Spécialiste de la spiritualité chrétienne et chargée de cours à l’Université de Genève, Mariel Mazzocco présentera à Genève, le 29 janvier 2022, son livre Éloge de la simplicité, cette approche de vie si chère à de nombreux spirituels, au cours de tous les âges. «Si l’un des buts de la simplicité c’est de nous aider à mieux nous situer dans le monde que nous habitons», dit l'autrice, elle réenchante aussi notre vie sur des chemins de liberté.
Cette dessinatrice suisse de 24 ans nous offre dans Simone et moi, son premier roman graphique, une plongée viscérale dans les affres de sa vie de jeune femme. La dramaturgie singulière et le trait à l’encre noire y sont d'une complexité fascinante et captivante. Simone F. Baumann est sans doute l’une des jeunes héritières les plus représentatives de la bande dessinée underground américaine des années 60, avec ses codes propres, son humour abrasif et son regard introspectif, reflets de ses états d’âme.
Présenté au Festival de Cannes en 2021, le film Ouistreham, réalisé par Emmanuel Carrère, est l’adaptation du livre Le Quai de Ouistreham de Florence Aubenas, dans lequel la journaliste raconte son immersion dans le quotidien d’agents d’entretien de cette ville de Normandie. Un film qui laisse un goût étrange, d’inachevé.
En salle en Suisse dès le 12 janvier 2022
Âgée de 55 ans, Nicole Eisenman, plasticienne américaine née en France, fait l’objet d’une véritable rétrospective, volontiers dérangeante par les questions sociales qu’elle soulève avec une infatigable détermination. C’est aussi dans une confrontation assumée voire revendiquée avec les grandes figures de l’histoire de l’art que le Musée des Beaux-Arts d'Argovie -Aargaeur Kunsthaus- choisit de replacer une artiste résolument inclassable. Têtes, baisers, batailles - Nicole Eisenman et les Modernes est à découvrir du 29 janvier au 24 avril 2022.
Dom André Louf
L’homme intérieur
Au cœur de l’expérience spirituelle chrétienne
Salvator, Paris 2021, 206 p.
À l’heure de la quête de repères spirituels et de la crise de l’Église, il est salutaire de se plonger dans ce recueil d’articles écrits par l’un des maîtres contemporains de l’intériorité.
Francine Carrillo
Rahab la spacieuse
Le Mont-sur-Lausanne, Ouverture 2020, 62 p.
Rahab, l’intranquille, la tumultueuse, l’audacieuse. C’est elle que Francine Carrillo a choisie comme compagne pendant le confinement, «pour conjurer l’angoisse qui désarticulait soudain le quotidien». Sur les murailles de Jéricho, Rahab a accueilli et protégé les deux envoyés de Josué avant la prise de la ville (Jos 2-6).
Jacques Rime
La nature et le sacré
Un espace pour se ressourcer
Bière, Cabédita 2020, 96 p.
Si le christianisme et l’écologie n’ont pas toujours fait bon ménage, l’auteur de ce livre analyse des questions écologiques et nous conduit à découvrir le spirituel dans le reflet du Créateur à travers la Terre.
Henri Quantin
L’Église des pédophiles
Raisons et déraisons d’un procès sans fin
Paris, Cerf 2021, 376 p.
Professeur de lettres et grand connaisseur de la littérature catholique française, Henri Quantin réalise autour de l’affaire Preynat/Barbarin le rêve que Claude Lanzmann a eu lors du procès du curé d’Uruffe en 1958: faire comparaître l’Église toute entière.
Pierre de Charentenay
Tolérance Zéro
Lutter contre la pédophilie dans l’Église
Paris, Salvator 2021, 224 p.
Parmi les nombreuses publications consacrées au triste drame de la pédophilie qui secoue l’Église catholique, cet ouvrage a le mérite de proposer une bonne synthèse de la question.
Jacques Tyrol
Le diaconat. Un ministère menacé?
Paris, Salvator 2021, 216 p.
Cela fait bientôt 60 ans que le concile Vatican II a rétabli le diaconat permanent pour l’Église universelle (1964). Pourtant, comme le montre l’ouvrage pertinent de Jacques Tyrol, journaliste devenu psychologue clinicien dans un centre médico-psychologique et diacre permanent du diocèse de Lyon, ce ministère se cherche encore entre les tenants d’une orientation plutôt ad intra (service d’abord de la liturgie et de la communauté chrétienne) ou résolument ad extra (diaconie du et dans le monde).
La photographe d’origine valaisanne Sabine Weiss est décédée mardi 28 décembre à l’âge de 97 ans. Reconnue et honorée comme la dernière représentante de l’école humaniste française, elle avait couvert tous les champs possibles de la photographie dont elle avait fait un art de vivre. Nathalie Dassa l'avait rencontrée il y a quelques mois pour choisir. Notre revue a en outre édité dans son n°702 de janvier 2022 un portefolio présentant quelques-unes de ses œuvres, un hommage qui résonne aujourd'hui comme un merci.
Dans une société où tout se donne à voir, s’expose et se raconte sur la toile, la pudeur fait figure d’intruse. Un ouvrage collectif tente de lui redonner sa place, plus qu’essentielle, dans le contexte des soins. Un rappel que la vulnérabilité habite chacun de nous.
Sous la direction de Bernard Schumacher
La pudeur dans les soins
Saint-Maurice, Saint-Augustin 2021, 234 p.