Anja Klug est engagée depuis près de 20 ans au Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR). Elle dirige depuis 2015 le Bureau pour la Suisse et le Liechtenstein de l’organisation. L'avis d'une spécialiste sur la politique suisse d’asile.
Juriste de formation, Anja Klug s’est spécialisée dans les questions liées à l’interprétation de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés ainsi qu’à l’harmonisation européenne du droit d’asile et de la protection des réfugiés.
Année du jardin 2016
Cette campagne est placée sous le patronage du conseiller fédéral Alain Berset, qui a déclaré lors de son lancement: «Dans un espace urbain toujours plus dense, le jardin, précieux lieu de rencontres, est essentiel à notre qualité de vie. C’est un espace de liberté, et réciproquement, un espace qui a besoin de notre liberté pour s’épanouir. Et c’est exactement ce que l’Année du jardin 2016 - Espace de rencontres entend souligner.» De nombreuses activités sont ainsi organisées dans tout le pays pour la préservation et le développement des jardins et des espaces libres. La campagne est soutenu par une centaine d’organisations de défense du patrimone ou de l’environnement, de musées, de facultés, de sociétés d’architecture et par certaines villes, comme la Ville de Sion.
www.anneedujardin2016.ch
Ces dernières années, le Parti démocrate-chrétien (PDC) a beaucoup fait pour escamoter le «C» dans son nom. Ne serait-il pas temps, au contraire, de donner au sigle «chrétien» un nouveau lustre?
La foi doit-elle trouver une résonance en politique ou rester de l’ordre de l’intime? Aucun doute, la parole libératrice du Christ peut être un socle solide sur lequel s'appuie l'engagement face aux injustices.
Quels liens sont souhaitables au XXIe siècle entre l’État et l’Église? Et qu’en est-il en Suisse? À une époque où les confessions font trop souvent la Une pour de mauvaises raisons, la politique ne peut faire l’impasse d’une réflexion poussée.
Cet automne, les Suisses éliront un nouveau Parlement fédéral. S’ensuivra le renouvellement du Conseil fédéral. Les enjeux sont importants; le cours de la politique suisse de ces prochaines années dépend de ces élections. De quoi rappeler aux abstentionnistes leur responsabilité. Décryptage.[1]
«Quoi - des élections en Suisse ? De toute façon, il ne se passe rien chez vous!» Notre pays a une telle réputation de stabilité et de tranquillité, que les étrangers sont parfois étonnés d’apprendre que chez nous aussi, on organise des élections de temps en temps, et que ces élections ont tout de même leur importance. Ces propos relèvent bien sûr d’une vision caricaturale de notre pays, mais s’il est vrai, comme l’a écrit Denis de Rougemont, que «les peuples heureux n’ont pas d’Histoire», il faut reconnaître que la Suisse a et fait peu d’histoire(s). Et que la politique suisse n’est pas propre à soulever les passions.
Vasco Pedrina, exprésident d’Unia, a déclaré à l’occasion des 10 ans du syndicat: «Faire tomber le tabou de la grève a été l’un de nos objectifs. (…) Trente ans de paix sociale avaient causé la fin du militantisme[1].» La graine des grèves a peut-être bien réussi à prendre ; Swissmetal (Reconvilier, 2006), CFF Cargo (Bellinzone, 2010), Novartis (Nyon, 2011), Merck Serono (Genève, 2012), Hôpital de La Providence (Neuchâtel, 2012-2013), Transports publics genevois (2014)... Avec cette question: la paix du travail est-elle en danger?
Nous connaissions le «Penser et agir global» de Klaus Schwab, fondateur du Forum de Davos, le «Penser global, agir local» de René Dubos, utilisée lors du premier Sommet sur l’environnement (1972). Les promoteurs d’«Ecopop», initiative sur laquelle les Suisses se prononceront le 30 novembre, privilégient pour leur part un nouvel assemblage pour lutter contre la surpopulation. Mais cet antidote ne serait-il pas contaminé?
L’initiative populaire fédérale Halte à la surpopulation. Oui à la préservation durable des ressources naturelles (dite Ecopop)[1] a réussi à réunir contre elle tant de tendances politiques[2] habituellement divergentes qu’elle bénéficie désormais, par ricochet, d’un certain intérêt bienveillant.
Le 8 novembre dernier, la Chancellerie fédérale a annoncé que l'initiative populaire «Pour un revenu de base inconditionnel» avait formellement abouti. La votation aura lieu d'ici deux ans probablement. Le délai n'est pas de trop, car la question est de taille. Ce système, en effet, remplacerait le filet social actuel. Un changement de paradigme largement débattu en Europe où la Suisse fait figure de pionnière. Mais cette approche est-elle vraiment nouvelle?
Les modes de communication et de perception de la chose publique ont changé ces dernières décennies. Déjà la radio, puis la TV avaient puissamment modifié les impacts et les modalités du discours politique. C'est au tour des « nouvelles technologies de l'information » de transformer les conditions du débat politique.
La politique suisse en matière de drogue, dite des quatre piliers, est l'une des plus modernes au monde. Pourtant, fort de son expérience de terrain et de ses échanges nationaux et internationaux, Olivier Guéniat n'hésite pas à remettre en cause certains de ses fondements. Son credo : passer d'un modèle basé sur l'interdit à un régime d'autorisations ciblées visant à sécuriser l'espace public. Une politique du moindre mal.
La 4e révision de la loi sur l'assurance-chômage, visant à alléger les dépenses des caisses cantonales de chômage, est appliquée depuis deux ans. Ses résultats sont mitigés. On constate notamment une augmentation des bénéficiaires de l'aide sociale. Tour d'horizon comparatif des méthodes fribourgeoises, genevoises et vaudoises en matière de réinsertion professionnelle en fin d'indemnités.