Cent destins de pionnières, lausannoises de naissance, de cœur ou de passage, aussi bien connues qu’inconnues ou oubliées, sont retracés dans un ouvrage collectif joliment illustré. Une brillante idée doublée d’une savante recherche qui invite à se décliner pour chaque ville suisse, et même au-delà. Des portraits instructifs et inspirants, alliés à une écriture claire, simple et fluide, qui sondent les obstacles que ces femmes ont dû battre en brèche selon les époques.
Dans son écrin lumineux surplombant le lac, à côté de la maison familiale de Ramuz, le musée d’art de Pully présente une remarquable collection privée. Au temps de Bonnard et Mucha (sous-titre de l’exposition), on cherchait autant la révolution des formes que le décloisonnement de l’art, notamment par l’affiche dans la rue.
La transformation numérique de nos sociétés ne cesse de produire ses effets, telle une longue vague déferlante qui n’en finit pas, comme l’illustre le livre Pour un numérique au service du bien commun qui vient de paraître. Elle impacte les relations individuelles, collectives et entre États, la vie démocratique, l’information, le travail et l’emploi... Cette technologie est très intéressante, passionnante même, porteuse d’avancées et de promesses, mais la compétition économique et la volonté de domination la détournent assez largement de ses objectifs initiaux qui étaient de faciliter les relations et la communication.
Un Christ en pied montrant ses plaies -un Christ de douleur en bois de noyer (1460-1470)- nous accueille à l’entrée de l’exposition CORPUS Le corps et le sacré, qui se tient au Musée d’art et d’histoire de Fribourg (MAHF) jusqu’au 27 février 2022. Cette exposition sur le corps et la corporéité, ponctuée depuis l’automne dernier de conférences, de visites guidées et d’ateliers, est la première d’un cycle qui jalonnera la programmation du MAHF ces prochaines années. Elle veut explorer les relations complexes et passionnantes entre le corps et le sacré.
Les 20 et 27 décembre 2021, les huit premiers épisodes de la série The Chosen (l’Élu) ont été diffusés en français sur C8, une chaîne du groupe Canal +. Cette série américaine sortie en 2017 a pour ambition de raconter la vie de Jésus à partir du regard de ses proches. Elle a la particularité d’être produite grâce au financement participatif et d’offrir sa première saison en libre accès sur internet.
La première saison débarque ce 2 février sur les écrans de Suisse romande. Elle sera intégralement projeté à Vevey, Aigle et Orbe, à raison de deux épisodes par soirée et des discussions après certaines projections.
Aujourd’hui plus que jamais, Georgia O’Keeffe (1887-1986) colle à notre époque qui veut célébrer les femmes artistes et la nature. La Fondation Beyeler l’illustre par une grande rétrospective de cette figure marquante de l’art moderne américain du siècle dernier, mettant en lumière sa façon particulière d’observer son environnement et de traduire sa vision de la réalité, au-delà peut-être de la féminité. À voir jusqu'au 22 mai 2022 à Bâle.
Spécialiste de la spiritualité chrétienne et chargée de cours à l’Université de Genève, Mariel Mazzocco présentera à Genève, le 29 janvier 2022, son livre Éloge de la simplicité, cette approche de vie si chère à de nombreux spirituels, au cours de tous les âges. «Si l’un des buts de la simplicité c’est de nous aider à mieux nous situer dans le monde que nous habitons», dit l'autrice, elle réenchante aussi notre vie sur des chemins de liberté.
Cette dessinatrice suisse de 24 ans nous offre dans Simone et moi, son premier roman graphique, une plongée viscérale dans les affres de sa vie de jeune femme. La dramaturgie singulière et le trait à l’encre noire y sont d'une complexité fascinante et captivante. Simone F. Baumann est sans doute l’une des jeunes héritières les plus représentatives de la bande dessinée underground américaine des années 60, avec ses codes propres, son humour abrasif et son regard introspectif, reflets de ses états d’âme.
Présenté au Festival de Cannes en 2021, le film Ouistreham, réalisé par Emmanuel Carrère, est l’adaptation du livre Le Quai de Ouistreham de Florence Aubenas, dans lequel la journaliste raconte son immersion dans le quotidien d’agents d’entretien de cette ville de Normandie. Un film qui laisse un goût étrange, d’inachevé.
En salle en Suisse dès le 12 janvier 2022
Âgée de 55 ans, Nicole Eisenman, plasticienne américaine née en France, fait l’objet d’une véritable rétrospective, volontiers dérangeante par les questions sociales qu’elle soulève avec une infatigable détermination. C’est aussi dans une confrontation assumée voire revendiquée avec les grandes figures de l’histoire de l’art que le Musée des Beaux-Arts d'Argovie -Aargaeur Kunsthaus- choisit de replacer une artiste résolument inclassable. Têtes, baisers, batailles - Nicole Eisenman et les Modernes est à découvrir du 29 janvier au 24 avril 2022.
Dom André Louf
L’homme intérieur
Au cœur de l’expérience spirituelle chrétienne
Salvator, Paris 2021, 206 p.
À l’heure de la quête de repères spirituels et de la crise de l’Église, il est salutaire de se plonger dans ce recueil d’articles écrits par l’un des maîtres contemporains de l’intériorité.
Francine Carrillo
Rahab la spacieuse
Le Mont-sur-Lausanne, Ouverture 2020, 62 p.
Rahab, l’intranquille, la tumultueuse, l’audacieuse. C’est elle que Francine Carrillo a choisie comme compagne pendant le confinement, «pour conjurer l’angoisse qui désarticulait soudain le quotidien». Sur les murailles de Jéricho, Rahab a accueilli et protégé les deux envoyés de Josué avant la prise de la ville (Jos 2-6).