Alors que la Syrie est dans sa neuvième année de guerre, le Liban peine à assumer le million et demi de réfugiés syriens qu’il accueille (935'454 selon les chiffres 2019 du HCR). Pays limitrophe, le Liban compte le plus grand nombre de réfugiés syriens par habitant et cette situation devient difficilement soutenable, ce qui a conduit les autorités à prendre des mesures délétères pour les réfugiés. Ces dernières devraient être mises en œuvre rapidement, ne laissant guère de temps aux migrants pour trouver un moyen de se sortir de la misère. Inquiet, le Père Nawras Sammour sj, directeur régional du JRS pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, a publié une déclaration plaidant pour «Reconnaître les droits des réfugiés syriens au Liban».
La présence d’un prêtre jésuite au sein du personnel du Bureau International du Travail (BIT), le secrétariat de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), n’est guère connue du grand public -encore moins le fait que le titulaire actuel de ce poste est l’héritier d’une décision prise en 1926- pas plus qu'on ne sait que ce prêtre est presque toujours de nationalité française. C'est pourtant le cas, aujourd’hui encore, puisque le Père Pierre Martinot-Lagarde sj est un jésuite français issu de la province d’Europe occidentale francophone (EOF).
Aurélien Zaragori est docteur en Histoire contemporaine de l'Université Lyon III/LARHRA. Un article en marge de notre dossier sur le Travail, édité à l'occasion des 100 ans de l'OIT.
Dans un article au titre prophétique, Pierre Emonet, directeur de notre revue, évoquait en 2007 déjà la figure de Pedro Arrupe (1907-1991), ce basque fraternel et chaleureux qui se révélera être un guide providentiel pour les jésuites, inspiré par l'Esprit, attentif aux signes des temps et au service de la justice et des pauvres. Un portrait à redécouvrir à l'heure où le diocèse de Rome a ouvert la cause pour sa béatification.
Fin connaisseur de la vie et des écrits de Pierre Favre, ce savoyard cofondateur de la Compagnie de Jésus, Pierre Emonet sj, directeur de choisir, propose en ce week-end de Pentecôte 2018 un séminaire autour de la vie du saint, au lieu même de sa naissance et où il passa sa jeunesse, à Saint-Jean de Sixt, au hameau du Villaret (duché de Savoie). En juillet dernier, à l'occasion de la naissance de la Province d’Europe Occidentale Francophone (EOF), le Père Emonet sj a donné une conférence sur le saint patron choisi par la nouvelle entité jésuite. Nous vous en proposons le reflet.
On ne peut comprendre ce pape sans tenir compte de son appartenance à l'Ordre des jésuites, à la pratique et aux traditions de la Compagnie, et à sa spiritualité ignatienne. «SJ» depuis six décennies, cela vous marque, quand bien même le Père Bergoglio a exercé son ministère épiscopal pendant un quart de siècle, d'abord comme évêque auxiliaire (1992) du diocèse de Buenos Aires, puis archevêque coadjuteur (1997), et enfin archevêque (1998). Cardinal depuis 2001, il a participé au Conclave de 2005.
Une indigène tzeltal, un enfant sur le dos, répand de l’encens sur le pourtour d’un cercle composé de fruits de la terre -maïs, bananes, oranges, citrouilles- avec, au centre, une statue de la vierge, tandis qu’un homme rythme la “Cérémonie de l’Aube” en soufflant dans un grand coquillage. L’assemblée communique avec les forces du cosmos. «Nous travaillons à développer une Église autochtone, à partir de la cosmovision des Indigènes Tzeltales, descendant des Mayas…» Chapeau de paille vissé sur la tête, une courte barbe blanche, le Père José Avilés Arriola sj nous reçoit à la Mission jésuite de Bachajon, dans les montagnes verdoyantes du Chiapas, au sud du Mexique, près de la frontière du Guatemala.
Depuis octobre, les jésuites, le JRS, les frères maristes, le service social des grecs orthodoxes, Caritas et les franciscains collaborent pour financer des interventions chirurgicales bien trop onéreuses pour la majeure partie de la population d’Alep. Le Père Hallak sj, du Service jésuite des réfugiés (JRS) d’Alep, a été mandaté pour constituer une équipe opérationnelle qui gère les demandes et les actions. Il relate cette nouvelle collaboration sanitaire dans son journal. Reflet d’une ville qui sort petit à petit de la torpeur.
En mai, mois de Marie, les femmes demandent traditionnellement au prêtre de formuler les règles à suivre. «Mais les dames sont malignes. Si la recommandation du prêtre ne leur plaît pas elles s’adressent à un autre jusqu’à ce qu’elles trouvent la réponse qui leur plaît», s’amuse le Père Hallak sj du Service jésuite des réfugiés (JRS) d’Alep dans son journal. De mai à juillet, «la vie a continué son train normal, ou plutôt ce que nous considérons à Alep comme normal: longs trajets périlleux, manque d’électricité, stagnation de l’économie, chaleur torride, etc.» Trois phénomènes marquent aussi ces derniers temps: «une pénurie en forces humaines jeunes, un non-retour des familles musulmanes déplacées, une investigation policière intense.»
Il est l'un des fondateurs de la Compagnie de Jésus. St Pierre Favre fait l'objet d'une biographie qui vient de paraître aux éditions Lessius écrit par le Père Pierre Emonet sj, directeur de la revue choisir. «Avec beaucoup de finesse, l’auteur retrace tout d’abord la vie de Pierre Favre (1506-1546), le premier compagnon d’Ignace de Loyola à Paris. Par la suite, l'auteur choisit des thèmes qui caractérisent la spiritualité de cet infatigable itinérant: le réalisme de l’Incarnation, le maître spirituel, la grâce de l’amitié, la modestie...» note l’éditeur.
Jésuite suisse, fin connaisseur de St Pierre Favre dont il a déjà traduit les Lettres et instructions (Namur, Lessius 2017, collection La revue Christus, 400 pages), Pierre Emonet propose une biographie du saint jésuite tout en humanité et en finesse. Il nous en propose un résumé.
Comment penser la mission de l’Église aujourd’hui dans un contexte de sécularisation? Le Père Joseph Moingt, né en 1915 en France, est un prêtre jésuite français, théologien, auteur de plusieurs ouvrages. L´Évangile sauvera l´Église (Ed. Salvator, 2013) est un recueil d’une dizaine de conférences données par le Père Moingt en «réponse aux inquiétudes des chrétiens sur l’avenir de l’Église» et «plus encore du christianisme». Il a été le point de départ d’une discussion lors d’une réunion du groupe Baptisés en dialogue (BED) à Genève, avec une présentation par un de ses membres, Philippe Dupraz. Retour sur les points forts de l’ouvrage avec M. Dupraz.
10 avril 2017, transfert des dépouilles. Aujourd’hui on a transféré la dépouille de mon père au cimetière officiel. Depuis 2013, les cimetières étaient en ligne de front. L’État avait donné un terrain aux chrétiens, pour qu’ils y enterrent provisoirement leurs morts, près du monastère des sœurs carmélites. Maintenant qu’on a de nouveau accès aux cimetières, les communautés chrétiennes commencent à transférer les dépouilles, à condition que le décès ait eu lieu au moins deux ans auparavant.
Malheureusement, pas mal de gens ne sont pas venus pour demander le transfert des dépouilles de leurs proches; ou bien ils ne sont plus là, ou bien ils n’ont pas assez d’argent pour payer les frais de ce transfert, ou, et c’est le cas pour quelques-uns, ils n’ont pas de caveau familial et cela coûte cher d'en acheter un.
La correspondance des hommes et femmes qui ont écrit l'Histoire a toujours fasciné nombre de lecteurs. Étrangement, celle de Saint Pierre Favre (1506-1546), n'avait jamais été traduites en français. C'est chose faite depuis ce mois de mars avec la parution du livre signé par Pierre Emonet sj, jésuite de Genève et directeur de la revue culturelle choisir: Lettres et instructions, de Saint Pierre Favre, Pierre Emonet (traducteur), Namur, Lessius 2017, collection La revue Christus, 400 p.
L’ensemble de ses lettres traduites et annotées permet de suivre le petit berger savoyard devenu l’homme de confiance des principaux protagonistes du grand débat qui met l’Europe en effervescence et divise l’Église. Le Père Emonet y fait allusion dans sa vidéo de présentation à découvrir sur le site des jésuites de Suisse.