Entre les femmes et François, l'entente se veut cordiale et le respect réciproque. C'est du moins ce qui semble ressortir de ses interventions concernant la place de la gent féminine dans l'Eglise qu'il imagine volontiers plus importante à l'avenir. Mais sa compréhension des désidératas des femmes est-elle à la mesure de leurs attentes ? Le Père Thomas Reese sj dresse les atouts et les failles qu'il imagine au Saint-Père pour appréhender l'Eglise au féminin.
Le prochain synode sur la famille pourrait ouvrir la voie à une possible bénédiction des couples homosexuels par l'Eglise catholique. Pour l'heure, sa conception se présente sous la forme d'un accueil inachevé: elle accepte les personnes homosexuelles, mais rejette leur sexualité. Une situation qui pourrait évoluer.
Valaisanne, catholique pratiquante et lesbienne. Clémentine Dubuis ne craint pas les paradoxes, elle les assume. Sûre de sa foi comme de son orientation sexuelle, la jeune saviésanne de vingt ans a récemment fondé un groupe d'homosexuels catholiques, avec la bénédiction de l'évêque de Sion, Jean-Marie Lovey. Elle demande la reconnaissance de l'Eglise et souhaite que sa doctrine évolue. Sereine et déterminée, elle est convaincue que l'amour qu'elle porte pour son amie "mérite la bénédiction de Dieu".
L'Eglise doit-elle continuer à priver les divorcés remariés de l'Eucharistie ? Ne devrait-elle pas renouer avec cette dimension de la miséricorde que l'Eglise primitive connaissait, que les orthodoxes appliquent et que le pape François encourage ? L'auteur plaide ici, à la suite du cardinal Kasper et en amont du Synode sur la famille, en faveur de décisions pastorales autour du mariage religieux qui intègreraient à la fois tradition et innovation.
Le pape François a reçu le 1er décembre 2014 les membres de la Conférence des évêques suisses en visite ad limina. Dans son discours, le pontife a insisté sur trois points : la collaboration des laïcs avec les prêtres, l'oecuménisme et les relations Eglise-Etat.
La première Exhortation apostolique du pape François, « Evangelii gaudium », présentée en novembre 2013, est le fruit d'une réflexion mûrie. Elle exprime sa vision de l'évangélisation et de la mission de l'Eglise dans le monde contemporain. On y retrouve les piliers de sa pensée, notamment l'appel à une liberté créatrice.
La transformation de la curie romaine semble être sérieusement projetée par le Vatican. Quelles mesures seraient envisageables, voire souhaitables ? La plus urgente est que les membres de la curie cessent d'être élevés automatiquement à l'épiscopat ou au cardinalat, pour éviter qu'ils se comportent comme s'ils étaient supérieurs au collège des évêques.
Un contentieux vieux de trois siècles s'est exacerbé en juin dernier : l'abbé Pascal Vesin, curé de Megève (F), fut destitué par son évêque à la demande de la Congrégation romaine pour la doctrine de la foi. La raison ? Son appartenance à la loge maçonnique du Grand Orient de France. Mais peut-on être catholique et membre d'une autre loge maçonnique ? Pas pour Rome, jadis au nom du secret, aujourd'hui au nom du culte.
L'élection comme pape du cardinal Bergoglio, archevêque de Buenos Aires, aura des répercussions certaines sur la religiosité en Amérique latine et sur l'ensemble de l'Eglise, surtout suite à la rencontre de Rio de Janeiro qui a rassemblé les foules.
Issu de ce continent, imprégné de sa culture et formé à l'aune de sa pensée philosophique et littéraire, le pape François ne parle pas de théologie de la libération, mais de culture et de religiosité populaires.
La sécularisation est un concept élaboré en Europe. Peut-on l'appliquer à l'Amérique latine ? Auteur d'une thèse à ce sujet, Véronique Lecaros propose plutôt une approche centrée sur les nouvelles expressions de la religiosité. Et pour éviter les généralisations abusives à propos d'un continent aux réalités distinctes, elle délimite son champ d'analyse au Pérou.
Les résultats officiels de la consultation en Suisse sur la pastorale de l'Eglise catholique sur le mariage, la famille et la vie en couple ont été présentés le 4 février, à Berne, par la Conférence des évêques suisses (CES). 25 000 personnes ont répondu au questionnaire. Leurs réponses ont été récoltées et évaluées par l'Institut suisse de sociologie pastorale. Il en ressort que les catholiques du pays souhaitent une ouverture de l'Eglise. Ainsi 90 % d'entre eux voudraient qu'elle reconnaisse et bénisse les couples de divorcés-remariés et environ 60 % se disent en faveur de la reconnaissance et de la bénédiction par l'Eglise des couples homosexuels.
L’interview que le pape a accordée en août 2013 aux revues culturelles jésuites européennes et américaines a eu un retentissement certain, tant dans la presse internationale qu’auprès de milliers de lecteurs de par le monde. La traduction française du texte a été diffusée dans son intégralité sur le site de choisir et de larges extraits ont été publiés dans les revues francophones jésuites choisir et Études (Paris). Un livre, publié en décembre 2013 par Flammarion et Études, avec la collaboration de choisir, s’en fait l’écho.
Le pape François, L’Église que j'espère. Entretien avec le Père Spadaro sj,
suivi de Onze réactions à ses propos,
Paris, Flammarion / Études 2013, 236 p.
Choisir vous offre en exclusivité ci-dessous les commentaires de son directeur, Pierre Emonet sj, ainsi que celui de Mgr Charles Morerod op, évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg.