Les catholiques romains des cantons de Bâle-Ville et de Bâle-Campagne ont accepté dimanche 28 septembre, par 81,8 % (BS) et 87,4 % (BL) de oui, l'initiative pour l'égalité entre les femmes et les hommes dans l'Eglise. Celle-ci demande un accès au sacerdoce non limité par l'appartenance sexuelle ou l'état civil. Le parlement de l'Eglise catholique romaine de Bâle-Ville avait reconnu en 2012 la validité de cette initiative.
Pour la première fois en Suisse, (et même dans le monde selon les comités d'initiative) une demande formelle du peuple de l'Eglise allant dans ce sens a donc été inscrite dans une constitution de droit public ecclésiastique. Cette décision n'aura pas d'effet direct au plan ecclésial. En raison de la séparation des pouvoirs entre les autorités ecclésiales et les corporations ecclésiastiques, ces dernières ne sont pas en mesure d'imposer à l'évêque de Bâle l'ordination de femmes prêtres, contraire au droit canonique.
Les initiants soulignent cependant dans un communiqué de presse que c'est là un signal fort indiquant, « face à la constitution hiérarchique et patriarcale de l'Eglise, que le peuple de l'Eglise souhaite ardemment un changement des critères d'accès à la prêtrise (...) Selon le désir des femmes et des hommes catholiques des deux cantons de Bâle-Ville et de Bâle-Campagne les femmes doivent pouvoir participer d'une façon égalitaire aux décisions prises par l'Eglise. Nous souhaitons une orientation suivant la pratique du début du christianisme, dans laquelle le célibat obligatoire des prêtres n'était pas encore légiféré et ou les croyants pouvaient élire une femme pour la direction de la communauté. Nous espérons que ce signe sera compris par les organes de décision exclusivement masculins de notre Eglise. Nous espérons aussi que d'autres Eglises cantonales vont suivre. » (com/réd.)
Depuis quelques décennies, le tourisme chamanique en Amazonie est en train de devenir une véritable industrie et un phénomène de mode qui a largement investi l'espace public des pays occidentaux. Qui sont ces entrepreneurs chamaniques ? De quelle fièvre ces touristes occidentaux sont-ils en quête ?
Il y a 100 ans, le 15 janvier 1914, naissait Esther Hillesum (dite Etty) à Hilversum, aux Pays-Bas. Dès la première publication de son journal (1941- 1943), en 1981,[1] Etty est devenue une source d'inspiration pour nos contemporains. Pour quelles raisons le journal intime de cette jeune femme juive, exterminée par les nazis à Auschwitz en 1943, touche-t-il tant les cœurs ? Et pourquoi attire-t-il l'attention de certains jésuites ?[2]
Voici quelques années, la célèbre publication américaine Forbes offrait à ses lecteurs des statistiques sur les métiers les plus épanouissants. On y découvre, avec surprise, que le « métier » de prêtre est celui qui rend les hommes le plus heureux, suivi du métier de pompier... Une enquête menée en France - plus récemment (2006) - par l'Association protection sociale et caisse des Cultes, décrivait bien différemment la situation actuelle des prêtres.
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Sœur Luzia Premoli, supérieure générale des Sœurs missionnaires comboniennes, est la première femme à être nommée membre d'une congrégation de la curie, en l'occurrence la Congrégation pour l'évangélisation des peuples. Pour Sœur Luzia, « c'est là une concrétisation de la volonté du pape François pour plus de femmes à des postes de haut rang dans l'Eglise catholique ». Des femmes servent déjà au Vatican en tant que consultantes, sous-secrétaires et membres des conseils pontificaux, mais il n'y en avait jamais eu encore en tant que membre d'une congrégation. (apic/réd.)
« L'Indice Planète Vivante ® (IPV), établi en mesurant plus de 10 000 populations représentatives de mammifères, d'oiseaux, de reptiles, d'amphibiens, et de poissons, a décliné de quelque 52 % depuis 1970. Autrement dit, en moins de deux générations, la taille des populations des espèces de vertébrés a fondu de moitié. Or les différentes formes du vivant sont à la fois la matrice des écosystèmes permettant la vie sur Terre, mais aussi le baromètre de ce que nous faisons subir à notre planète, notre unique demeure » : Marco Lambertini, directeur général du WWF International, in Rapport Planète Vivante 2014.
Ce Rapport est la plus importante publication du WWF et traite les données prélevées de 1970 à 2010. Publié tous les deux ans, il est présenté en 18 langues et à l'échelle internationale. Plus de 120 institutions scientifiques contribuent à son élaboration du rapport, parmi lesquelles la société zoologique de Londres (ZSL) et le Global Footprint Network (GFN) ; 2337 sources de données ont été utilisées.
L'étude décrit tout d'abord le recul de la diversité des espèces. En ce qui concerne les populations animales, le recul est particulièrement marqué en Amérique latine, où elles ont diminué de près de 80 % en quarante ans. En Suisse, au moins 40 % des espèces animales connues se trouvent sur la liste rouge. Les amphibiens et les reptiles occupent la tête de ce triste classement.
Le rapport traite aussi de l'empreinte écologique de 152 pays par rapport à la capacité de la biosphère, ainsi que de l'empreinte hydrique de l'humanité. L'empreinte écologique est un instrument mesurant la consommation de ressources d'un pays ou de la population mondiale dans son ensemble. Lorsqu'elle est de 1, cela signifie que la consommation de ressources est égale à ce que la planète est en mesure de fournir à long terme, sans que le développement durable en souffre. En Suisse, nous consommons les ressources de trois planètes.
LE RAPPORT DU WWF PEUT ETRE TELECHARGE DANS LE FICHIER PDF CI-DESSOUS.
Afrique de l'Ouest. Les grands centres hospitaliers s'efforcent de prendre toutes les mesures pour identifier le virus et lutter contre la propagation de la terrible fièvre hémorragique. A Genève beaucoup d'instances se préoccupent du fléau nommé Ebola, et l'OMS en particulier.
Psychologue de profession et engagé à Médecins sans frontières, Alphonse Salamin a vécu sur le terrain les angoisses et les solidarités des populations touchées par le drame. Il en témoigne pour Entre Lacs au micro de Daniel Bernard. Le Dr Jean-Jacques Romand, médecin cantonal, fait quant à lui le point sur les mesures préventives prises à Genève, comme partout où le fléau pourrait se déployer.
Un reportage à écouter jeudi 9 octobre à 11h03 sur FM 89.2 ou en direct sur Internet. / A podcaster dès la diffusion.
Rediffusion le même jour à 18h30, et le dimanche 12 octobre à 10h00.
Pour les émissions plus anciennes, s'enregistrer sur le site de RCF74.
Voici quelques années, la célèbre publication américaine Forbes offrait à ses lecteurs des statistiques sur les métiers les plus épanouissants. On y découvre, avec surprise, que le « métier » de prêtre est celui qui rend les hommes le plus heureux, suivi du métier de pompier...
Une enquête menée en France - plus récemment (2006) - par l'Association protection sociale et caisse des Cultes, décrivait bien différemment la situation actuelle des prêtres. Bon nombre d'entre eux exprimaient des sentiments de surcharge, de surmenage, de découragement, voire de déprime. Les raisons majeures de ce malaise étaient énumérées : un plus grand nombre de paroisses à prendre en charge, une multiplicité accrue de demandes des fidèles quant à la préparation et à l'administration des sacrements, une impression de dispersion, des interrogations sur la relève à assurer en tenant compte de l'âge moyen du clergé, la communication avec les collègues, avec l'autorité du diocèse, etc.
Sylvoisal, Chansons de geste, Le Cadratin, Vevey 2014, 76 p.
« Homme sans descendance sous un plafond d'ancêtres, à d'autres qu'à mes chiens, que pourrais-je bien dire » ? Ces 76 pages d'une poésie en prose, chant épique aux temps préchrétiens d'Orient, entraînent le lecteur dans une somptueuse évocation.
L'époque est sauvage et sans compromis, l'ordre qui préside aux destinées est immuable, tant dans sa cruauté que dans ses révélations. Temps de guerres, de conquêtes, de jougs et d'esclaves, de lignées. Temps absolu. Les mots du poète sont des arcs tendus, ils sont d'une force toujours renouvelée au fil des pages. Chanson de geste, la geste d'une épopée, le chant d'une fresque humaine et d'une quête folle : conquêtes, croisades. « Allez ! Allez ! Gens de partout, venus d'ailleurs, mes serviteurs, dites aux ronces, dites aux pierres et aux orties, dites aux crapauds et aux lézards, aux orvets, aux vipères : "L'homme né de la femme et qui monte à cheval naîtra demain de Dieu !" »
Chant prophétique dans une langue sublime, auprès de laquelle le mot poésie sonne mièvrement. « Je veux qu'on crucifie mille éléphants ce soir aux portes de Carthage, disait Scipion », le vainqueur de Carthage. A ces grandes épopées, il est rendu tribut d'un seul jet. Au sort des femmes, dans ces temps violents, comme à celui du tyran ou du vaincu.
Au fil des lignes, les yeux écarquillés, on avance dans des incantations et des récits qu'Homère, Pasolini ou Shakespeare, qui n'avaient pas peur de raconter sans fard, auraient aimés. Il y a de l'ogre dans cette prose, du Hannibal ou du Richard III dans ces images d'un ordre antique. Mais l'odeur des lys, la fuite d'un cheval au galop, la brebis blessée qu'on tient dans ses bras, l'amour pur entre amant et amante, tout cela est aussi dans ces lignes qui secouent le lecteur, dans un style qui vise sa cible d'un coup. « Le roi rentrait de guerre au son du tambourin, et l'aigle au vol rapide annonçait sa venue. »
Le deuxième récit conte le passage d'un royaume à l'autre : celui des guerres (car tels étaient les temps anciens) à celui de Dieu, des dieux. Tel ce roi qui ordonnait en tout et qui finit dans le reniement des fastes et du pouvoir, optant pour l'ascèse et le rien, qui est tout. Le récit s'intitule Qu'un chant pour lui se fasse entendre, celui qu'un scribe au crâne rasé raconte en donnant la parole à des femmes, servantes ou reines, qui ponctuent les faits comme un chœur antique. On est là dans une poésie strophique, proche du verset claudélien. « Après le meurtre et la luxure, voici l'honneur et le désert et le pain qu'on mendie. »
Entre les deux longs chants épiques, un poème, Chanson, qui condense en une forme plus contrainte (l'octosyllabe) les mêmes thèmes. Estourbissant. Edité aux Presses du Cadratin, chez l'un des derniers artisans imprimeurs.