mercredi, 27 mars 2013 14:36

Revue choisir n° 640

ÉDITORIALLire la revueTÉLÉCHARGER LA REVUE

Un homme libre

par Albert Longchamp s.j., Carouge, directeur de choisir

Eclairage

Jorge Bergoglio s.j., des allégations infondées

une interview de Christian Rutishauser s.j., Zurich, provincial des jésuites de Suisse, par Wolf Südbeck-Baur, Bâle, rédacteur de la revue « Aufbruch » et théologien

A peine élu, le pape François a dû faire face à une salve d’attaques, les médias se demandant quel rôle avait tenu le Père Jorge Bergoglio s.j., alors provincial des jésuites d’Argentine, durant les années de la dictature (1976-1983). Etait-il à l’origine de l’arrestation par les militaires en 1976 de deux Pères de la Compagnie de Jésus ? L’un d’entre eux, le Père Franz Jalics s.j., déclare, dans sa prise de position du 15 mars dernier : « Je ne peux pas me prononcer sur le rôle du Père Bergoglio dans ces événements. Après ma libération, j’ai quitté l’Argentine. Des années plus tard, nous avons eu l’occasion de rencontrer le Père Bergoglio, nommé entre-temps archevêque de Buenos Aires, pour discuter des événements. Nous avons célébré la messe en public et nous nous sommes embrassés solennellement. Je suis réconcilié avec les événements et les considère pour ma part clos. »

Dans une interview pour la revue alémanique Aufbruch (15 mars 2013), le provincial des jésuites de Suisse, le Père Christian Rutishauser, affirme pour sa part : « Il est effectivement certain que Jorge Bergoglio s’est engagé activement pour faire libérer Franz Jalics s.j. des geôles de la junte militaire. » Nous retranscrivons ci-dessous l’intégralité de cette interview. (C. Fossati)

Spiritualité

Pâque : le goût de terre

par Luc Ruedin s.j., Villars-sur-Glâne, accompagnateur des Exercices spirituels

Eglise

Le pape. Un évêque comme les autres

par Thierry Schelling, Renens, prêtre

Inattendue par certains, pressentie par d’autres, la renonciation de Benoît XVI au ministère pétrinien restera probablement, et un peu à tort, comme la grande décision de son pontificat, voire de la papauté en cette deuxième décennie du XXIe siècle. Ce qui est certain, c’est qu’elle démystifie irrévocablement celle-ci et rappelle que celui qui occupe le siège de Rome est avant tout un évêque. Elle pourrait même signifier une révolution1 à moyen terme, pour le bien de l’Eglise et de toutes les Eglises.

Eglises

Pour retrouver Jésus

par Maurice Zundel, conférence donnée à Genève en 1966, théologien

Théologien charismatique du XXe siècle, mystique détonnant, Maurice Zundel était en avance sur son époque. Exilé par son évêque à partir de 1925, il entreprendra une vie de prédicateur itinérant à Rome, Paris, Londres, Jérusalem, Le Caire… C’est Paul VI qui le réhabilitera, en le citant dans son encyclique Populorum progressio (1966), puis en l’invitant en 1972 à prêcher en sa présence la traditionnelle retraite au Vatican.

Comme l’écrivait en 1997 André Girard, alors président des Amis de Maurice Zundel France, dans le numéro spécial de choisir consacré à Maurice Zundel, le théologien suisse était un habitué des renversements de perspective. Il n’était pas à proprement parlé un révolutionnaire, mais un partisan du radicalisme évangélique « qui faisait traiter les chrétiens de fous (…) au nom d’un faux réalisme. Ce radicalisme le rend aujourd’hui crédible. » Une analyse qu’atteste le texte de cette conférence donnée à Genève par Maurice Zundel, le 6 février 1966, à propos des liens ambigus entre l’Eglise romaine et les autres religions et confessions, à la suite du concile Vatican II.

On y retrouve un thème cher au théologien : « La mission de l’Eglise est une démission. Elle est en quelque sorte un effacement devant l’humanité sans frontières du Christ, qui seule est capable de rejoindre tous les hommes par la charité divine universelle, dont elle est investie. » Un thème éminemment d’actualité, à l’heure où on souhaiterait que l’Eglise prenne un nouveau virage, suite à la renonciation de Benoît XVI et à l’élection de notre nouveau pape François. Raison pour laquelle nous avons décidé de publier aujourd’hui ce texte, malgré son ancienneté, en guise de méditation... (L. Bittar) - Voir notre dossier sur Maurice Zundel.

Eglises

Impôts. Vers une nouvelle alternative

par Philippe Gardaz, Lausanne,

avocat, spécialiste du droit ecclésiastique

Le financement des Eglises est à l’ordre du jour. Si les cantons romands ont à ce sujet des systèmes très différents, les cantons alémaniques connaissent tous l’impôt ecclésiastique, qui est actuellement contesté dans la mesure où il est aussi dû par les sociétés commerciales. Un nouveau mode de financement est ainsi évoqué : l’impôt de mandat. De quoi s’agit-il ? Quels en sont les avantages et les inconvénients ? Est-il politiquement faisable ?

Méditation

Rousseau : l’usage de cette vie

par Marie-Thérèse Bouchardy, Bernex, documentaliste

Lettre à Jean-Jacques Rousseau. De tout cœur avec vous.

Philosophie

La faute à Rousseau ?

par Jan Marejko, Genève, philosophe, journaliste

Lors de ces derniers mois, Vaudois et Genevois ont été rappelés à leur devoir essentiel. Taxe poubelle pour les uns, affiche montrant un brave citoyen affirmant avec enthousiasme : « Je recycle », pour les autres. Cet encouragement n’est pas nouveau. Dans une certaine mesure, Rousseauen est à l’origine ou, pour paraphraser la célèbre chanson de Gavroche dans Les Misérables, c’est sa faute. Mais il est loin d’en être entièrement responsable.

Cinéma

Des hommes et des saints

par Patrick Bittar, Paris, réalisateur de films

Théâtre

Corps et esprits tourmentés

par Valérie Bory, Lausanne, journaliste

Lettres

La vierge sage et le jeune voyou

par Gérard Joulié, Epalinges, écrivain et traducteur

Livres ouverts

Newman par Jean Honoré

par Marie-Luce Dayer, Genève, écrivaine

Livres ouverts

Les défis de la théologie

par Jacques Schouwey, journaliste, Fribourg

Livres ouverts

Bible, analyse narrative

par Anne Deshusses-Raemy, Carouge, théologienne

Chronique

Habemus papam

par Gladys Théodoloz, Genève, rédactrice

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