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Expositions

aloise cab 2535Aloïse, sans titre (1948), © Olivier Laffely, Collection de l’Art Brut, LausanneTous les deux ans, la Collection de l’Art brut de Lausanne puise dans son immense fonds de 70'000 pièces pour organiser une exposition autour d’un thème. Cette année: le corps. On y retrouve les œuvres d’Aloïse Corbaz, l’une des plus célèbres figures de l’art brut, et ses luxurieuses princesses aux yeux bleus et au sexe fleuri, hymne à l’amour.

Troisième Biennale de l’Art Brut
Jusqu’au 28 avril 2018

Ce musée précurseur fut voulu par le peintre Jean Dubuffet, artiste et premier collectionneur d’un art en marge. On le sait, Dubuffet a fait don à la Ville de Lausanne des 5000 pièces de sa collection. Un retour aux sources puisque c'est en Suisse, dès 1945, que le peintre rencontrait les artistes et psychiatres éclairés qui permirent l’éclosion de ces œuvres. La Ville accepta alors de créer un musée, qui a pris place en 1976 dans le Château de Beaulieu, à Lausanne.

«La Sainte Face» (Achéiropoiète), tempera sur bois, dernier quart du XIVe siècle, Yaroslav © Galerie nationale Tretiakov, Moscou«Dignité immense de la grandeur divine, indignité des moyens de représentation»: par ce dualisme fondamental, l’historien contemporain Alain Besançon exprime le problème crucial de la figuration du sacré, soit représenter l’irreprésentable. Pour autant, le christianisme, à la différence du judaïsme et de l’Islam, se donnera la liberté, certes «conditionnée», d’incarner son dieu et ses croyances, cela pendant plus de deux millénaires.

Geneviève Nevejan enseigne à l’École du Louvre.

dimanche, 26 novembre 2017 08:55

Ce faux qui fait si vrai

Le musée dans le parc de Naruto © Musée d’art OtsukaL’art subtil qui consiste à copier, usurper, plagier et contrefaire a été montré du doigt de tout temps. Les Romains, déjà, chassaient les faussaires. Un musée japonais, lui, a décidé il y a 20 ans de transformer son espace en plus grand simulacre du monde. Ses 30 000 m2 n’abritent que des copies. Sans pour autant faire prendre des vessies pour des lanternes aux visiteurs.

afficheVerdier2Roi des dictionnaires, le Petit Robert fête ses 50 ans dans les murs du Musée Voltaire de Genève où se tient, jusqu’au 10 décembre, une exposition regroupant quelques-unes des œuvres de l’artiste Fabienne Verdier. Des tableaux qui animent, pour la première fois de son histoire, les pages du célèbre dico.

Fabienne Verdier
l'expérience du langage
La République des dictionnaires
(de Voltaire à Alain Rey)
Exposition au Musée Voltaire
Jusqu’au 10 décembre 2017

Horaires: 14-18h en semaine,
fermé le mardi
18-21h nocturnes les jeudis
11-17h le week-end
Entrée libre

lundi, 18 septembre 2017 10:21

Christianisme oriental

Evangeliaire de RabbulaÉvangéliaire de Rabbula, Syrie, VIe s. Manuscrit enlumine
© Biblioteca Medicea Laurenziana
Le contexte sensible dans lequel s’inscrit Chrétiens d'Orient - Deux mille ans d'histoire donne à l’exposition parisienne de l’Institut du monde arabe (IMA) une dimension contemporaine. Sa perspective est pourtant historique, puisqu’elle relate les deux millénaires d’une histoire née -on l’oublie- au Moyen-Orient, entre le Tigre et l’Euphrate. À l’encontre des idées reçues qui mettent dos à dos chrétiens et monde arabe, l’exposition révèle la rencontre de deux cultures qui se sont nourries de leurs échanges et de leurs différences intellectuels et artistiques. Rencontre avec Raphaëlle Ziadé, commissaire scientifique de l’exposition, spécialiste du christianisme oriental.

 Une exposition à voir jusqu’au 17 janvier 2018
vendredi, 15 septembre 2017 00:23

Picasso XXL

Pablo Picasso "Autoportrait", 1906 - © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / Mathieu Rabeau / Succession PicassoL’art ne fait pas exception à la mondialisation, c’est du moins ce que confirment les quelque soixante institutions qui célèbreront jusqu’en 2019 le déjà très célébré Picasso. La déferlante d’expositions lancée par Laurent Le Bon, président du musée Picasso à Paris, sera toutefois circonscrite à la Méditerranée, cette source d’inspiration féconde à laquelle l’artiste lui-même s’est tant abreuvé.

DELVOYE Tim© 2017 ProLitteris, Zurich/Wim Delvoye Photo: Studio Wim Delvoye, Belgique.L’époque n’est pas sereine! Face aux artistes qui s’en font les interprètes tourmentés, Wim Delvoye apparaît comme un trublion qui fait de l’humour sa marque de fabrique. Son ascendance belge l’y prédisposait et, en digne héritier des surréalistes, il perpétue avec art, détournements et faux semblants, comme en témoigne au musée Tinguely sa première rétrospective en Suisse.

Wim Delvoye, jusqu’au 1er janvier 2018, Musée Tinguely, Bâle

Jerome Zonder Chairs grisesJérôme Zonder, Chairs grisesLes objets doivent avoir une âme pour qu’on s’y attache, avec tant de passion parfois. Jean Tinguely aimait leur donner vie, d’où peut-être le mouvement perpétuel qu’il leur imprime dès ses premières œuvres aux formes géométriques mouvantes. La formidable machinerie Mengele-Totentanz (Mengele-Danse macabre, 1986) ne fait pas exception à la règle. Le musée Tinguely de Bâle vient de lui octroyer un espace particulier, et invite de jeunes artistes à tisser un dialogue avec leur aîné.

Jérôme Zonder. The Dancing Room,
jusqu’au 1er novembre, Musée Tinguely, Bâle.

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