C’est le 7 novembre 1881 à Darjeeling, dans le nord de l’Inde, que Chandra Das, déguisé en simple moine sikkimais, accompagné d’Ugyen Gyatso se mettent en route avec Phutchung, des serviteurs et des porteurs, pour le Tibet; leur but était de rejoindre Lhassa, via le monastère de Tashilumpo près de Shigatse. Le Tibet d’alors, passé de l’État protégé à celui d’État dépendant de la Chine, est peu ouvert aux étrangers. Les autorités britanniques entendent utiliser leurs compétences en matière d’arpentage, pour rapporter des informations. Le 13e Dalaï Lama est intronisé à cette époque.
Sarat Chandra Das
Voyage à Lhassa et au Tibet central
Traduit de l’anglais par Florence et Hélène Béquignon
Genève, Olizane 2018, 334 p
Née à Saint-Prex et décédée à Prilly le 13 novembre 1965, Catherine Colomb avait perdu sa mère à l'âge de cinq ans. (Cette "enfance blessée" selon Gustave Roud). Après des études classiques à Lausanne et une licence ès lettres, elle effectue des stages en Allemagne, en Angleterre et à Paris. Puis, c'est son mariage et la naissance de ses deux fils en 1923 et 1929. Elle écrit à la dérobée, lorsque ses enfants sont à l'école, et elle publie un premier roman, intitulé Pile ou Face en 1934, mais son œuvre débute véritablement avec Châteaux en enfance (1945), Les Esprits de la terre (1953), puis Le Temps des anges (1962).
Catherine Colomb
Une avant-garde inaperçue
Genève, Éditions scientifiques MetisPresses 2017, 176 p.
© La Grange de Dorigny-UNIL et Festival La Bâtie-GenèveDans Dolores il y a dolor. Pour la compagnie Cisco Aznar, Dolores Circus, co-produit par la Grange de Dorigny, à Lausanne, et le Festival de la Bâtie, à Genève, est «une drogue pour calmer la souffrance, (…) et on veut montrer "les plaies ouvertes». La compagnie «ouvre un espace de création où la protestation est élevée au rang de poésie». Une poésie de la douleur.
Dolores Circus, de la Compagnie Cisco Aznar, a été jouée en février à la Grange de Dorigny. Elle sera redonnée dans la 1ère semaine de septembre, dans le cadre du Festival de la Bâtie, Genève.
Capture d'écran de la bande annonce. © Warner BrosLa petite entreprise horticole d’Earl Stone (Clint Eastwood) fait faillite, victime de la concurrence sur Internet. Le vieil homme est brouillé avec son ex-femme (Diane Wiest [1]) et leur fille (Alison Eastwood, la fille de son père), qui lui reprochent de les avoir totalement négligées au profit de son travail. À 88 ans, Earl se retrouve donc seul, à la rue… lorsqu’une connaissance de sa petite-fille lui propose un job très bien payé: livrer une marchandise dans un autre État… sans poser de questions ni se faire remarquer.
N.B: le titre de l'article se rapporte à la fameuse ritournelle chantée par la silhouette de Lucky Luke sur son cheval dans le couchant, à la dernière case de chacune de ses aventures.
Jacques Matthey
Vivre et partager l’Évangile
Mission et témoignage, un défi
Bière, Cabédita 2017, 96 p.
Très bien écrit, fluide, clair et avenant: de précieuses qualités pour ce voyage exégétique dans les Écritures proposé par Jacques Matthey, sur la barque de la mission.
La réalisatrice Emmanuelle Antille signe un road movie à la fois flamboyant et tragique. Sur les traces de Karen Dalton, chanteuse folk des années 60, le documentaire voyage du Colorado à Woodstock pour raviver la mémoire de cette égérie oubliée.
A Bright Light, une lumière étincelante, telle serait en français l’aura que la cinéaste Lausannoise Emmanuelle Antilles donne à cette chanteuse folk des années 60, Karen Dalton.
Jacques Mourad, avec Amaury Guillem
Un moine en otage
Le combat pour la paix d’un prisonnier des djihadistes
Paray-le-Monial, Emmanuel 2018, 224 p.
Jacques Mourad, prêtre et moine syrien, a été enlevé et détenu pendant 85 jours en 2015 par le groupe État islamique. Originaire d’Alep, d’une famille survivante du génocide ottoman de 1915, Jacques Mourad a rejoint la communauté de Mar Musa près de Nebek, au nord de Damas, fondée au début des années 90 par le Père Paolo Dall’Oglio sj, lui-même arrêté et disparu à Raqqa le 28 juillet 2013.
Francine Carrillo
Jonas
Comme un feu dévorant
Genève, Labor et Fides 2017, 122 p.
Pourquoi Jonas/Yonah? Ce livre, dont la rédaction date du IIIe siècle av. J.-C., est «un récit qui questionne l’idéologie de ceux qui s’enferment dans l’autosuffisance des élus».
Daniel Marguerat
L’historien de Dieu
Luc et les Actes des apôtres
Genève/Montrouge, Labor et Fides/Bayard 2018, 444 p.
Luc historien? conteur? Luc écrivain du seul récit des débuts de l’Église à part quelques lettres de Paul? Luc visionnaire? théologien? inventeur du christianisme? constructeur de la mémoire historique chrétienne?
Anne Soupa
Judas, le coupable idéal
Paris, Albin Michel 2018
Le style narratif du livre le rend très accessible et facile à lire. Le ton est vivant, souvent humoristique, parfois emphatique.
Élisabeth Parmentier, Pierrette Davian, Lauriane Savoy (dir.)
Une bible des femmes
Genève, Labor et Fides 2018, 288 p.
Une vingtaine de femmes théologiennes (ou du moins persuadées que la foi appelle l’intelligence), catholiques ou protestantes, venues de divers pays francophones, analysent quelques morceaux bien choisis tirés de la Bible où sont mises en scène des femmes.
Dominique Grouille
Vaincre la mort ou l’apprivoiser?
Préface du docteur Arme de la Tour
Les Plans-sur-Bex, Balland 2018,
198 p.
Les soins palliatifs, nous dit la préfacière, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs, sont mal connus du public. Ils reposent sur le principe d’un double refus: acharnement thérapeutique et euthanasie.