Soleil de plomb, de Dalibor Matanic
Midnight Special, de Jeff Nichols
Un jeune couple d’amoureux folâtre au bord d'un lac paradisiaque de la campagne yougoslave, sous un soleil radieux. Jelena et Ivan ont prévu de partir tenter leur chance à Zagreb le lendemain. Mais pendant qu’ils s’ébattent, des troupes prennent position dans les bourgades environnantes, et des barrages de miliciens armés s’installent sur les routes qui relient les villages serbes et croates. Nous sommes en 1991, et c’est le début du premier - le plus tendu, le plus tragique - des trois volets de Soleil de plomb.
La nuit est inhérente au cinéma, et la salle obscure reste incontournable pour les amoureux du 7e art. Car l’obscurité est propice à l’éveil des sens et des émotions. Les cinéastes ne s’y trompent pas et explorent à fond la thématique, sous ses facettes fantasmées et sombres le plus souvent.
Chroniqueur cinéma pour choisir depuis 2012, Patrick Bittar a réalisé notamment une série de documentaires sur le jardin (cf. choisir, juillet-août 2015). Il est aussi directeur de l’Association suisse des amis de Sœur Emmanuelle.
Risen, de Kevin Reynolds
Le fils de Joseph, d’Eugène Green
En Judée, en l’an 33, une centurie romaine menée par Clavius, un tribun militaire, vainc un groupe de rebelles hébreux entraîné par un certain Barrabas. A peine revenu à Jérusalem, Clavius est convoqué par Ponce Pilate : le préfet l’envoie surveiller le déroulement, au-delà des remparts, de la crucifixion d’un Nazaréen nommé Yeshua.
Film documentaire qui raconte la vie des fondateurs de l'association «Pour un sourire d'enfant», Les Pépites de Xavier de Lauzanne sort en salle ce mercredi 5 octobre. Il met en lumière le travail d'un couple de Français dont l'initiative a déjà permis à quelques 10 000 enfants de Phnom Phen, la capitale du Cambodge, d'être scolarisés à deux pas de leur décharge.
Ana, une jeune journaliste espagnole, est envoyée pour la première fois au Vatican pour couvrir le conclave de 2005. A cette occasion, elle noue une relation amicale avec le cardinal Jorge Mario Bergoglio, qui sera élu pape au conclave suivant, convoqué suite au renoncement de Benoît XVI. Le futur pape François évoque sa jeunesse à Buenos Aires : en 1953, quand se décide sa vocation sacerdotale, ou plus tard, lorsque, jeune séminariste, il résiste à l’attrait d’une rencontre amoureuse. On voit ensuite le Padre Jorge, dans les années 70, durant la dictature, prendre des risques pour exfiltrer un homme ; puis, dans les années 90, poursuivre un travail de charité de proximité dans les villas (les bidonvilles) de Buenos Aires, où il est très aimé, alors qu’il est devenu évêque de la capitale.
«Au hasard Balthazar, c’est notre agitation, nos passions en face d’une créature vivante qui est toute humilité, sainteté. En l’occurrence c’est un âne.» (Robert Bresson)
Au hasard Balthazar est sorti il y a cinquante ans exactement. À ma connaissance, aucun autre film depuis lors n’a abordé l’animalité avec un tel art et une telle profondeur spirituelle.
Les films de Robert Bresson ont élevé le cinématographe au niveau des arts qui les ont inspirés, comme le roman russe ou la grande musique. Au hasard Balthazar est au centre et à l’acmé de cette œuvre: six films le précèdent, six le suivent. Le septième opus, le seul qui n’ait pas de substrat littéraire, est le plus original (par son sujet), le plus complexe (par son récit) et paradoxalement à la fois le plus abstrait et le plus émouvant.
Le prochain film du réalisateur américain Martin Scorcese, consacré aux martyrs chrétiens du Japon, sortira fin 2016. Silence se concentrera sur deux missionnaires jésuites, au XVIIe siècle, partis au pays du Soleil Levant pour venir en aide aux chrétiens persécutés. Les rôles principaux seront interprétés par Liam Neeson, Adam Driver et Andrew Garfield. Le film devrait être prêt pour participer aux Oscars 2017.
Spotlight, de Tom McCarthy
Début 2001, les journalistes du Boston Globe accueillent un nouveau rédacteur en chef, Marty Baron (Liev Schreiber), dans un contexte de baisse des ventes du quotidien.
Steve Jobs, de Danny Boyle
Autre film qui repose essentiellement sur ses dialogues : Steve Jobs.
Début 2001, les journalistes du Boston Globe accueillent un nouveau rédacteur en chef, Marty Baron (Liev Schreiber), dans un contexte de baisse des ventes du quotidien. Baron charge Robinson (Michael Keaton), qui est à la tête d’un département dédié aux enquêtes au long cours - Spotlight -, d’investiguer sur le cas d’un prêtre ayant abusé de dizaines d’enfants. La mission s’avère d’autant plus délicate que la majorité des abonnés du journal sont catholiques, et que l’Eglise est fortement liée à l’establishment bostonien.
Carol,
de Todd Haynes
Carol raconte le début d’un amour entre deux femmes d’âges et de milieux très différents, à New York, en 1952.
The Danish Girl,
de Tom Hooper
Autre mélo qui surfe sur une vague idéologique actuelle (ici le transgenre) en convoquant une époque passée (la fin des années 20) : The Danish Girl.
Carol raconte le début d’un amour entre deux femmes d’âges et de milieux très différents, à New York, en 1952. Thérèse (Rooney Mara) est une jeune et menue brune, un peu farouche, qui, en attendant de trouver sa voie dans la photographie, est vendeuse au rayon poupées d’un grand magasin. Carol (Cate Blanchett) est une femme mûre, grande, blonde et sophistiquée, en instance de divorce ; elle a vécu avec Harge (Kyle Chandler) une union bourgeoise confortable et féconde (Rindy, 4 ans), mais contraire à ses inclinations sexuelles.
Au coeur de l’océan,
de Ron Howard
In the heart of the Sea commence en 1850 sur l’île de Nantucket, au large du Massachusetts. L’écrivain américain Herman Melville, en pleine crise créative, se présente chez un ancien matelot, Thomas Nickerson, pour qu’il lui raconte l’histoire de l’Essex, un baleinier qui a sombré trente ans plus tôt dans le Pacifique après avoir été fracassé par un cachalot géant.
Suburra,
de Stefano Sollima
En 2011, la mafia manigance avec des politiques pour faire passer une loi conduisant à la transformation du littoral d’Ostie, près de Rome, en un Las Vegas italien.
Nous trois ou rien,
de Kheiron
Le Bouton de nacre,
de Patricio Guzmán
Nous trois ou rien relate l’histoire vraie d’Hibat et Fereshteh. Né dans un village iranien au sein d’une famille modeste de douze enfants, Hibat parvient à faire des études, obtient un diplôme d’avocat, s’oppose à la dictature du Shah et se retrouve en prison. Parce qu’il refuse le gâteau offert aux détenus à l’anniversaire du despote, il est soumis à l’isolement et à la torture. Au bout de sept ans, il est relâché grâce à la pression populaire révolutionnaire.
Pour la deuxième édition d’Il est une foi, l’Eglise catholique romaine - Genève (ECR) a donné rendez-vous en avril passé à la population autour d’un riche programme : « 16 films, des débats et des belles occasions de rencontre ».
Gérald Morin, qui fut pendant six ans l’assistant de Fellini, a été le directeur artistique de la manifestation. Il explique les choix de cette édition, présentée sous le titre de Trouble.