Natascha IV, Franz Gertsch, 1988Si vous ne savez pas où passer quelques jours de vacances cet été et que vous n’êtes jamais allé au MASI de Lugano (Museo d’arte della Svizzera italiana / Musée d'art de la Suisse italienne), courez-y. Vous découvrirez dans son vaste sous-sol d’impressionnants tirages des gravures de Franz Gertsch aux côtés d’œuvres -plus modestes par la taille mais pas par le génie, loin s’en faut- d’Edvard Munch et de Paul Gauguin.
À voir jusqu’au 22 septembre 2019.
Le Lavaux © Pierre EmonetFrançois Margot, l'abbé-président de la Confrérie des vignerons de Vevey, ne célèbre pas la messe. La célébration totalement profane dont il dirige les préparatifs, la Fête des vignerons (Vevey, du 18 juillet au 11 aout 2019), possède néanmoins selon lui une dimension transcendante. Dans les élégants bureaux de la Confrérie des vignerons de la rue du Château, à Vevey, on ressent que le vin est tout sauf une boisson de bas étage. L'abbé-président du lieu n'a rien non plus d'un tenancier de bistrot. La distinction de son apparence et de son élocution le rapprochent plus d'un magistrat… ou d'un ecclésiastique, au vu de la ferveur avec laquelle le protestant s'exprime sur son engagement.
«Expulsés du Myanmar, échoués dans la baie du Bengale: le sort des Rohingyas a ému l’opinion publique mondiale en 2017 -et il n’est toujours pas clair près de trois ans après», note Tony Kurmann sj, président de la Fondation Jésuites International, dans le cahier des Échos des jésuites de Suisse réservé à l’organisation caritative des jésuites suisses. «Le Myanmar ne veut pas reprendre le million de réfugiés, le Bangladesh veut s’en débarrasser. Les enfants ne sont donc pas autorisés à aller à l’école, ni les parents à travailler. Pour la première fois cependant, une lueur d’espoir apparaît: le gouvernement du Bangladesh envoie des signaux indiquant qu’il autoriserait l’éducation dans les camps de réfugiés rohingyas, rapporte Stan Fernandes sj, directeur du JRS Asie du Sud.»
Voilà l'été! Ses va-et-vient entre farniente et travail, ses transhumances humaines qui parfois annoncent des changements de cap plus profonds. Ce sera le cas pour Luc Ruedin sj qui, dès le mois de juillet, s'en va à Nuremberg où il prendra de nouvelles fonctions: socius du noviciat qui accueille les postulants jésuites des Provinces de Suisse, d’Allemagne, d’Autriche et de Lituanie. En Bavière, le jésuite suisse aura également un rôle à jouer dans le diocèse, il donnera diverses retraites et approfondira le dialogue interreligieux Orient-Occident. Son rôle de socius étant agendé jusqu’en septembre 2020, date à laquelle l’équipe du noviciat sera restructurée, Luc Ruedin sj pourrait être de retour en Suisse en automne 2020.
Une Dalit dans une carrière en Inde © Philippe Lissac/GodongPartout le travail des communautés rurales est affecté par le changement climatique. Souvent un phénomène d’exclusion sociale s’ajoute à cette vulnérabilité. Mais des mouvements s’organisent pour rompre ce cercle vicieux, grâce notamment au levier de l’éducation.
Producteurs de maïs aux Philippines, communautés tribales et Dalits («intouchables») en Inde, femmes dans les zones rurales du Burkina Faso ou du Brésil, migrants, etc.: en raison de leur vulnérabilité économique et sociale, ces communautés marginalisées sont les plus sensibles aux changements climatiques et aux phénomènes météorologiques extrêmes (cyclones, mauvaises récoltes, vagues de chaleur, sécheresses, incendies…).
Alep © JRSAlors que la Syrie est dans sa neuvième année de guerre, le Liban peine à assumer le million et demi de réfugiés syriens qu’il accueille (935'454 selon les chiffres 2019 du HCR). Pays limitrophe, le Liban compte le plus grand nombre de réfugiés syriens par habitant et cette situation devient difficilement soutenable, ce qui a conduit les autorités à prendre des mesures délétères pour les réfugiés. Ces dernières devraient être mises en œuvre rapidement, ne laissant guère de temps aux migrants pour trouver un moyen de se sortir de la misère. Inquiet, le Père Nawras Sammour sj, directeur régional du JRS pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, a publié une déclaration plaidant pour «Reconnaître les droits des réfugiés syriens au Liban».
Christian Clot en Pantagonie, octobre 2016. © Lucas Santucci/Zeppelin Network«Comment l’homme s’adapte-t-il à son environnement?» En juillet 2017, choisir publiait une interview d'Etienne Kœchlin, fondateur et directeur du Laboratoire de neurosciences cognitives de l’INSREM, intitulée Le cerveau sous pressions. Spécialiste de la compréhension des mécanismes de décision, il est responsable de l’étude menée avec l’explorateur Christian Clot sur l’impact des milieux extrêmes sur le cerveau humain.
Une question à explorer lors d'une conférence de Christian Clot, mercredi 3 juillet 2019, à 18h, au Campus Biotech, auditorium H8. Avec les interventions de Luc Mallet, psychiatre, et de Didier Grandjean, spécialiste en sciences affectives.
Bernard Bougon, Laurent Falque
L’art de choisir avec Ignace de Loyola
Namur, Fidélité 2018, 144 p.
Voici une approche originale du discernement dans la vie courante, et spécialement dans la vie professionnelle (spécialité des deux auteurs). L’ouvrage insiste -c’est essentiel- sur la distinction entre le choix, qui révèle une préférence, et la décision, qui engage.
Le fil rouge en est le récit autobiographique que le fondateur des jésuites, Ignace de Loyola, a dicté à l’un de ses proches qui avait connu les mêmes difficultés spirituelles que lui. Sont convoqués également les Exercices spirituels de Loyola et divers textes fondamentaux de la spiritualité ignatienne. À quoi s’ajoutent quelques auteurs classiques, dont une excellente citation de l’empereur Marc Aurèle sur l’anamnèse des dons reçus, et une autre de Jean Cassien -fondateur de l’abbaye Saint-Victor à Marseille- sur la vaine gloire au cœur de l’humilité.
L’Espagnol Dulk (Antonio Segura Donat) est un peintre, illustrateur et artiste de rue -dans le désordre. Bien qu’il dessine depuis son enfance, c’est lorsqu’il s’est mis à peindre dans la rue, sur les conseils insistants de l’ami qui lui a donné son nom d’artiste, que Dulk a commencé à considérer son art avec plus de sérieux et à imaginer d’en vivre. Un univers à découvrir sur son site.
Amanda Spierings, Genève, philosophe, écrivain public