Les cueilleurs de thé indiens dénoncent leurs conditions de travail: c'est sous ce titre que le 19h30 de la RTS a diffusé le 10 janvier 2021 un reportage réalisé dans les plantations du pays. Pour beaucoup d'ouvriers et ouvrières de ces régions, cette boisson culturelle si appréciée dans le monde est liée en effet à une expérience d’exploitation et à un souvenir douloureux: celle de la réinstallation à grande échelle en Assam de leurs ancêtres Adivasi, souvent recrutés sur la base de fausses promesses. Un problème social que connaissent bien les jésuites d'Inde, qui soutiennent depuis des décennies ces travailleurs et leurs familles.
Laura Weis travaille pour la Compagnie de Jésus aux États-Unis en tant que coordinatrice du projet Jesuits Slavery, History, Memory and Reconciliation (Esclavage, histoire, souvenir et réconciliation). Cette initiative de la Conférence des jésuites du Canada et des États-Unis s’efforce d’entrer en relation avec les descendants d’esclaves, les membres de leurs communautés, ainsi que des chercheurs et partenaires jésuites, afin de retrouver la trace des descendants des esclaves de l’Ordre dans l’Amérique du XIXe siècle. Son but: découvrir l'histoire de ces esclaves, honorer leurs souvenirs et guérir les relations avec leur descendance. Avec l'espoir «qu’ensemble, les communautés descendantes, les jésuites et les institutions jésuites, pourront agir en partenariat pour s’attaquer aux préjugés et au racisme structurel qui découlent de l’esclavage à travers les États-Unis». Cet article fait écho au dossier mémoire de notre revue de janvier-mars 2021. Voir son sommaire.
Avec la crise du Covid-19, les pèlerinages en Terre Sainte sont complètement à l’arrêt depuis des mois, laissant sans revenu des milliers de familles palestiniennes vivant de l’accueil des visiteurs. «C’est une véritable catastrophe pour toute la filière qui vit du tourisme et des pèlerinages», confie le jésuite suisse Jean-Bernard Livio, qui organise et guide plusieurs fois par an des voyages en Terre Sainte et dans différents pays bibliques.
Le Père jésuite Joseph Moingt est décédé ce 28 juillet à l'âge de 104 ans. Ce théologien réputé, qui aimait dépoussiérer les dogmes, s’était fait connaître avec son ouvrage Croire quand même, une invitation à ne pas baisser les bras, à s’engager avec liberté et audace pour faire bouger les lignes de l’Église.
Lundi 8 juin s'est ouvert en Espagne le procès de deux militaires inculpés pour l’assassinat au Salvador, en novembre 1989, de six jésuites, ainsi que de leur cuisinière, Julia Elba, et de sa fille de 15 ans, Celina Ramos. Le crime avait été commis de nuit par des membres de l'armée salvadorienne, sur le campus de l’Université centraméricaine José Simeón Cañas (UCA) de San Salvador, et avait été couvert par les autorités du pays. «Depuis, la Compagnie de Jésus en Amérique centrale et l'UCA ont combattu sans relâche afin que la vérité soit connue et que la justice soit faite au travers de la magistrature salvadorienne», ont déclaré dans un communiqué la Province centraméricaine de la Compagnie de Jésus et l'Université.
«C’est avec des sentiments de tristesse, mais aussi de reconnaissance, que je vous informe que le Seigneur a rappelé à lui le Père Adolfo Nicolás sj, notre ancien Supérieur Général, ce 20 mai à Tokyo», a annoncé, dans une lettre adressé à tous les membres de la Compagnie de Jésus, le Père Général actuel, Arturo Sosa sj. Il a salué la mémoire de celui qui était affectueusement appelé à Rome “Adolfo”, et “Nico” en Asie Pacifique, relevant sa bonté d'âme.
Les 21 supérieurs majeurs des jésuites d’Europe et du Proche-Orient appellent à la promotion d'une «véritable solidarité éthique et sociale» suite à la crise du coronavirus sur le continent. Dans un message publié à l'occasion du 75e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et 70 ans après la déclaration Schuman, les provinciaux jésuites demandent aux institutions de l'UE de s’engager avec détermination afin de surmonter «la menace existentielle que représente le manque actuel de désir pour la solidarité internationale». La déclaration a été signée par tous les Provinciaux jésuites européens, dont le provincial de Suisse Christian Rutishauser sj, ainsi que par Franck Janin sj, président de la Conférence des Provinciaux JCEP, ce qui représente environ 4000 jésuites et des centaines d'institutions différentes sur le continent européen ainsi qu'au Moyen-Orient.
a rencontré le rédacteur en chef de la revue jésuite française Études à Genève, quelques jours avant le 4 octobre 2019, fête de saint François d’Assise, «patron des écologistes».
Pour le jésuite français François Euvé sj, l’homme doit être l’intendant de la Création. Il en est responsable, mais il n’est pas le maître absolu de ce qui lui est confié. Face à la crise écologie actuelle, il défend la relation, le dialogue et le partage. Il invite à ne pas tout accaparer. Maurice PageLors de sa visite en Suisse fin septembre 2019, le Supérieur Général des jésuites, Arturo Sosa sj, s'est entretenu avec Pierre Emonet sj, directeur de la revue choisir. Ce dernier lui a posé trois questions en lien avec la Province de Suisse et l'Ordre dans son ensemble. La première portait sur l'importance de la place internationale de Genève pour la Compagnie de Jésus; la seconde sur le rôle de la communication et les moyens privilégiées par l'Ordre aujourd'hui; la troisième sur la réorganisation des Provinces jésuites, notamment en Europe. Les réponses du Père Général en vidéo (à visionner ci-dessous) démontre sa grande ouverture d'esprit et son désir de maintenir l’unité de la Compagnie pour que les jésuites puissent continuer à «assumer, ensemble» leur mission.
Le Père Arturo Sosa sj, jésuite vénézuélien, supérieur général de la Compagnie de Jésus depuis trois ans, s’est rendu pour la première fois en Suisse, du 19 au 22 septembre 2019, pour rencontrer les jésuites du pays et leurs collaborateurs.
À la tête de quelque 15'000 jésuites dans le monde –dont 3'000 en formation– le Père Sosa a commencé sa visite par Genève, où il a rencontré le soir de son arrivée les jésuites qui travaillent avec les institutions internationales, des représentants des institutions onusiennes ou proches de l’ONU, ainsi que les membres de la communauté de Genève et leurs collaborateurs.
Comme d'autres Ordres religieux, la Compagnie de Jésus connait une décroissance démographique. Comment remplir au mieux sa mission face à cette réalité? En faisant preuve de créativité. C'est le conseil prodigué par le Père Arturo Sosa, supérieur général des jésuites, lors de sa visite en Suisse, du 19 au 22 septembre 2019
Interrogé sur le déploiement de la Compagnie de Jésus au plan mondial, le Père Sosa relève qu'on ne peut raisonner en termes de continents, tant les situations sont variables. «En Europe et en Amérique du Nord, plus que de sécularisation, il faut parler de désaffection», relève-t-il. Ce n'est pas que les catholiques se distancient de l’Église, «c'est qu'ils ont perdu l'affect», leur relation avec la religion.
Pierre Martinot-Lagarde sj, conseiller spécial pour les affaires socio-religieuses à l'Organisation internationale du travail (OIT) à Genève.
«La crise que nous traversons est radicale... Face aux défis d'aujourd'hui, la migration, la pollution de l'environnement, les changements climatiques ou encore l'avenir du travail, l’Église, qui traverse elle-même de nombreuses crises, sera-t-elle capable de lire les 'signes des temps?», se demandeLe futur du travail intéresse aussi en premier chef l'Université. En collaboration avec l'OIT, un cycle de conférence aura lieu sur le sujet du 1er au 3 octobre 2019.