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CronofobiaCronofobia, de Francesco Rizzi

Très remarqué il y a un an à sa sortie, Cronofobia est le premier long métrage du Tessinois Francesco Ritzzi. Il a été présenté hors compétition au Festival international de Locarno 2019, dans la section Panorama suisse, et a déjà reçu plusieurs prix.
D’une grande cohérence formelle, par son suspense feutré habilement entretenu et le jeu subtil des acteurs, le film tient le spectateur en haleine dès le début. Un homme plus que mystérieux, une femme perturbée psychologiquement, une improbable rencontre entre eux, voilà les ingrédients d’une inquiétante étrangeté, dont les pans du mystère se soulèvent au fur et à mesure.

mardi, 20 août 2019 16:39

Recensions n° 693

© Illustration, Nicolas FossatiChristine Kristof-Lardet
Sur la Terre comme au Ciel
Lieux spirituels engagés en écologie
Genève, Labor et Fides 2019, 284 p.

«La transition nous appelle à passer à une vision holistique du monde, où physique et métaphysique, engagement et spiritualité dansent ensemble comme les deux faces de la même médaille. Transition extérieure et transition intérieure vont de pair.» (Satish Kumar)

Cela résume toute la démarche de ce livre. L’auteure, journaliste spécialiste des questions écologiques et rédactrice en chef de la revue Présence, cofondatrice du Réseau des écosites sacrés et de l’association AnimaTerra, nous entraîne dans trente-six communautés de diverses traditions spirituelles qui s’engagent sur le chemin écologique.

O fim do mundo, de Basil Da CunhaO fim do mundo, de Basil Da CunhaLe 72ème Festival de Locarno s’est clôturé, sous la houlette de sa nouvelle directrice française, Lili Hinstin, avec un beau palmarès. Le Jury œcuménique des Églises réformées et catholique de Suisse notamment a décerné son prix à Maternal, de Maura Delpero. Du côté du cinéma helvète, même si aucune récompense n'a été décrochée, quelques perles figuraient dans la sélection présentée à Locarno, tel O fim do mundo, qui concourrait en compétition internationale.

jeudi, 15 août 2019 09:55

M, le bord de l'abîme

Écrit par

M LE BORD DE LABIME

L’intelligence artificielle (AI) fascine et inquiète, non sans bonnes raisons. Elle est au cœur de ce thriller noir, dont la trame de facture classique –deux policiers se lancent sur les traces d’un assassin en série pervers sévissant à Hong Kong– sert de prétexte, comme dans la plupart des bons polars, à la peinture d’un monde sombre. En l’occurrence, celui d’une ville tentaculaire et chaotique, soumise à la loi des triades et d’un système politico-économique corrompu au-dessus duquel plane l’ombre de la Chine, mais surtout des déviances favorisées par l’IA.

Bernard Minier
M, le bord de l’abîme
Paris, XO 2019, 576 p.

pretres2Six prêtres de Suisse romande racontent leur vie en toute sincérité. Leur enfance, les influences familiales, leur éducation, la naissance de leur vocation au sacerdoce, les ministères exercés avec enthousiasme, tout est dit avec beaucoup de simplicité et d’ouverture. Six tempéraments, six histoires différentes d’une même passion. Chacun évoque l’essentiel de son parcours, ses loisirs, ses lectures, ses amitiés. L’âge avançant, ils se situent aussi face à leur mort.
L’ouvrage se termine par un remarquable appel en faveur du libre choix du célibat pour tous les candidats à la prêtrise dans l’Église catholique latine.

Basho«… J’ai usé mon corps dans des voyages aussi vains que les vents et les nuages et étendu mes sentiments aux fleurs et aux oiseaux. Mais d’une certaine façon, j’ai pu en tirer ma subsistance. Ainsi finalement, si peu qualifié et sans talent que je suis, je me suis donné entièrement à un seul idéal, la poésie.» Ainsi s’exprime Bashô (1644-1694), qui fut et reste le plus grand maître de ce genre si particulier du Japon que l’on appelle le haïku.

Matsuo Bashô
La sente des contrées secrètes. Carnet de voyage et haïkus
traduit du japonais et commenté par Jean-Marc Chouvanelle
Genève, Olizane 2019, 416 p.

jeudi, 27 juin 2019 18:08

Gertsch - Gauguin - Munch

Écrit par

Gertsch Natascha IV 1988Natascha IV, Franz Gertsch, 1988Si vous ne savez pas où passer quelques jours de vacances cet été et que vous n’êtes jamais allé au MASI de Lugano (Museo d’arte della Svizzera italiana / Musée d'art de la Suisse italienne), courez-y. Vous découvrirez dans son vaste sous-sol d’impressionnants tirages des gravures de Franz Gertsch aux côtés d’œuvres -plus modestes par la taille mais pas par le génie, loin s’en faut- d’Edvard Munch et de Paul Gauguin.
À voir jusqu’au 22 septembre 2019.

L’Espagnol Dulk (Antonio Segura Donat) est un peintre, illustrateur et artiste de rue -dans le désordre. Bien qu’il dessine depuis son enfance, c’est lorsqu’il s’est mis à peindre dans la rue, sur les conseils insistants de l’ami qui lui a donné son nom d’artiste, que Dulk a commencé à considérer son art avec plus de sérieux et à imaginer d’en vivre. Un univers à découvrir sur son site.

Amanda Spierings, Genève, philosophe, écrivain public

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