Le pape François cherche à concilier les différents bords de notre société et demande aux prêtres de s’atteler à la tâche. Mais quand il s’agit des difficultés concrètes que rencontrent les prêtres dans leur vie - en particulier en Occident - il n’apporte pas de réponses satisfaisantes.
Grand théologien allemand et philosophe de la religion, Romano Guardini (1885-1968) fut l’un des protagonistes du renouveau liturgique et spirituel de l’entredeux guerres. Au terme de sa vie, il s’est expliqué sur sa conception du sacerdoce (voir ci-contre). Sa pensée pourrait bien avoir éclairé celle du Père Bergoglio - futur pape François - qui lui a consacré sa thèse de doctorat.
A la lecture des passages du pape sur le ministère du prêtre, je retrouve, au plus profond de mon coeur, ces puissants mouvements de vie que j’éprouvais lorsque, jeune homme, je discernais ma vocation. Je reconnais le feu brûlant qui m’a conduit au Séminaire, les grands désirs qui m’ont mis en mouvement et que le temps tente d’anesthésier : oui, François parle bien du prêtre que je veux être, mais dont je suis tellement loin !
Peut devenir prêtre homme qui veut. Le chemin lui est tracé par la Tradition. Il devra, par contre, en choisir l’art et la manière, et c’est là sans doute que seront engagés sa foi et son discernement. Il y a autant de façon d’être prêtre que d’hommes qui endossent l’habit. C’est ce qui donne accès à la diversité des croyants. Mais en tant qu’homme d’Eglise, le prêtre doit aussi répondre à une vision et une mission communes. Que dit François à ce sujet ?
Depuis son élection, le pape François s’adresse régulièrement aux prêtres. Un consistoire de cardinaux, une rencontre avec des séminaristes, une célébration liturgique du Jeudi Saint, une exhortation apostolique… à chaque fois le pape évoque à coups de formules bien frappées le portrait du prêtre dont le monde a besoin. Cette insistance laisse entendre qu’il s’agit bien d’une part importante de la réforme que tous attendent du pape argentin.
« Ce que j’aime chez François, ce sont les images et les exemples concrets qu’il emploie... »
Samedi soir, je[1] participais à un repas de mariage. C’est assez rare, mais je connaissais la mariée depuis fort longtemps, et sa famille aussi. Cela méritait donc une exception. Je me suis retrouvé placé à la table des cousins, autant dire de parfaits inconnus… Lorgnant ceux que je connaissais, sagement assis à leur table respective, je me demandais ce que je faisais là, entre ces deux cousines parlant entre elles en italien. C’est alors que je me suis rappelé les invitations du pape François : il faut sortir, aller vers les périphéries, à la rencontre des gens ! Eh bien ! je me suis dit que c’est ce qu’il fallait faire… J’ai commencé à discuter avec chacun et chacune, et ce fût une très belle soirée !
Chaque année, en vue de la Journée mondiale des missions du mois d’octobre, l’agence fides[1] présente les nouvelles données révélées par l’«Annuaire des statistiques de l’Église», du Vatican. Celles présentées ici ont été arrêtées au 31 décembre 2011. Pour les chiffres suisses, nous avons choisi de reproduire une série de tableaux présentés en 2013 par l’Institut suisse de sociologie pastorale[2].
Entre les femmes et François, l'entente se veut cordiale et le respect réciproque. C'est du moins ce qui semble ressortir de ses interventions concernant la place de la gent féminine dans l'Eglise qu'il imagine volontiers plus importante à l'avenir. Mais sa compréhension des désidératas des femmes est-elle à la mesure de leurs attentes ? Le Père Thomas Reese sj dresse les atouts et les failles qu'il imagine au Saint-Père pour appréhender l'Eglise au féminin.
Le prochain synode sur la famille pourrait ouvrir la voie à une possible bénédiction des couples homosexuels par l'Eglise catholique. Pour l'heure, sa conception se présente sous la forme d'un accueil inachevé: elle accepte les personnes homosexuelles, mais rejette leur sexualité. Une situation qui pourrait évoluer.
Valaisanne, catholique pratiquante et lesbienne. Clémentine Dubuis ne craint pas les paradoxes, elle les assume. Sûre de sa foi comme de son orientation sexuelle, la jeune saviésanne de vingt ans a récemment fondé un groupe d'homosexuels catholiques, avec la bénédiction de l'évêque de Sion, Jean-Marie Lovey. Elle demande la reconnaissance de l'Eglise et souhaite que sa doctrine évolue. Sereine et déterminée, elle est convaincue que l'amour qu'elle porte pour son amie "mérite la bénédiction de Dieu".
L'Eglise doit-elle continuer à priver les divorcés remariés de l'Eucharistie ? Ne devrait-elle pas renouer avec cette dimension de la miséricorde que l'Eglise primitive connaissait, que les orthodoxes appliquent et que le pape François encourage ? L'auteur plaide ici, à la suite du cardinal Kasper et en amont du Synode sur la famille, en faveur de décisions pastorales autour du mariage religieux qui intègreraient à la fois tradition et innovation.
Le pape François a reçu le 1er décembre 2014 les membres de la Conférence des évêques suisses en visite ad limina. Dans son discours, le pontife a insisté sur trois points : la collaboration des laïcs avec les prêtres, l'oecuménisme et les relations Eglise-Etat.