanaise où "elle" devient "il" pour échapper à un patriarcat étouffant ? Qui sont ces femmes qui ont fait serment de virginité pour obtenir les mêmes droits que leurs frères ? Guilia Bertoluzzi et Costanza Spocci de Nawart Press ont rencontré deux d’entre elles en Albanie.
Le pape François va bientôt apparaître dans le clip vidéo d'une chanson intitulée Nous voulons la vie et l'eau. L'information a été révélée en exclusivité à Jean-Claude Gerez, correspondant de cath.ch en Amérique latine, par Mgr Pedro Barreto, archevêque de Huancayo, au Pérou. Le clip, réalisé à partir de la chanson d'un artiste péruvien et utilisant les dernières technologies, est en phase de post-production et devrait sortir à la fin du mois d'octobre.