Anouk Lloren, Nicolas Tavaglione
et Laurent Tischer (dir.)
Les étrangers volent-ils notre travail ?
Et 14 autres questions impertinentes
Illustrations Mix et Remix
Genève, Labor et Fides 2016, 242 p.
Les auteurs, jeunes politologues de l’Université de Genève, se sont donné pour tâche de déconstruire en quinze chapitres les lieux communs sur les questions qui font débat aujourd’hui, dont Peut-on tout dire au nom de la liberté d’expression ? ou Les jeunes profitent-ils du chômage ? Les jugements à l’emporte-pièce, qui font le lit des populismes, sont passés au scanner de la raison sociologique.
Odon Vallet
Petit lexique des guerres de religion d’hier et d’aujourd’hui
Nouvelle édition
Paris, Albin Michel 2016, 170 p.
Aujourd’hui, certains pensent qu’éradiquer les religions reviendrait à éradiquer les guerres. Or tout idéal d’une cause peut remplacer l’absolu de Dieu et mener à la guerre. Cet ouvrage s’en tient aux guerres liées à une religion traditionnelle et recense 41 conflits.
Pascal Desthieux
Habiter le silence dans la liturgie
Paris, Salvador 2016, 190 p.
En 2014, Pascal Desthieux, actuel vicaire épiscopal du canton de Genève (diocèse LGF), a écrit sa thèse sur Le silence dans la célébration de l’Eucharistie : une étude et une analyse des documents liturgiques d’après le concile Vatican II. Ce livre en est le résultat tout public.
Bernard Sesboüé
Jésus. Voici l’homme
Paris, Salvador 2016, 186 p.
Le Père jésuite Bernard Sesboüé a déjà beaucoup écrit sur le ministère du Christ en montrant comment ses disciples ont reconnu sa divinité. Il lui semblait important de montrer à présent que Jésus, en s’incarnant, s’adresse à
nous à travers toute sa corporéité. Ses actions sont toujours des signes révélateurs de sa personne. Il n’y a pas la moindre distance entre ce qu’il dit et ce qui le fait. Jésus a pleinement accompli sa vocation humaine. Si Jésus avait été un homme médiocre, il n’aurait pas pu faire rayonner son caractère divin.
Jacques Descreux
L’Apocalypse de Jean
Une autopsie du mal
Bière, Cabédita 2016, 94 p.
Sachant Dieu omniscient et omnipotent, de nombreux croyants sont désarçonnés par la présence du mal en ce monde et se demandent : « Pourquoi tolère-t-il cela ? » En effet, « les atrocités du XXe siècle, depuis les millions de morts de la Première Guerre mondiale jusqu’au génocide rwandais, ont instruit le procès de Dieu (…) bon et tout puissant ».
Paul Ricoeur
Plaidoyer pour l’utopie ecclésiale
Conférence de Paul Ricoeur (1967)
Genève, Labor et Fides 2016, 152 p.
Une fois de plus, la grande maison protestante Labor et Fides nous fait une surprise en publiant trois conférences inédites de Paul Ricoeur, tenues à Amiens en 1967, assorties des échanges qui les suivirent et d’une postface d’Olivier Abel et Alberta Romele qui les résume avec bonheur.
Anton van der Lingen
La guerre et la violence dans la Bible
Paris, Cerf 2016, 270 p.
Théologien protestant hollandais, l’auteur écrit, en un français agréable, un essai intéressant que j’actualiserais en posant cette question : y a-t-il dans la tradition judéo-chrétienne une place pour une « guerre sainte » ?
Luc Devillers
L’Évangile de Luc
Paris, Cerf 2016, 168 p.
À travers une lecture vivante et très accessible des principaux thèmes du troisième évangile, le dominicain Luc Devillers, qui enseigne le Nouveau Testament à l’Université de Fribourg, partage avec fougue sa passion pour les écrits de saint Luc.
Guy Gilbert
La famille, trésor de notre temps
Comment la protéger et l’épanouir
Paris, Philippe Rey 2016, 96 p.
La famille mérite un intérêt décuplé dans l’univers complexe actuel. Par son don d’observation, de lucidité et d’analyse, Guy Gilbert porte une vision globale positive en écartant certaines embûches. En particulier, le manque d’écoute et la place exagérée du numérique : « L’individu fuit dans des territoires virtuels. »
Guillaume-Henri Monod
La Fondation d’Angkor et autres légendes cambodgiennes
Illustrations Amélie Stobino
Genève, Olizane 2016, 156 p.
Martin Maier
Pedro Arrupe (1907-1991)
Un supérieur général, témoin et prophète
Paris, Éditions jésuites 2016, 110 p.
Le Père Pedro Arrupe a été un des acteurs les plus marquants du renouveau de l’Église au XXe siècle. Jésuite, supérieur général de son Ordre de 1965 à 1991, membre du concile Vatican II, il a été mêlé de près aux grands bouleversements religieux, sociaux et politiques qui ont conditionné l’évolution de l’Église catholique dans sa relation au monde contemporain.
La théologie du peuple vient combler un vide et se propose, comme l’énonce son auteur, le jésuite Juan Carlos Scannone, de satisfaire la «saine et intelligente curiosité du public français et francophone sur le nouveau pape». Ce pape «du bout du monde», comme il s’est lui-même présenté, au langage simple et direct, déconcerte les Européens sécularisés car ses références et son style ne sont pas les leurs. D’un point de vue spirituel et pastoral, la réflexion du pape François s’inscrit dans le courant de la théologie du peuple, peu connue des milieux francophones. Un des principaux représentants de cette théologie est précisément le jésuite Scannone, un ami personnel et de longue date du pape François.
Juan Carlos Scannone
La théologie du peuple
Racines théologiques du pape François
Namur, Lessius 2017, 272 p.