O fim do mundo, de Basil Da CunhaLe 72ème Festival de Locarno s’est clôturé, sous la houlette de sa nouvelle directrice française, Lili Hinstin, avec un beau palmarès. Le Jury œcuménique des Églises réformées et catholique de Suisse notamment a décerné son prix à Maternal, de Maura Delpero. Du côté du cinéma helvète, même si aucune récompense n'a été décrochée, quelques perles figuraient dans la sélection présentée à Locarno, tel O fim do mundo, qui concourrait en compétition internationale.
L’intelligence artificielle (AI) fascine et inquiète, non sans bonnes raisons. Elle est au cœur de ce thriller noir, dont la trame de facture classique –deux policiers se lancent sur les traces d’un assassin en série pervers sévissant à Hong Kong– sert de prétexte, comme dans la plupart des bons polars, à la peinture d’un monde sombre. En l’occurrence, celui d’une ville tentaculaire et chaotique, soumise à la loi des triades et d’un système politico-économique corrompu au-dessus duquel plane l’ombre de la Chine, mais surtout des déviances favorisées par l’IA.
Bernard Minier
M, le bord de l’abîme
Paris, XO 2019, 576 p.
Février 2019, pont frontière entre El Paso et le Mexique. © Michael Gallagher
Le président Trump doit se rendre à Et Paso aujourd’hui 7 août. Il n'y sera pas bien accueilli. La tuerie a profondément choqué les habitants de la ville, peu habitués à la violence locale. Ils incriminent la politique migratoire de Trump. «À El Paso, il ne fait guère de doute que le discours scandaleux de peur et d’invasion véhiculé par M. Trump a nourri la motivation du jeune assassin», commente le jésuite texan Michael S. Gallagher, ancien responsable à Genève du Bureau international du Service jésuite des réfugiés, qui vit aujourd'hui à El Paso.
Six prêtres de Suisse romande racontent leur vie en toute sincérité. Leur enfance, les influences familiales, leur éducation, la naissance de leur vocation au sacerdoce, les ministères exercés avec enthousiasme, tout est dit avec beaucoup de simplicité et d’ouverture. Six tempéraments, six histoires différentes d’une même passion. Chacun évoque l’essentiel de son parcours, ses loisirs, ses lectures, ses amitiés. L’âge avançant, ils se situent aussi face à leur mort.
L’ouvrage se termine par un remarquable appel en faveur du libre choix du célibat pour tous les candidats à la prêtrise dans l’Église catholique latine.
Cinq ans après que des militants de l’État islamique (EI) aient démarré un génocide (reconnu par l'ONU) contre la communauté yézidie à Sinjar, dans le nord de l'Irak, des centaines de milliers de Yézidis sont toujours déplacé et vivent dans des conditions difficiles. Ils ont en plus le sentiment d'avoir été oubliés.
Le Service jésuite des réfugiés (JRS) appelle la communauté internationale à garantir la sécurité du peuple Yézidi et à fournir un soutien pour la reconstruction de Sinjar.
© Pierre EmonetVoilà finalement terminée la lecture de votre n° 691 dédié au travail. En le lisant, j’ai fait un plongeon dans les années 80. Ma fille cadette, 7 ans à l’époque, m’avait posé la question: «Papa que fais-tu?» Je lui avais donc proposé de venir toute une journée avec moi.
Un lundi de libre à l’école, les professeurs étant en formation, après un réveil à 6h et un bol d’Ovomaltine, nous voilà partis pour les chantiers.
Magic Light © Beat Altenbach sjL'automne a toujours été ma saison préférée, aussi loin que remontent mes souvenirs d'enfant. Peut-être parce que je suis né à la fin d'un mois de septembre, et que ce mois est précisément celui du lent (ou brusque) glissement d'une saison vers une autre, certes plus sombre et intérieure, mais avec un ultime pavoisement de couleurs qui m'émeut chaque année davantage. Oh! Je le sais, le réchauffement climatique, dont on nous parle depuis plus de vingt ans déjà, montre aujourd'hui des signes visibles de son influence en général, sur le niveau de l'eau des océans et le recul des glaciers, ainsi que sur la faune et la flore. Mais ce "bon vieux temps" révolu n'était pas non plus toujours "bon" et les générations précédentes pourraient en témoigner.
«… J’ai usé mon corps dans des voyages aussi vains que les vents et les nuages et étendu mes sentiments aux fleurs et aux oiseaux. Mais d’une certaine façon, j’ai pu en tirer ma subsistance. Ainsi finalement, si peu qualifié et sans talent que je suis, je me suis donné entièrement à un seul idéal, la poésie.» Ainsi s’exprime Bashô (1644-1694), qui fut et reste le plus grand maître de ce genre si particulier du Japon que l’on appelle le haïku.
Matsuo Bashô
La sente des contrées secrètes. Carnet de voyage et haïkus
traduit du japonais et commenté par Jean-Marc Chouvanelle
Genève, Olizane 2019, 416 p.
Statue de Marie dans le quartier d'Ainkawa (Erbil) © Giacomo Sini
Il y a cinq ans, les communautés chrétiennes d'Irak étaient chassées de la plaine de Ninive, les milices de l'État Islamique (EI) forçant plus de 120'000 chrétiens à abandonner leurs terres, réduisant églises et maisons privées en poussière. Depuis la défaite du califat, plus de 46% des familles de cette région sont rentrées chez elles. Comment vivent-elles ce retour? Reportage à Ainkawa, le quartier chrétien de la ville d’Erbil (à 80 km de Mossoul), où les Églises sont protégées par des barres de métal et des soldats armés qui parlent arabe et araméen et portent l’uniforme des Peshmergas, les forces armées de la Région autonome du Kurdistan irakien. Mais dans cette banlieue d’Erbil, on trouve aussi de nombreux bars, boîtes de nuit et spectacles de danse du ventre.
Photos de Giacomo Sini.
En janvier, l’association Tu Vis ! Tu Dis a lancé la Sine Qua Non Squad, des sessions de running et de training mixte pour encourager les femmes à se réapproprier l’espace public et revendiquer leur droit à faire du sport quand elles veulent, où elles veulent et dans la tenue qu’elles veulent. Déployée dans un premier temps en Ile de France, la Sine Qua Non Squad se délocalise pour une session en Suisse, à Genève.