Artiste de Land art, né en 1963 en Pologne et y vivant encore, Miroslaw Maszlanko est diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Varsovie. Depuis 1991, il participe à de nombreuses expositions personnelles et collectives: au Centre d’art contemporain de Varsovie et de Kiev, à l’Institut de la culture polonaise de Budapest et dans différentes galeries de Pologne.
Nous vivons entourés d’images. Celles-ci ont même réussi à nous envahir. Toutes les formes existent et coexistent (écrans, affiches, cadres, faire-part, archives, banderoles, enseignes, signalisations, etc.) bousculant et complexifiant la notion de «transparence». C’est dans cette ambiguïté de taille que s’inscrit mon travail de photographe de rue.
Le XXe siècle nous aura tout fait voir, le renouvellement des sujets, des techniques et des matériaux les plus improbables. Tout devient objet artistique, la sociologie, la publicité, les idées avec l’art conceptuel, jusqu’au kitsch du plus mauvais goût qui atteint des sommets avec la supposée Merda d’artista (1961) de Piero Manzoni, vendue au poids selon le cours de l’or! Aujourd’hui, comme par une sorte de trop plein, on ose la dématérialisation des œuvres.
Geneviève Nevejan, Paris, journaliste et historienne d’art
Avec quarante-trois auteurs d’art brut, pour des centaines de dessins, peintures, sculptures, collages où règnent divinités, saints et mystères divers, l’exposition Croyances frappe les esprits. Dans le petit château de Beaulieu, où la Collection de l’Art Brut a été installée en 1976 suite à la donation du peintre et collectionneur Jean Dubuffet (1901-1985), l’atmosphère évoque les tréfonds mais aussi le merveilleux.
5e Biennale de l’Art brut, Croyances,
à la Collection de l’Art Brut, Lausanne, jusqu’au 1er mai 2022.
Conférences, films, visites et publications:
www.artbrut.ch
Dans son écrin lumineux surplombant le lac, à côté de la maison familiale de Ramuz, le musée d’art de Pully présente une remarquable collection privée. Au temps de Bonnard et Mucha (sous-titre de l’exposition), on cherchait autant la révolution des formes que le décloisonnement de l’art, notamment par l’affiche dans la rue.
Un Christ en pied montrant ses plaies -un Christ de douleur en bois de noyer (1460-1470)- nous accueille à l’entrée de l’exposition CORPUS Le corps et le sacré, qui se tient au Musée d’art et d’histoire de Fribourg (MAHF) jusqu’au 27 février 2022. Cette exposition sur le corps et la corporéité, ponctuée depuis l’automne dernier de conférences, de visites guidées et d’ateliers, est la première d’un cycle qui jalonnera la programmation du MAHF ces prochaines années. Elle veut explorer les relations complexes et passionnantes entre le corps et le sacré.
Aujourd’hui plus que jamais, Georgia O’Keeffe (1887-1986) colle à notre époque qui veut célébrer les femmes artistes et la nature. La Fondation Beyeler l’illustre par une grande rétrospective de cette figure marquante de l’art moderne américain du siècle dernier, mettant en lumière sa façon particulière d’observer son environnement et de traduire sa vision de la réalité, au-delà peut-être de la féminité. À voir jusqu'au 22 mai 2022 à Bâle.
Âgée de 55 ans, Nicole Eisenman, plasticienne américaine née en France, fait l’objet d’une véritable rétrospective, volontiers dérangeante par les questions sociales qu’elle soulève avec une infatigable détermination. C’est aussi dans une confrontation assumée voire revendiquée avec les grandes figures de l’histoire de l’art que le Musée des Beaux-Arts d'Argovie -Aargaeur Kunsthaus- choisit de replacer une artiste résolument inclassable. Têtes, baisers, batailles - Nicole Eisenman et les Modernes est à découvrir du 29 janvier au 24 avril 2022.
La photographe d’origine valaisanne Sabine Weiss est décédée mardi 28 décembre à l’âge de 97 ans. Reconnue et honorée comme la dernière représentante de l’école humaniste française, elle avait couvert tous les champs possibles de la photographie dont elle avait fait un art de vivre. Nathalie Dassa l'avait rencontrée il y a quelques mois pour choisir. Notre revue a en outre édité dans son n°702 de janvier 2022 un portefolio présentant quelques-unes de ses œuvres, un hommage qui résonne aujourd'hui comme un merci.
Voilà bientôt un mois que l'artiste suisse Sophie Taeuber-Arp (1899-1943) est mise à l'honneur au MoMa de New York. L'exposition Abstraction vivante, déjà présentée au Kunstmuseum de Bâle puis au Tate de Londres, restitue l’entièreté de son œuvre foisonnante et transversale, et pourtant méconnue. Justice est donc est en train de lui être rendue. Par leurs acquisitions, le Centre Pompidou à Paris, le MoMA à New York et pléthore d’institutions suisses, tel le Kunstmuseum de Bâle, désignent l'étendue des talents de celle qui fut longtemps présentée comme la femme de Jean Arp.
Le sujet s’inscrit dans une tendance de fond, confirmée par la prolifération de manifestations dédiées aux «artistes femmes». Gagnée par cette véritable génération spontanée, la Fondation Beyeler de Bâle scrute, ainsi que l’annonce le titre de l’exposition Close-up (gros-plan), huit peintres et une photographe dont il s’agit de cerner le «regard spécifique sur le monde».
À voir jusqu’au 2 janvier 2022.
Indignez-vous! La nouvelle exposition du Musée d'ethnographie de Genève (MEG) pourrait reprendre sans rougir le titre du célèbre ouvrage de Stéphane Hessel. Injustice environnementale - Alternative autochtones donne la parole aux peuples autochtones qui, dans le monde, font preuve d'un savoir-être et d'un savoir-faire remarquables pour faire face aux dégradations de leurs territoires, accélérées par les changements climatiques.