MEG met en lumière les récits traditionnels populaires européens.
Les enfants les écoutent les yeux grands ouverts et les doigts entortillés, leurs oreilles ne suffisant souvent pas à vivre le conte à sa juste valeur. Et ils ne sont pas les seuls à les apprécier, certaines histoires ne leur étant d’ailleurs pas destinées. Avec sa nouvelle exposition La fabrique des contes, leÀ découvrir jusqu'au 5 janvier 2020.
L’extase renvoie communément au sacré, à ses rites, autant qu’à des scènes de visions mystiques et le plus souvent à de lointaines contrées historiques. C’est pourtant à la rencontre de nos contemporains et à un contexte largement profane que nous convie le Centre Paul Klee de Berne jusqu’au 4 août. Une belle exploration des représentations singulières de l’irreprésentable, à partir d’une sélection d’œuvres de très grande qualité.
«Des artistes renommés tels que Marina Abramović, Marlene Dumas, Meret Oppenheim, Auguste Rodin, Henri Michaux, Andy Warhol et Paul Klee font l’objet de rapprochements surprenants», note le commissaire de l'exposition. «Ils explorent la ligne de crête qui sépare l’envol de la chute, la maîtrise de soi de la perte de contrôle, l’élan créateur de la folie, l’ascèse de l’excès, la transcendance spirituelle de l’autodestruction physique, la libération de la dépendance.»
Geneviève Nevejan (journaliste et historienne d’art) est aussi enseignante à l’École du Louvre. Retrouvez ses articles sur www.choisir.ch, rubrique Expositions.
Célébrer le premier pas sur la lune est peu banal pour un musée. Le Kunsthaus de Zurich s’empare du 50e anniversaire de l’événement pour explorer jusqu’en juillet le regard posé sur cet astre qui, du romantisme à l’époque contemporaine, alimente les fantasmes les plus fous.
L’artiste aurait pu s’en tenir à ses deux périodes, bleu et rose, qui sont à elles seules une œuvre en soi. Au-delà du génie des commencements, la Fondation Beyeler nous invite à découvrir un autre Picasso, infiniment plus mélancolique, aux antipodes de son œuvre future pas toujours amène et à laquelle les récentes expositions prêtent influences diverses et encombrants ingrédients de vie privée.
Prolongation jusqu'au 16 juin 2019!
Il revient à l’Angleterre victorienne le mérite d’avoir su se forger (particulièrement durant les années 1860/1870) une esthétique propre, dont l’empreinte sera déterminante sur ses voisins outre-Manche. La Fondation de l’Hermitage à Lausanne entreprend avec ambition et originalité d’en relater l’histoire. À travers une sélection de près de 60 œuvres, l'exposition illustre la richesse de l’art anglais au XIXe siècle.
À découvrir du 1er février au 2 juin.
Il est loin ce temps où Jean Dubuffet espérait la reconnaissance de «l’art des fous» et des marginaux. Le formidable engouement qu’il suscita a entraîné avec lui la quête de nouveaux territoires. À l’Europe centrale succède depuis une dizaine d’années le Japon, auquel s’attache la Collection de l’Art brut à Lausanne dans une exposition qui regroupe vingt-quatre créateurs jusque-là inconnus en Europe.
Art brut du Japon, un autre regard, jusqu’au 28 avril, Collection de l’art brut, Lausanne
Art brut japonais II, Halle Saint-Pierre, Paris, jusqu’au 10 mars
Oskar Kokoschka (1886-1980) serait intemporel, à en juger par les témoignages de Nancy Spero, Georg Baselitz ou Denis Savary, des artistes contemporains qui ont trouvé en lui une source d’inspiration. Le Kunsthaus de Zurich réactualise cette figure en la considérant à la lumière de ses migrations nombreuses, ce qui la rattache à des préoccupations très actuelles, celles de l’exil et du multiculturalisme. Une rétrospective à découvrir jusqu’au 10 mars.
Journaliste et historienne d’art, Geneviève Nevejan est aussi enseignante à l’École du Louvre. Retrouvez ses articles sur www.choisir.ch, rubrique expositions.
Le MASI de Lugano, Museo d'arte della Svizzera italiana, né en 2016 de la fusion entre le Museo Cantonale d’Arte et le Museo d’Arte Lugano, présente cet automne une exposition regroupant 90 œuvres de l’artiste belge Magritte issues de musées internationaux et de collections privées. Son titre -La ligne de vie- est une reprise de celui qu’il donna lui-même à une conférence de 1938 à Anvers, l’une des rares occasions où il parla publiquement de son travail. Cette exposition retrace le parcours de l'artiste, de la constance à l’insurrection.
La Fondation Beyeler à Bâle consacre une exposition rétrospective à Balthasar Kłossowski de Rola (1908–2001), l’artiste fantasque de Rossinière (VD) plus connu sous le nom de Balthus. Il s’agit d’une première présentation exhaustive de son travail en Suisse alémanique, la première exposition de Balthus dans un musée suisse depuis une décennie. Un événement donc pour l’un des artistes majeurs du XXe siècle, l'un des plus singuliers également, pourtant mal connu du grand public. À découvrir jusqu’au 1er janvier 2019.
Rares sont les croyances qui se prêtent à autant de fantasmes que les religions africaines. Loin des clichés, c’est à une exploration de l’orthodoxie des grandes religions monothéistes jusqu’aux pratiques magiques que nous convie Afrique. Les religions de l’extase, dernier opus du MEG, le musée d’ethnographie de Genève.
Geneviève Nevejan s’est entretenue avec Boris Wastiau, commissaire et directeur du MEG depuis 2009, anthropologue, africaniste et professeur d’Histoire et anthropologie des religions à la Faculté des lettres de l’Université de Genève.
Les photographies de Graham Keen qui figent le souvenir de la rencontre de Francis Bacon et Alberto Giacometti à la Tate Gallery de Londres, en 1965, sont connues. Volontiers reproduites, elles figurent le dialogue de deux monstres sacrés qui avaient fait de l’âme humaine leur territoire charnel, spirituel et surtout artistique. À la Fondation Beyeler, ce sont leurs œuvres qui se côtoient dans une même intensité d’écorché vif.
Bacon - Giacometti
jusqu’au 2 septembre 2018
Fondation Beyeler, Genève
En mars 1918, âgé de soixante-cinq ans, Ferdinand Hodler devient bourgeois d’honneur de Genève, son canton d’adoption. Une reconnaissance qui arrive bien tardivement. Deux mois plus tard, en effet, l’artiste décède. Aujourd’hui, quatre institutions genevoises célèbrent le centenaire de sa disparition et présentent les différentes facettes de son œuvre singulière.
La journaliste Geneviève Nevejan est aussi enseignante à l’École du Louvre. Retrouvez ses articles sur www.choisir.ch, rubrique expositions.