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mercredi, 16 septembre 2015 17:11

Jésuites international - Septembre 2015

pere toni kurmann sjSuite à la parution de notre premier supplément dans la revue choisir, nombre de lectrices et lecteurs de Suisse romande ont fait des dons pour financer les projets éducatifs de nos partenaires à travers le monde. En tant que directeur de l’organisation caritative « Jésuites international », je vous remercie de tout cœur pour votre soutien.
Il y a peu, en visitant divers projets en Afrique, j’ai à nouveau pris conscience, de manière aiguë, de l’importance que revêt votre aide. Que ce soit en Côte d’Ivoire ou en République centrafricaine, ce sont les personnes pauvres et socialement défavorisées – comme si souvent – qui pâtissent le plus des difficiles situations politiques et économiques. En lançant sur place un large éventail de projets sociaux et éducatifs, les jésuites et leurs équipes effectuent dans ces régions un travail de base particulièrement précieux, dont les populations locales profitent directement.
Dispenser aux jésuites opérant en Afrique une formation de qualité est essentiel afin d’acquitter notre engage-ment « pour les autres ». Par exemple celle que reçoivent mes jeunes frères africains à l’Institut de théologie de la Compagnie de Jésus à Abidjan. L’un des enseignants de cet établissement est le jésuite suisse Alain Decorzant. Tout comme Luc Ruedin sj, qui a travaillé en République centrafricaine au Service jésuite des réfugiés (JRS), Alain Decorzant sj contribue à créer une passerelle entre les Suisses et toutes celles et tous ceux qui habitent en Afrique, ce continent émergeant, mais en passe à de grandes difficultés.

Père Toni Kurmann sj
Procure des missions

pdf iconJésuite international - Septembre 2015

jeudi, 12 novembre 2015 14:28

Un bouquet d’Angleterre

William Hazlitt,
La solitude est sainte
Paris, La Table ronde, 2014, 128 p.

Thomas Love Peacock
Melincourt
Lausanne, L’Age d’Homme 2013, 290 p.

Ronald Firbank
La Princesse Zoubaroff; Théâtre et nouvelles
Lausanne, L’Age d’Homme 2014, 294 p.

L’excentricité est une denrée britannique qui n’est pas exportable et donc pas contagieuse. L’excentricité constitue pour un Anglais la solution vitale d’un problème crucial, d’une contradiction profonde. Par exemple, entre l’acceptation de la foi et l’exercice de la raison d’une part, et de l’autre entre une conscience poétique aiguë et les devoirs professionnels et moraux d’un pasteur voué au célibat quand la Providence vous a programmé pour ce rôle, comme ce fut le cas de Lewis Carroll.

jeudi, 12 novembre 2015 14:20

Le désir archaïque

Primera Carta de San Pablo a los Corintios - Cantate BWV 4. Christ lag in Todesbanden
coproduction Théâtre de Vidy (Lausanne), Théâtre de l’Odéon (Paris), Bonlieu (Annecy), etc.

Affabulations
de Pier Paolo Pasolini
mise en scène et jeu Stanislas Nordey,

Derborence
de C.F. Ramuz

Toute la scène est tendue de velours brocart, la couleur des confessionnaux. Ce spectacle énigmatique commence dans le silence et, à part un rock tonitruant, se déroule essentiellement sur une cantate de Bach. Avec Angélica Liddell, actrice, danseuse et auteure, née à Figueras, la ville de Dali, la scène de théâtre devient le théâtre de la passion. La performance est littéralement extraordinaire.

L’Afrique ne laisse pas indifférentes les grandes puissances économiques internationales. Loin s’en faut. En particulier dans trois domaines: la course aux matières premières, les débouchés économiques et les intérêts stratégiques militaires. Serait-ce le signe d’une renaissance du continent?

jeudi, 12 novembre 2015 10:44

Des robots et des hommes

Les robots sont de plus en plus présents dans nos vies et de plus en plus anthropomorphes.[1] L’ « empathie » qui peut se développer avec ces objets est à double tranchant. Il convient de réfléchir à la relation que nous voulons entretenir avec eux, pour ne pas nous laisser piéger dans des relations fausses.[2]

Deux chercheurs en robotique rapportent cette anecdote. Une femme âgée doit recevoir chez elle le robot de compagnie et de téléassistance uBOT-5. Il s’agit d’une machine capable d’identifier ses interlocuteurs, de dialoguer avec eux, de reconnaître leurs manifestations pathologiques et de leur rappeler leur prise de médicaments. Avant d’installer la machine chez la vieille dame, les techniciens lui en expliquent les caractéristiques. Elle s’écrie : « Que cela va m’impressionner quand ce charmeur va me toucher, me regarder et me rappeler l’heure de mes médicaments ! »[3]

Il est habituel de séparer les explications de la science, qui portent sur le comment, de celles de la foi, axées sur le pourquoi. Or les recherches des neurosciences sur le cerveau, alliées à celles des théologiens sur l’Esprit pourraient s’avérer être un mélange détonant, porteur de réponses.

En ce «siècle du cerveau», un très grand nombre de recherches sont en cours, certaines financées par des Etats, d’autres, à une échelle plus locale, par des universités.[1] La compétition entre ces projets rappelle la course à l’exploration de la lune, voici quelques décennies. Qui plantera le drapeau de l’explication définitive sur le territoire du cerveau? En réalité, plus on accumule de données scientifiques, plus celles-ci paraissent inexplicables.[2] Je me suis moi-même penché sur ces recherches, animé par l’idée que l’Esprit et les données empiriques sont indissociables.[3] J’avais en tête l’exhortation adressée par Ignace aux jésuites et à tous ceux qui sont proches de la spiritualité ignatienne: «Chercher et trouver Dieu en toutes choses».

La théologie contemporaine, un peu partout, est en pleine «redécouverte» de l’enseignement au sujet du Saint-Esprit. C’est l’un des bienfaits du mouvement oecuménique et du développement de la théologie chrétienne des religions.

L’enseignement théologique du Saint-Esprit est traversé par un immense effort de «ressourcement». Cela ne devrait pas nous surprendre, au moment où les vagues charismatique et pentecôtiste continuent d’être importantes.

La fin de l’année sera riche en actualités pour l’Eglise : cinquantenaire de la déclaration Nostra Aetate, lancement de l’Année sainte de la miséricorde (un thème cher au pape), mais aussi, bien sûr, synode 2015 sur la famille. D’ici là, pourquoi ne pas laisser mûrir certaines questions ? C’est ce que propose Michel Salamolard[1] à propos de la tension entre miséricorde et doctrine.

Loin d’être un temps mort, l’intervalle entre les deux assemblées du synode sur la famille est un moment capital du processus. Il doit permettre l’approfondissement et la réduction des tensions apparues durant la première phase. Ces tensions prouvent que le synode est une dynamique à l’écoute de l’Esprit et non une guerre des tranchées entre idéologues ecclésiastiques.

Le Père jésuite Sami Hallak, engagé à Alep auprès du Service jésuite des réfugiés (JRS), tient un journal de bord. Le 29 avril 2015, nous en avions publié un extrait.  Nous avons reçu aujourd’hui d’autres nouvelles de lui. Il décrit ses conditions de vie dans la ville bombardée, la poussière et la chaleur, le manque d’eau et de nourriture, la résignation des habitants. Chaque jour, la ville est un peu plus désertée. Les « au revoir » tapissent le quotidien des Syriens qui restent et du Père jésuite. « Quel sentiment quand vous voyez des jeunes se jeter dans la gueule de la mort pour vivre », écrit-il suite au départ de deux de ses neveux pour l’Allemagne, via le Liban, la Turquie... et les passeurs... Et aussi : « Nous continuons nos activités au JRS comme avant, mais avec presque 100 personnes au lieu de 150. D’où la question: devons-nous continuer? Vers où irions-nous? Un sentiment étrange nous harcèle le Père Ghassan et moi. Ce que nous faisons pour aider les gens est bien, mais on a l’impression que les gens ont besoin d’autre chose que du pain. Qu’est-ce que nous pouvons faire? Nous ne sommes que deux jésuites dans la ville. Nous tâtons des terrains... Le temps est venu pour passer à l’annonce de l’Evangile, au témoignage de notre foi devant ceux que nous servons en humanitaire depuis trois ans.» Et plus loin : « Le plus dur pour moi est que nous faisons une mission de maintenance non pas une mission de relance. Aucun avenir n’est visible. Nous sommes dans l’aberration totale. C’est pourquoi j’affirme partout que notre crise sera terminée en janvier, février au maximum. Suis-je un faux prophète? Pas du tout. Mon affirmation est sans argument tout comme celle qui dit que la crise durera des années. Avec une différence, la mienne redonne espoir. »

2015 11LE SYNODE, AU-DELÀ DES ATTENTES 

 

On attendait - ou on redoutait - du Synode des permissions et des interdits. Tels les incontournables indicateurs du renouveau ou de la stagnation de l’Eglise catholique, la contraception, les relations entre homosexuels ou la communion des divorcés remariés ont occupé presque tout l’horizon de la presse. Or, rien de cela dans les 72 pages du rapport final que les évêques ont remis au pape François, auquel appartient l’ultime décision. Pas de permissions, pas d’interdictions, mais beaucoup plus : une grande nouveauté dans la manière de gouverner et d’enseigner dans l’Eglise.

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