Je sais très bien quand écrire m’est devenu quelque chose de sérieux. C’était en 2018, l’année où j’ai terminé mon premier manuscrit. Après quelques tentatives de publication et quelques refus, j’en ai commencé un autre. Je savais que je n’allais pas me décourager. Mais quand même: c’est qu’on est très seul, lorsqu’on écrit. Et cette solitude, on doit apprendre à l’aimer, et en prendre soin. Mais écrire, c’est aussi lancer des appels à la ronde; on voudrait simplement que quelqu’un nous réponde un jour.
À l’occasion de sa participation au concours d’écriture Le Choix, Fanny Desarzens, vidéaste et écrivaine, s’est faite remarquer par les éditions Slatkine, chez qui elle a publié cette année son premier roman, Galel.
Il n’est pas rare d’entendre que le pape François aurait peu d’égards pour la théologie. En réalité, celui-ci a souligné à plusieurs reprises l’importance d’une pensée qui rende compte de la foi et qui connaisse une évolution naturelle y compris dans le domaine académique. C’est justement de cette prise de conscience que découle la première aspiration de cet ouvrage: écouter plus attentivement les réflexions du pape et en approfondir de manière systématique les implications pour le travail des théologiens, en évitant de ne citer que certaines paroles sorties de leur contexte. En examinant de plus près ses écrits –notamment Evangelii gaudium, Laudato si’, Amoris laetitia, Veritatis Gaudium et Fratelli tutti– on découvre, en effet, qu'ils ouvrent un nouvel horizon pour la théologie.
Lorsque j'étais adolescent, j'ai demandé un jour à mon père pour quelle raison Bob Marley et ses Wailers n'apparaissaient que sporadiquement dans son impressionnante collection de disques, qui tenait une place importante dans le salon familial. Je ne connaissais alors rien au reggae. Cette musique au nom exotique se résumait pour moi à un seul et unique nom, celui précisément de ce fils d'une mère jamaïcaine et d'un père anglais, célèbre et célébré dans le monde entier. Or je savais que mon père était un amoureux inconditionnel des Antilles, et en particulier de l'île de la Jamaïque, de son rhum et de sa façon de vivre la musique; ce qui m'avait ainsi amené à m'interroger.
Directeur de notre revue, Pierre Emonet sj vient de publier une biographie du jésuite Pedro Arrupe (1907-1991), une figure phare de la Compagnie de Jésus. Nommé supérieur général de la Compagnie en 1965, alors que celle-ci traverse une crise de positionnement aiguë, ce basque fraternel et chaleureux se révélera être un guide providentiel, inspiré par l'Esprit, attentif aux signes des temps, au service tant de l’Église, qu'il aimait profondément, que de la justice et des pauvres. Il est à l'origine notamment du Service jésuite des réfugiés. Désavoué pourtant par Jean-Paul II, Pedro Arrupe terminera sa vie, si active et mobile, si riche en contacts et toujours projetée vers l’avenir, par dix années d’immobilité et de paralysie. Un portrait à redécouvrir à l'heure où la cause pour sa béatification se poursuit à Rome.
Nous sommes en juin 1942. Eugenio Corti est mobilisé dans l’armée italienne comme sous-lieutenant d’artillerie. Il n’est pas un fasciste militant. D’ailleurs, après la chute de Mussolini en 1943, il combattra aux côtés des Alliés pour libérer son pays de la botte allemande. Mais le jeune intellectuel lombard est alors persuadé de servir la patrie et le roi… Il demande donc son affectation sur le front russe.
choisir a toujours eu un intérêt particulier pour la littérature, expression privilégiée de la culture. Des écrivains reconnus ont été régulièrement invités dans ses pages, mais aussi des plus jeunes désireux de faire découvrir leur plume. Ce numéro ne déroge pas à la tradition et propose, pour la dernière fois, une nouvelle inédite de Fanny Desarzens, vidéaste et écrivaine de Lausanne.
«Un peu de science éloigne de Dieu, mais beaucoup y ramène.» Cette citation de Louis Pasteur est souvent évoquée pour défendre l’idée que le progrès des connaissances scientifiques amènerait inéluctablement un retour vers la religion. Elle prend le contrepied de l’idée, tout aussi répandue, que le savoir scientifique écarterait nécessairement toute référence à quelque transcendance. Les choses sont évidemment plus complexes.
Agrégé de physique, François Euvé enseigne à la Faculté de théologie du Centre Sèvres, dont il a été doyen de 2005 à 2012. Il a écrit ou co-écrit nombre d’ouvrages relatifs aux rapports entre les religions et les sciences, comme La science, l’épreuve de Dieu? (Salvator, 2022) et Dialogue sur l’histoire, la religion et les sciences (CNRS éditions, 2019).
Le scénariste Jean Dufaux et le dessinateur Martin Jamar signent la bande-dessinée Matteo Ricci dans la Cité interdite. Un regard instructif et parfaitement maîtrisé sur un jésuite aventurier du XVIe siècle hors du commun. En 1578, trente ans après le jésuite François Xavier, Matteo Ricci sj embarquait pour la Chine, dont il espérait franchir le seuil. Le succès fut au rendez-vous.
Le cinéaste franco-suisse Jean-Luc Godard est décédé mardi 13 septembre 2022, à l’âge de 91 ans. Il était et est encore l’un des mythes de la Nouvelle Vague. La journaliste Nathalie Dassa présentait son œuvre dans notre revue à l'occasion de ses 90 ans et de la célébration des 60 ans de son œuvre fondatrice, À bout de souffle. «Un temps idéal pour se replonger dans le parcours et le laboratoire de création de ce révolutionnaire qui a interrogé la puissance de l’image, ses usages politiques et militants, tout en réinventant le langage cinématographique», écrivait-elle alors.
Un auteur un livre accueillera samedi 24 septembre, à 11h à l'Espace Madeleine, deux écrivaines: Véronique Lang, qui travaille dans des maisons de retraite en Suisse romande et qui présentera son livre Mon pays c’est la relation. Accompagner des personnes âgées, et la journaliste et théologienne Myriam Bettens, avec Le légionnaire et l’enfant, à découvrir dans cet article.
En plus d’une dizaine d’années, le photographe franco-suisse Erwan Frotin a bâti une archive biologique foisonnante qui nous plonge au cœur des formes du vivant. FLUX 1: Renaissance est un fascinant premier recueil de son Encyclopédie subjective du monde naturel dont plusieurs autres volumes sont à venir.
S’appuyant sur son expérience de croyant et d’évêque ainsi que sur sa réflexion de théologien, Mgr Joseph Doré, ancien doyen de la Faculté de théologie de la Catho de Paris et archevêque émérite de Strasbourg, montre dans son livre Le salut de l’Église est dans sa propre conversion comment il en est venu à s’interroger sur la situation présente de l’Église catholique romaine, principalement en France. Son objectif est de définir une attitude ecclésiale responsable pour l’avenir de cette Église.