L’Espace culturel St-François de Sales, à Genève, organise le 12 novembre 2016 un colloque intitulé Le travail: un nouvel esclavage?. L’économiste Etienne Perrot sj, spécialiste de l’éthique au travail, membre du conseil de rédaction de choisir et chroniqueur sur www.jesuites.ch, est l’un des intervenants invités. Auteur du livre Excercices spirituels pour managers (Paris, DDB 2014, 232 p.), il propose ici une mise en bouche de son intervention.
Le propos part d'un exemple, de cette affirmation discutable: «C’est justice, pour ceux qui travaillent dans une entreprise, que de se débarrasser des collaborateurs les moins performants.» Les réactions possibles à ce type d’affirmation balisent la démarche de discernement au travail, en répondant à trois questions : qu’est-ce que le discernement au travail ? pourquoi le discernement ? comment ?
Slow Food en est convaincu: une des solutions aux problèmes de sous-alimentation au Sud et de malnutrition au Nord passe par l’agriculture durable et un mode de consommer local qui respecte la biodiversité alimentaire. Le mouvement s’emploie à éduquer des enfants à cette philosophie à travers des jardins scolaires.
«La Terre nourrit le genre humain depuis la nuit des temps, mais ses ressources sont limitées ; ce n’est qu’en adoptant des choix politiques judicieux et un style de vie vertueux qu’il sera possible à l’avenir de trouver un équilibre entre la disponibilité équitable des ressources et leur consommation» (Charte de l’Exposition universelle de Milan, 2015).2 Dans les dernières décennies, on a assisté aux excès de l’agriculture industrielle tels que la monoculture, l’abus de pesticides ou la destruction des forêts. Ces pratiques deviennent insoutenables pour la Terre. Le mouvement international Slow Food, lancé en Italie en 1986, milite pour un autre mode de produire et de consommer, en mettant notamment l’accent sur l’éducation et sur la défense des petites productions locales.
Aujourd’hui encore la quasi-totalité des systèmes juridiques ne reconnaissent pas de droits aux animaux, se contentant de les protéger en imposant aux humains des limites quant à leur «utilisation». Mais cette approche est en pleine redéfinition. La Cour suprême indienne a rendu du reste une décision exemplaire à ce sujet.
Qu’est-ce que «dieu» par rapport aux besoins humains les plus profonds ? Pour la psychanalyse, «dieu» dit le besoin de se sentir réels, de faire l’expérience que nous sommes bien au cœur de notre vie, réveillés! C’est aussi le lieu où nous expérimentons que nous ne pouvons exister sans la reconnaissance de l’autre.
Dieu ne se trouve pas au bout des télescopes, même les plus modernes. Pas d’empreintes digitales divines dans le big-bang, dans les trous noirs, dans l’énergie sombre ni dans l’étonnante cohérence des constantes physiques. L’idée de création n’est pas le résultat de mesures ou de déductions théoriques, mais d’une expérience d’un autre ordre.
Le 1er septembre 2016 a marqué la deuxième Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création. Une Journée que le pape François a instituée l’an dernier avec l’espoir que «les détenteurs du pouvoir et de l’argent» ne soient pas indifférents face au cri des pauvres et de la terre. Cette année, la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création a été pour le Saint Père l’occasion de délivrer un nouveau message fort: «Faisons preuve de miséricorde envers notre maison commune.» Le pape souhaite que cette journée puisse impliquer d’une manière ou d’une autre non seulement l’Église, mais toutes les Églises et communautés ecclésiales, et qu’elle soit célébrée en consonance avec les initiatives que le Conseil Œcuménique des Églises organise sur ce thème.
Transhumanisme. Le terme inspire nombre d’auteurs de science-fiction et gagne avec insistance les médias. Pour Daniela Cerqui, anthropologue spécialiste des nouvelles technologies,[1] ce n’est pas qu’un effet de mode. La question est à prendre au sérieux. Elle est révélatrice de la profonde tendance au scientisme qui traverse notre culture.
En 2013, interrogée par Rue89,[2] Daniela Cerqui définissait le transhumanisme comme une idéologie affirmant qu’il est du devoir de l’homme d’utiliser toutes les avancées possibles des sciences et des technologies pour augmenter ses performances. Quitte à parvenir à un point de rupture au-delà duquel nous ne pourrons plus parler d’humain mais de post-humain. Une hypothèse extrême, portée un peu plus chaque jour par la réalité.[3]
Jadis, la science interrogeait nos origines et entrait en conflit avec la religion. Aujourd’hui, c’est l’avenir de l’homme, et même son identité, qu’elle bouscule. A n’en pas douter, la cybernétique transforme notre paysage quotidien et questionne notre liberté.[1]
Le transhumanisme (mot inventé par Julian Huxley, en 1957),[2] visant à accroître les capacités humaines, se déploiera-t-il en un post-humanisme, un Homme autre - débarrassé de son corps ? - succédant à celui que nous sommes actuellement ? Dans les laboratoires, une humanité nouvelle se prépare discrètement, mais à une allure vertigineuse. On parle d’un véritable tsunami.
Pour certains, Internet et le développement des réseaux sociaux ont révolutionné la notion de partage. Pour d’autres, ils l’ont dénaturée. D’un geste altruiste, elle est passée à un argument de vente : l’économie a pris la main. Retour sur une notion séculaire et analyse de son développement sémantique et pratique.
Cœur de la Campagne œcuménique 2016, l’initiative fédérale pour des multinationales responsables n’a pas qu’une signification juridique. Prise au sérieux dans toutes ses implications, elle est aussi une contribution à l’« écologie intégrale » prônée par le pape François.
« Nous n’avons jamais autant maltraité ni fait de mal à notre maison commune qu’en ces deux derniers siècles », affirme le pape François dans sa forte encyclique Laudato si’. La « maison commune », c’est notre mère la Terre et tous les vivants qui l’habitent, en particulier tous nos frères et sœurs humains. Les gémissements de la nature « opprimée et dévastée » sont en effet inséparables de la clameur des pauvres. Les deux sont victimes du système économique dominant - croissanciste, productiviste, consumériste (CPC) - qui est écologiquement non durable et socialement inéquitable. Ce système est caractérisé par la démesure et l’irresponsabilité, une exploitation « inconsidérée » des ressources et un irrespect des limites de la planète et des personnes. Le pape François pointe du doigt notamment les activités de multinationales « qui s’autorisent dans les pays moins développés ce qu’elles ne peuvent dans les pays qui leur apportent le capital ».
L’usage de drones militaires par le président américain George W. Bush à partir du 11 septembre 2001, pour traquer et éliminer les chefs d’Al Qaeda, a déclenché de grands débats à travers le monde. Les militants des droits humains les assimilent à un nouveau monstre de Frankenstein : des «robots tueurs» fortement ou totalement automatisés. Retour sur l’origine et le développement de ces armes et sur leur utilité.
Le Conseil pontifical Justice et Paix ainsi que la CIDSE, l’organisation faîtière des œuvres d’entraide catholiques, ont organisé à Rome une conférence intitulée « People and Planet First : the Imperative to change course ». L’objectif de la rencontre, à laquelle a participé Susann Schüepp, était de réfléchir à l’application possible de « Laudato Si’ » sur le terrain.