Avec la crise du Covid-19, les pèlerinages en Terre Sainte sont complètement à l’arrêt depuis des mois, laissant sans revenu des milliers de familles palestiniennes vivant de l’accueil des visiteurs. «C’est une véritable catastrophe pour toute la filière qui vit du tourisme et des pèlerinages», confie le jésuite suisse Jean-Bernard Livio, qui organise et guide plusieurs fois par an des voyages en Terre Sainte et dans différents pays bibliques.
Le Père jésuite Joseph Moingt est décédé ce 28 juillet à l'âge de 104 ans. Ce théologien réputé, qui aimait dépoussiérer les dogmes, s’était fait connaître avec son ouvrage Croire quand même, une invitation à ne pas baisser les bras, à s’engager avec liberté et audace pour faire bouger les lignes de l’Église.
Lundi 8 juin s'est ouvert en Espagne le procès de deux militaires inculpés pour l’assassinat au Salvador, en novembre 1989, de six jésuites, ainsi que de leur cuisinière, Julia Elba, et de sa fille de 15 ans, Celina Ramos. Le crime avait été commis de nuit par des membres de l'armée salvadorienne, sur le campus de l’Université centraméricaine José Simeón Cañas (UCA) de San Salvador, et avait été couvert par les autorités du pays. «Depuis, la Compagnie de Jésus en Amérique centrale et l'UCA ont combattu sans relâche afin que la vérité soit connue et que la justice soit faite au travers de la magistrature salvadorienne», ont déclaré dans un communiqué la Province centraméricaine de la Compagnie de Jésus et l'Université.
«C’est avec des sentiments de tristesse, mais aussi de reconnaissance, que je vous informe que le Seigneur a rappelé à lui le Père Adolfo Nicolás sj, notre ancien Supérieur Général, ce 20 mai à Tokyo», a annoncé, dans une lettre adressé à tous les membres de la Compagnie de Jésus, le Père Général actuel, Arturo Sosa sj. Il a salué la mémoire de celui qui était affectueusement appelé à Rome “Adolfo”, et “Nico” en Asie Pacifique, relevant sa bonté d'âme.
Les 21 supérieurs majeurs des jésuites d’Europe et du Proche-Orient appellent à la promotion d'une «véritable solidarité éthique et sociale» suite à la crise du coronavirus sur le continent. Dans un message publié à l'occasion du 75e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et 70 ans après la déclaration Schuman, les provinciaux jésuites demandent aux institutions de l'UE de s’engager avec détermination afin de surmonter «la menace existentielle que représente le manque actuel de désir pour la solidarité internationale». La déclaration a été signée par tous les Provinciaux jésuites européens, dont le provincial de Suisse Christian Rutishauser sj, ainsi que par Franck Janin sj, président de la Conférence des Provinciaux JCEP, ce qui représente environ 4000 jésuites et des centaines d'institutions différentes sur le continent européen ainsi qu'au Moyen-Orient.
A voir aussi, sur ktotv, l'émission «Père François Euvé: Mon salut personnel est lié à celui des autres créatures» sur YouTube https://youtu.be/IMcUYoDOZYYPour le jésuite français François Euvé sj, l’homme doit être l’intendant de la Création. Il en est responsable, mais il n’est pas le maître absolu de ce qui lui est confié. Face à la crise écologie actuelle, il défend la relation, le dialogue et le partage. Il invite à ne pas tout accaparer. Maurice Page a rencontré le rédacteur en chef de la revue jésuite française Études à Genève, quelques jours avant le 4 octobre 2019, fête de saint François d’Assise, «patron des écologistes».
Lors de sa visite en Suisse fin septembre 2019, le Supérieur Général des jésuites, Arturo Sosa sj, s'est entretenu avec Pierre Emonet sj, directeur de la revue choisir. Ce dernier lui a posé trois questions en lien avec la Province de Suisse et l'Ordre dans son ensemble. La première portait sur l'importance de la place internationale de Genève pour la Compagnie de Jésus; la seconde sur le rôle de la communication et les moyens privilégiées par l'Ordre aujourd'hui; la troisième sur la réorganisation des Provinces jésuites, notamment en Europe. Les réponses du Père Général en vidéo (à visionner ci-dessous) démontre sa grande ouverture d'esprit et son désir de maintenir l’unité de la Compagnie pour que les jésuites puissent continuer à «assumer, ensemble» leur mission.
Le Père Arturo Sosa sj, jésuite vénézuélien, supérieur général de la Compagnie de Jésus depuis trois ans, s’est rendu pour la première fois en Suisse, du 19 au 22 septembre 2019, pour rencontrer les jésuites du pays et leurs collaborateurs.
À la tête de quelque 15'000 jésuites dans le monde –dont 3'000 en formation– le Père Sosa a commencé sa visite par Genève, où il a rencontré le soir de son arrivée les jésuites qui travaillent avec les institutions internationales, des représentants des institutions onusiennes ou proches de l’ONU, ainsi que les membres de la communauté de Genève et leurs collaborateurs.
Table ronde organisée par les jésuites de Suisse, Zurich, 20 septembre 2019 © Schweizer Jesuitenprovinz/CélineFossatiComme d'autres Ordres religieux, la Compagnie de Jésus connait une décroissance démographique. Comment remplir au mieux sa mission face à cette réalité? En faisant preuve de créativité. C'est le conseil prodigué par le Père Arturo Sosa, supérieur général des jésuites, lors de sa visite en Suisse, du 19 au 22 septembre 2019
Interrogé sur le déploiement de la Compagnie de Jésus au plan mondial, le Père Sosa relève qu'on ne peut raisonner en termes de continents, tant les situations sont variables. «En Europe et en Amérique du Nord, plus que de sécularisation, il faut parler de désaffection», relève-t-il. Ce n'est pas que les catholiques se distancient de l’Église, «c'est qu'ils ont perdu l'affect», leur relation avec la religion.
P. Martinot-Lagarde sj«La crise que nous traversons est radicale... Face aux défis d'aujourd'hui, la migration, la pollution de l'environnement, les changements climatiques ou encore l'avenir du travail, l’Église, qui traverse elle-même de nombreuses crises, sera-t-elle capable de lire les 'signes des temps?», se demande Pierre Martinot-Lagarde sj, conseiller spécial pour les affaires socio-religieuses à l'Organisation internationale du travail (OIT) à Genève.
Le futur du travail intéresse aussi en premier chef l'Université. En collaboration avec l'OIT, un cycle de conférence aura lieu sur le sujet du 1er au 3 octobre 2019.
Alep © JRSAlors que la Syrie est dans sa neuvième année de guerre, le Liban peine à assumer le million et demi de réfugiés syriens qu’il accueille (935'454 selon les chiffres 2019 du HCR). Pays limitrophe, le Liban compte le plus grand nombre de réfugiés syriens par habitant et cette situation devient difficilement soutenable, ce qui a conduit les autorités à prendre des mesures délétères pour les réfugiés. Ces dernières devraient être mises en œuvre rapidement, ne laissant guère de temps aux migrants pour trouver un moyen de se sortir de la misère. Inquiet, le Père Nawras Sammour sj, directeur régional du JRS pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, a publié une déclaration plaidant pour «Reconnaître les droits des réfugiés syriens au Liban».
Drapeaux de l'OIT © Crozet M./ILOLa présence d’un prêtre jésuite au sein du personnel du Bureau International du Travail (BIT), le secrétariat de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), n’est guère connue du grand public -encore moins le fait que le titulaire actuel de ce poste est l’héritier d’une décision prise en 1926- pas plus qu'on ne sait que ce prêtre est presque toujours de nationalité française. C'est pourtant le cas, aujourd’hui encore, puisque le Père Pierre Martinot-Lagarde sj est un jésuite français issu de la province d’Europe occidentale francophone (EOF).
Aurélien Zaragori est docteur en Histoire contemporaine de l'Université Lyon III/LARHRA. Un article en marge de notre dossier sur le Travail, édité à l'occasion des 100 ans de l'OIT.