Les jésuites de Suisse, notre direction et les membres de notre rédaction ont le regret de vous informer que la revue culturelle choisir cessera de paraître le 31 décembre 2022. L’érosion continuelle du nombre de ses abonné·es et celle des jésuites établis dans les cantons romands contraignent les instances de la Compagnie de Jésus à mettre un terme à sa publication. Les temps et les habitudes culturelles changent. Le passage, en 2016, d’une publication mensuelle à une publication trimestrielle, avec deux dossiers thématiques par édition, et le développement de notre site www.choisir.ch, qui propose des articles inédits, n’ont pas suffi à relancer les abonnements.
Les béatifications et les canonisations peuvent être des signes de l’orientation de l’Église. Le 22 janvier 2022, au Salvador, le jésuite Rutilio Grande et ses deux compagnons Nelson Rutilio Lemus et Manuel Solórzano, ainsi que le franciscain Cosme Spessoto ont été béatifiés en tant que martyrs. Ils sont des symboles du renouveau de l’Église d’Amérique latine après le concile Vatican II, symboles d’une Église missionnaire, celle de la périphérie, qui va vers les marges de la société, symboles aussi d’une Église persécutée d’où sont issus de nombreux martyrs, témoins de la foi et de la justice.
La grotte de Saint-Ignace, à Manrèse en Catalogne, abrite dorénavant 550 mètres carrés de mosaïques! Cette structure gigantesque a été réalisée par l’artiste jésuite slovène Marko Ivan Rupnik et son équipe internationale d’artisans, en l’honneur des 500 ans de la conversion d’Ignace de Loyola, le fondateur de la Compagnie de Jésus. L’œuvre captive ceux qui la contemplent, par la force de son message, sa beauté et le processus de sa création.
Cet article a été publié sur www.jesuits.global, le site de la Curie générale des jésuites (Rome), sur la base d’informations fournies par les jésuites de Catalogne et José de Pablo sj (Manrèse (E), Centro internacional de espiritualidad ignaciana). Version revue ici par la rédaction.
Le 14 novembre 1980, le Père Pedro Arrupe sj, supérieur général de la Compagnie de Jésus, fondait le Service jésuite des réfugiés (JRS): 40 ans plus tard, cette organisation est plus active que jamais sur le terrain. Et pour cause. L'année 2021 affiche un nouveau record mondial de personnes déplacées de force: 84,6 millions, selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Tout le monde a en tête ces images d'exilés repoussés de manière forte devant des murs de barbelés, des situations anxiogènes qui créent selon en chacun de nous des sentiments de pitié, de colère, de peur ou d'impuissance. Face à cette réalité inquiétante, qui remet en cause nos principes humanitaires, Tom Smolich sj, directeur international du JRS, nous appelle à pondérer nos peurs par la raison, dans cet article publié le 27 septembre 2021, 107e Journée mondiale du migrant et du réfugié dans l’Église.
Le jésuite français Bernard Sesboüé est décédé mercredi 22 septembre à l’âge de 92 ans. Théologien réputé, spécialiste de christologie et à l’ecclésiologie, il a enseigné durant 30 ans à la Faculté de théologie du Centre Sèvres et a écrit, jusqu’au bout, un nombre impressionnant d’ouvrages et d’articles. Son dernier ouvrage sur l’eucharistie date même de 2020. Car transmettre, écrire n’étaient pas pour lui de simples exercices académiques. Toute sa vie a été sous-tendue par une grande soif de dialogue et de partage des connaissances.
Cette année, les jésuites célèbrent un événement très étrange: la blessure de leur fondateur Ignace de Loyola lors d'une bataille à Pampelune en 1521. Un événement qui a changé le cours de sa vie et l'a conduit à fonder la Compagnie de Jésus. Dans son message pour le lancement de l'Année ignatienne, le pape François souligne qu'il s'agit là, pour les jésuites, pour les membres de la famille ignatienne et, plus largement encore, pour l’Église, d'une occasion de redécouverte des racines ignatiennes et de conversion.
Le professeur Mariano Delgado, doyen de la Faculté de théologie de l'Université de Fribourg, était invité par les jésuites à prendre la parole le 27 avril dernier à l'église Saint-Michel lors de la célébration du 500e anniversaire de la naissance de Pierre Canisius qui marquait aussi la fondation de la nouvelle Province d'Europe centrale. L'intervention du Prof. Delgado a porté sur la spiritualité du saint patron de cette nouvelle province. «Je suis très heureux de le faire, car dans cette spiritualité, je trouve aussi des impulsions importantes pour le présent», a-t-il relevé en préambule. «Selon la pratique rhétorique des jésuites», il a concentré ses propos sur trois points de réflexions.
C'est avec beaucoup de tristesse que notre rédaction a appris le décès du Père GianPaolo Salvini sj, le 21 mars, à l'âge de 85 ans. «C'était un homme d'une grande perspicacité, d'un esprit critique sain, d'une douceur humaine et d'une spiritualité réservée et profonde», a déclaré Antonio Spadaro sj, directeur du magazine La Civiltà Cattolica. Le Père Salvini avait été le directeur de la revue jésuite italienne de 1985 à 2011, et était un ami de notre rédaction.
En attendant la double célébration prévue les 26 et 27 avril 2021 autour de la figure du jésuite Pierre Canisius (1521-1597), le saint patron de la nouvelle province jésuite d'Europe centrale à laquelle la Suisse appartiendra dès le 27 avril, faites plus ample connaissance avec le saint en regardant et écoutant la conférence de Pierre Emonet sj, directeur de choisir, donnée fin février pour «Un auteur, Un livre». Ce dernier vient en effet de faire paraître un livre biographique sur le saint: Pierre Canisius - L’infatigable réformateur de l’Église d’Allemagne (1521-1597), aux éditions Lessius (2020).
Dès les fondements de la Compagnie de Jésus, les jésuites se sont frottés aux particularismes suisses, traversant à plusieurs reprises les terres helvétiques en proie aux tumultes de la Réforme. Parmi eux, Pierre Favre et Pierre Canisius bien sûr, mais aussi d’autres moins connus. Leurs aventures sont révélatrices du climat tendu préexistant alors entre catholiques et réformés.
En 1578, trente ans après le jésuite François Xavier, Matteo Ricci sj embarque pour la Chine, dont il espère pouvoir franchir le seuil. Comme son prédécesseur et d’autres missionnaires partis pour l’Asie, il s’arrête d’abord à Goa, avant de s’engager pour un voyage qui ne lui permettra de revoir ni sa terre natale ni Rome ni sa famille et qui fera de la Chine son nouveau chez-soi. Ce faisant, Ricci mènera la chrétienté sur les voies d’un autre voyage, axé sur le sens de l’évangélisation.
Spécialiste de la littérature de voyage à la Renaissance et des Missions jésuites en Extrême-Orient aux XVIe et XVIIe siècles, chargé d’enseignement à la Faculté de Lettres de l’Université de Genève, Matthieu Bernhardt est l’auteur de «Les jésuites et la Chine à l’époque de Diego Laínez», in Paul Oberholzer sj, Diego Laínez (1512-1565) and his Generalate (2015). À paraître: La Chine en partage, sur les traces du Père Matteo Ricci.
La nouvelle province jésuites d'Europe centrale, dont la Suisse fera partie dès le 27 avril 2021, a lancé le 12 février un Pèlerinage virtuel sur le chemin Pierre Canisius, du nom de son saint patron! Pour se munir d'un Passeport du pèlerin, ceux qui veulent se lancer dans l'aventure doivent télécharger la nouvelle application baptisée Pèlerinage-Canisius.
Tout pèlerinage étant avant tout un cheminement spirituel, ce Passeport du pèlerin n’est pas qu’un jeu, mais bien un outil suscitant des questionnements et ouvrant un espace de prière personnel.