Son premier EP Chaos In My Court a vite capté les cœurs en millions d’écoutes. Cinq ballades pop qui sondent ses états affectifs, un univers à fleur de peau qui conte ses expériences de la maladie mentale. Aujourd’hui, l’autrice-compositrice-interprète suisse installée à Londres fait partie des nommés aux Swiss Music Awards 2022 dans la catégorie SRF 3 Best Talent et va bientôt s’envoler outre-Atlantique pour une tournée dans les plus grands stades et salles d’Amérique du Nord. Lumière sur Kings Elliot!
Voici une belle première pour cath.ch, l’agence de presse catholique suisse devenue portail d’information: la co-édition d’un livre avec les éditions Saint-Augustin. Il regroupe des portraits de jeunes engagés en Église en Suisse romande, réalisés par les journalistes de cath.ch entre septembre 2020 et octobre 2021. Une deuxième partie de l’ouvrage donne la parole à des responsables romands des vocations et de la pastorale de jeunesse. Parfois à «contre-courant de la société», comme l’écrit Bernard Hallet, rédacteur en chef de cath.ch, ces jeunes en recherche «tentent de revivifier l’Église pour en montrer les beautés occultées par les scandales, mais sans pour autant renverser l’autel». Entre tradition et changements…
Le but de cet ouvrage est d’offrir des conditions pour que les Écritures soient reçues comme parole de salut en tout temps et en toute circonstance. Le dominicain Emmanuel Durand cherche à esquisser une théologie fondamentale des Écritures dans leurs réalités les plus complexes. Il explore dans quelle mesure les Écritures sont humainement conditionnées pour. Il s’agit pour lui tout d’abord d’assumer la finalité des Écritures, qui est d’orienter vers le Christ, puis d’expliciter et de formaliser les conditions d’une interprétation de ces Écritures, tout en affrontant leur complexité.
L’auteur nous confie que l’accumulation de tant d’abus d’ordre sexuel dans l’Église avait mis son moral à zéro. Il se sentait trahi, un mélange de honte et de rage le submergeait, il avait «mal à l’Église». Mais il prit conscience qu’il devait cesser de se lamenter en pensant aux prêtres et religieux qui avaient vécu des temps encore plus sombres à l’époque de l’Inquisition ou, entre autres, à celle des Borgia. Il voulut alors montrer que les écrits du Père Benedict Joseph Groeschel, fondateur des Franciscains du Renouveau dans le Bronx (dont l’auteur fait lui-même partie), étaient très actuels pour la reconstruction de l’Église.
Maxence Bertrand nous invite dans son récent ouvrage à entrer dans la mystérieuse voie ouverte par Jésus, ignorée des pharisiens et des partisans d’Hérode. Saint Paul, qui connaissait bien Corinthe, y a fondé une petite communauté chrétienne et y restera très attaché. Son expérience d’avoir été saisi et consacré pour l’annonce de l’Évangile a été si forte qu’il a pu déployer une conscience profonde de son appartenance au Christ. Il devient ambassadeur. Cette identité nouvelle, conférée par le baptême, est d’une importance capitale: elle ravive en nous le don de Dieu.
Partenaire des Rendez-vous cinéma de l’ECR - Il est une foi, notre revue a présenté jeudi 5 mai aux Cinémas du Grütli de Genève, le film L’île du Dr Moreau d'Erle C. Kenton, suivie d'une discussion avec Marc Attalah, directeur de la Maison d'Ailleurs d'Yverdon-les-Bains. Notre chroniqueur cinéma Patrick Bittar présente ce film de 1932.
Il y a deux colonnes vertébrales à ce récit d’une enfance meurtrie. L’une fissurée, effritée même, marquée par le désamour parental et l’exil politique; l’autre, qui tient lieu de charpente, est imbibée de la tendre affection d’une tante, du soleil iodé illuminant les rues de Tunis, et du plaisir de lire et d’écrire. Danielle Dalmas était, comme on les appelait alors, une pied-noir qui a quitté adolescente sa Tunisie natale, en proie aux heures houleuses de l’indépendance, pour gagner avec sa famille Annemasse, en Haute-Savoie.
Convoquer les grands cinéastes qui ont posé leur caméra au centre des choses pour capter la beauté du monde est réjouissant, tant la nature a séduit et inspiré de nombreux metteurs en scène. Mais jamais l’équilibre de notre environnement n’a paru si fragilisé! Du 4 au 8 mai 2022, la 7e édition des Rendez-vous cinéma de l’ECR - Il est une foi traitera à la fois de la nature et de l’homme augmenté, de la transition écologique et de l’intelligence artificielle,[1] en jonglant autour du thème Création, re-création. Dix films sur la nature et treize sur le transhumanisme seront projetés.
Mano Khalil reste critique, humain et mélancolique dans son nouveau film largement autobiographique, qui se déroule dans un petit village à la frontière turco-syrienne. Voisins a été présenté en première mondiale aux Journées de Soleure en janvier dernier et a ensuite été projeté au Festival du film de Locarno. Aujourd'hui, le réalisateur kurde fait partie intégrante de la scène culturelle suisse, mais il n'en a pas toujours été ainsi.
Sortie le 20 avril sur nos écrans.
Le dernier livre de François-Xavier Amehrdt, Évangile et musique, pourrait convaincre les néophytes comme moi dans l’art musical sur l’importance de l’écoute. Dans sa création si harmonieuse, Dieu n’a-t-il pas attribué à chacune de ses créatures la capacité à émettre un son qui lui est propre, un timbre reconnaissable entre tous? L'ouvrage vise à explorer la voie de la beauté musicale. Car, comme toute beauté authentique, celle-ci peut ouvrir notre cœur à la grâce divine. L'auteur présentera ce livre à Genève dans le cadre d’Un auteur un livre, le 30 avril à 11h00 au temple de la Madeleine.
Deux déesses ici sont honorées, deux religions sont pratiquées: l’amitié et la littérature. Pour relier les deux: la lettre. Un autre art: l’art épistolaire. On s’écrit d’abord les uns aux autres, on veut être lu par ses pairs, jugé, critiqué. On se querelle parfois, signe que le dieu qu’on sert est vivant, mais on écrit toujours pour un petit nombre. Le grand nombre n’existe que pour les éditeurs et les journalistes, quand la littérature entre dans le cycle commercial. Car on n’est vrai qu’entre gens de même métier. Le livre de Philippe Berthier, Amitiés d’écrivains, s’adresse au premier chef à ceux qui ont dilaté leurs pupilles et voûté leurs épaules sur des feuilles de papier couvertes de mots, non pour de l’argent ni pour la gloire, mais parce que les mots leur ouvraient les portes de ce qui dans ce monde se rapproche le plus du royaume des cieux.
Premier roman remarqué et remarquable pour la jeune auteure romande Fanny Desarzens. Galel est sans aucun doute de la veine des récits des écrivains suisses qu’elle affectionne, C.F. Ramuz et Corinna Bille en tête. Une écriture singulière, lente, minérale, poétique, au vocabulaire sans fard et senti avec justesse. Un style brut qui colle à celui de ces montagnards qu’elle décrit si finement.