Lors du dernier synode de l’Église évangélique réformée du canton de Vaud, David Hamidovic, doyen de la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’UNIL, a déclaré disposer de suffisamment d’éléments pour affirmer que les Facultés de Lausanne et Genève ne collaboreraient pas avec la Haute école de théologie HET-pro qui vient d’ouvrir à St-Légier (VD). Principal argument évoqué, le projet de formation commun aux Facultés de Lausanne et de Genève repose sur une connaissance des religions et du christianisme qui fait place au sens critique, ce qui ne serait pas le cas de la HET-Pro. Il en dit plus à Protestinfo.
Le désir de voir Dieu est constamment présent dans l’humanité. Le visible de nos vies est la voie lente qui nous conduit à la contemplation du Dieu invisible. Pour nous aider sur ce chemin, le Fils s’est incarné. Jésus s’est fait sacrement visible du Dieu invisible.
Le Père Bernard Sesboüé sj a été membre de la Commission théologique internationale, du Groupe des Dombes et consulteur auprès d’instances œcuméniques romaines et internationales. Il a développé une importante réflexion sur la Trinité et a reçu en 2011 le prix du Cardinal-Grente de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre. Dernier ouvrage, Introduction à la théologie.
En quoi la «théologie du peuple», dont est proche le pape François, diffère-t-elle de la théologie de la libération latino-américaine? Pour en comprendre les particularités, il faut s’intéresser aux contextes socio-politiques dans lesquelles elles ont été élaborées. Car les théologies ne tombent pas du ciel de l’abstraction, mais poussent à partir d’un terreau sociologique bien précis. Le débat permet en outre de mieux comprendre les prises de position du pape François, qui, de par sa nationalité et son héritage culturel argentins, est lié à la théologie du peuple.
Cette analyse a été publiée dans la revue culturelle jésuite Etudes (octobre 2017). Pierre de Charentenay est directeur adjoint de l'Institut catholique de la Méditerranée (ICM).
Notre équipe consistait en Denis, ses trois fils et moi-même. J’exaspérais Denis. Je n’étais pas son fils. Je n’étais même pas du Yorkshire. Comment savoir si je n’étais pas un agent de la CIA lancé sur ses traces? Le surintendant du cimetière se nommait, comme il se faut, Ted Graves.
«La catastrophe, c’est que tout continue», écrivait le philosophe juif Walter Benjamin dans les années 30 du XXe siècle. Face au changement climatique et à d’autres évolutions planétaires catastrophiques, ce constat apparaît d’une actualité brûlante. Un changement de cap radical, une révolution de notre civilisation est indispensable pour sauver l’avenir de l’humanité. Réflexions bibliques et théologiques à ce sujet.
Martin Maier est un spécialiste de la théologie de la libération. Il enseigne à l’Université jésuite José Simeón Cañas (Central American University) de San Salvador, où il a œuvré quelques années en tant que prêtre d’une communauté rurale. Il a dirigé par le passé le Centre européen jésuite de formation à Munich et a été rédacteur en chef de Stimmen der Zeit, la revue culturelle jésuite allemande.
La Campagne de Carême 2017 des œuvres d’entraide suisses a pour titre La terre, source de vie, pas de profit! L’accaparement des terres atteint des dimensions gigantesques dans le monde. Pas moins de quarante fois la surface de notre pays a été cédée –principalement en Afrique- à d’autres États et à des investisseurs privés, peut-on lire dans Info-Campagne 2017. Mais pourquoi vouloir faire de la terre une marchandise comme une autre est-il une erreur? Le point de vue de Daniel Rakotoarivola, pasteur de l’Eglise réformée de Madagascar.
«Au Seigneur, la terre et ses richesses, le monde et ses habitants» (Psaume 24,1, TOB). Ce psaume de David nous rappelle une chose: Dieu est l’unique propriétaire de la terre. Même s’il n’ignore pas les droits des rois sur la terre (I Samuel 8), Israël, contrairement à ses pays voisins (l’Egypte, Babylone, l’Assyrie...), où le pharaon et les rois possèdent toutes les terres, Israël se différencie des autres nations par sa foi en un Dieu créateur à qui la terre appartient.
Depuis le 6 février, une quarantaine de théologiens de langue espagnole sont réunis au Boston Collège, dans la ville de la côte est des Etats-Unis, dans le cadre de la «Première rencontre hispano-américaine de théologie». Parmie les interventions remarquées, celle de Gustavo Guttiérez, le père de la théologie de la libération, sur le thème : L’interpellation du pauvre dans un monde globalisé, 50 ans après le Concile.
C'est à Bangui que le pape François lançait en novembre 2015 le Jubilé de la miséricorde, ouvrant la porte sainte de la cathédrale. Malgré la situation dangereuse de ce pays déchiré par la violence, il n’avait pas hésité à s’y rendre, mettant en pratique une théologie de la résistance qu’il appelle régulièrement de ses voeux. Une piste précieuse pour ce continent, comme en témoignait à l'époque le jésuite Michel Segatagara (voir l'article ci-dessous), et comme le redit aujourd'hui le Père Bernard Kinvi, religieux camillien d’origine togolaise, qui dirige l’hôpital de la mission catholique de Bossemptelé (podcaste de Radio Vatican du 11 avril 2017, à écouter ici.
Les Assises chrétiennes de l’écologie, qui ont réuni plus de 2000 personnes fin août à Saint-Etienne, l’ont montré : il y a aura un avant et un après «Laudato Si’» dans l’Eglise catholique. Le pape appelle chaque habitant de la Terre à une conversion radicale par étapes, synthétisées et analysées ici.[1]
Il est habituel de séparer les explications de la science, qui portent sur le comment, de celles de la foi, axées sur le pourquoi. Or les recherches des neurosciences sur le cerveau, alliées à celles des théologiens sur l’Esprit pourraient s’avérer être un mélange détonant, porteur de réponses.
En ce «siècle du cerveau», un très grand nombre de recherches sont en cours, certaines financées par des Etats, d’autres, à une échelle plus locale, par des universités.[1] La compétition entre ces projets rappelle la course à l’exploration de la lune, voici quelques décennies. Qui plantera le drapeau de l’explication définitive sur le territoire du cerveau? En réalité, plus on accumule de données scientifiques, plus celles-ci paraissent inexplicables.[2] Je me suis moi-même penché sur ces recherches, animé par l’idée que l’Esprit et les données empiriques sont indissociables.[3] J’avais en tête l’exhortation adressée par Ignace aux jésuites et à tous ceux qui sont proches de la spiritualité ignatienne: «Chercher et trouver Dieu en toutes choses».
La théologie contemporaine, un peu partout, est en pleine «redécouverte» de l’enseignement au sujet du Saint-Esprit. C’est l’un des bienfaits du mouvement oecuménique et du développement de la théologie chrétienne des religions.
L’enseignement théologique du Saint-Esprit est traversé par un immense effort de «ressourcement». Cela ne devrait pas nous surprendre, au moment où les vagues charismatique et pentecôtiste continuent d’être importantes.
Le Père François Euvé, directeur de la revue française jésuite Etudes et enseignant au Centre Sèvres, à Paris, était l’un des participants des Assises chrétiennes de l’écologie, organisées à Saint-Etienne du 28 au 30 août. Il y a animé un atelier intitulé «Écologie et théologie chrétienne», articulé autour des questions que pose à la théologie la crise écologique actuelle et des ressources dont dispose la tradition chrétienne pour y répondre. Il explique au micro de Radio Vatican les relations entre ces deux thèmes.
L’occasion aussi de relire son article publié dans choisir autour des relations entre création et évolution. François Euvé y analyse la question du statut de l’humain que met en question la théorie de l’évolution de Darwin et propose une réflexion sur la vision de Dieu qui en résulte.